Ligue 1 & 2

ESS : Tout pour éviter de sombrer au 20-Août

Fellahi «La direction a commis l’erreur de rompre le contact avec le staff technique, on nous a méprisés»

Auteur : K. L. dimanche 27 octobre 2019 10:43

Comme nous l’indiquions hier, l’Entente a touché le fond mercredi passé en s’inclinant à domicile face à l’AS Chlef et que la situation risque de s’empirer si rien n’est fait d’ici mercredi prochain avec ce déplacement au stade 20-Août pour y affronter le leader du championnat, le CRB. Certes, le moral des troupes est sapé, le doute s’y est installé, mais il est impératif de se relever pour éviter de sombrer. Certains peuvent penser que le prochain match de l’Entente est mal tombé dans la mesure où ce rendez-vous risque d’achever l’équipe, compte tenu du statut actuel de l’adversaire à qui tout réussit et qui demeure intraitable à domicile, mais ça peut être la bonne opportunité pour se relever et tenter un grand coup. Dans le cas de l’Entente, ce sont les matchs de cette envergure qui sont censés la ressusciter. Gagner un match à domicile ou aller accrocher une équipe quelconque sur son terrain n’est pas comme aller battre le CRB au 20-Août. La victoire aura un impact psychologique beaucoup plus important, elle fera même oublier les deux derniers échecs. C’est pour cela que ce match est considéré comme une arme à double tranchant. Ou on se laisse faire et on sombre, ou on se révolte et on se relève. Et puis, une équipe de l’ESS qui gagne au 20-Août et qui accroche le CRB dans son antre ne relève pas de l’impossible, c’est du déjà vu, ce n’est pas nouveau.
Quatre jours pour retaper le moral des troupes
Psychologiquement, ça va être difficile, mais il suffit d’y croire, car rien n’est impossible dans le football. Ça sera l’essentiel du travail du staff technique qui devra se pencher là-dessus. Sur le plan technique, il n’y a pas grand-chose à faire, car tout va se passer dans la tête. Si on est lucide et bien concentré, si on croit en ses moyens et si on est prêt à se battre, le reste suivra. Toutefois, sur le plan tactique, il y a certainement des choses à revoir, car jouer au 20-Août contre le CRB nécessite une stratégie judicieuse pour contrer le Chabab de Amrani. Et là, Fellahi et ses collaborateurs disposent de quatre jours pour tout mettre en place.
Pas d’autre choix que de réagir
En tout cas, les camarades d’Akram Djahnit n’ont pas le choix. Ils se doivent de réagir et le plus tôt possible, il y va de l’avenir de l’équipe. Car un autre échec de suite va faire entrer l’équipe dans le coma et il sera très difficile de remonter la pente. Le reste du parcours va se résumer en un combat pour la survie et rien d’autre. Et pour éviter un tel scénario, il n’y a qu’une chose à faire : éviter la défaite ce mercredi. Car même le point du match nul peut ramener le calme à la maison.
 

Fellahi «La direction a commis l’erreur de rompre le contact avec le staff technique, on nous a méprisés»

L’entraineur intérimaire de l’Entente Badreddine Fellahi est sorti de son mutisme pour expliquer la défaite face à l’ASO. Il a rendu la direction du club responsable de ce nouvel échec. « Il y a des choses qui nous font réfléchir et qui nous font mal en même temps. Vous devez savoir qu’aucun des dirigeants n’est venu nous voir ou nous parler après le départ de Madoui, que ce soit la première fois ou la deuxième fois, ne serait-ce que pour nous encourager. C’est du mépris et on ne comprend pas pourquoi. C’est la plus grande erreur que la direction a commise, elle a rompu le contact avec le staff technique », révèle-t-il.

«Les dirigeants ont perturbé la préparation du match contre l’ASO»
« Avant le match face à l’ASO, les dirigeants sont venus pour nous faire savoir que le nouvel entraineur sera là avant cette rencontre et nous avons compris que c’est lui qui devait préparer ce match. C’est ce qui nous a perturbés, car tout le monde attendait la venue de ce nouvel entraineur qui n’est pas arrivé », a-t-il ajouté avant de poursuivre : « Si on savait que cet entraineur ne viendrait pas on aurait mis en place un autre programme de travail. Car on s’est contentés d’un travail basique en attendant sa venue pour préparer le match comme il l’entend. C’est surtout cela qui a perturbé le staff technique et les joueurs. »
 

Nabil Kouki, le nouvel entraineur de l’Entente

Ça ne sera ni Yamen Zelfani, ni Franck Dumas, ni Lobello, ni aucun autre technicien parmi les nombreux entraineurs qui ont été contactés jusque-là. Le nom du nouvel entraineur de l’ESS est désormais connu et il n’a jamais été cité auparavant. Il s’agit de Nabil Kouki dont le contrat avec Al Hilal du Soudan vient d’expirer. C’est un proche de la direction sétifienne qui a filé le tuyau au président Halfaia qui, faut-il le dire, n’avait pas le nom de Nabil Kouki dans son calepin. Kouki n’a pas souhaité renouveler son contrat avec Al Hilal et c’est cela qui a facilité les choses pour les Sétifiens qui ont vite fait d’entrer en contact avec lui, et selon nos informations, tout est allé très vite. Il a suffi juste de connaitre les exigences financières du technicien tunisien pour qu’on lui réserve sur le premier vol vers Alger.
Badou Zaki dit non, Halfaia appelle Kouki
En effet, jusqu’à vendredi soir, la direction de l’ESS était toujours à la case départ. Sa dernière tentative, c’était Badou Zaki. On l’a appelé vendredi soir pour lui soumettre l’idée, mais il a poliment décliné l’offre. Juste après, et devant une situation des plus désespérantes, Halfaia a contacté Nabil Kouki dont le nom venait d’être lui soufflé.
Il est arrivé hier
Comme indiqué plus haut, le plus important était de connaitre ses exigences financières et si l’idée de venir travailler à l’Entente l’intéressait. La réponse a été inespérée. Kouki a accepté de venir et moyennant un salaire de 10 000 euros. On a essayé dès lors de lui réserver sur un vol vers Constantine, mais ce n’était pas possible. On s’est rabattus alors sur un vol Tunis-Alger. Nabil Kouki est arrivé hier en début de soirée à Alger d’où il devait rallier la ville de Sétif.
Il signera son contrat ce matin
Toujours selon nos informations, les choses se sont accélérées durant la soirée du vendredi où on a dû s’entendre sur tout, ou presque. Nous avons pu savoir en effet qu’en plus de son salaire qui avoisine les 120 000 euros, les deux parties  se sont mises d’accord sur un contrat jusqu’à la fin de la saison. Ledit contrat, selon une source proche de la direction du club, devait être signé hier soir, mais à cause de l’arrivée tardive de Nabil Kouki à Sétif, la cérémonie de la signature a été reportée à ce matin.
Tout pour lui délivrer une licence avant mercredi
Nous avons appris également que les dirigeants de l’ESS veulent accomplir le plus vite possible toutes les démarches administratives pour que leur nouvel entraineur puisse s’asseoir sur le banc mercredi prochain face au CRB. C’est pour cette raison d’ailleurs que la cérémonie de signature du contrat fut programmée hier soir. Il restera une autre étape à accomplir, c’est la résiliation du contrat de Kheïreddine Madoui sans laquelle le nouvel entraineur ne pourra pas obtenir sa licence.
Il devrait commencer son travail aujourd’hui
Selon l’accord qui a été trouvé au téléphone entre les deux parties, le technicien tunisien devrait commencer son travail aujourd’hui. Il sera au moins présent à la séance de cet après-midi pour discuter avec les joueurs et les membres du staff technique. Ça sera le premier contact avant d’entamer son travail sur le terrain. Car avant qu’il puisse entreprendre quoi que ce soit, il va falloir qu’il discute avec les membres du staff technique qui doivent lui dresser l’état des lieux. En tout cas, c’est le plan qui était prévu par la direction du club
 

 

 

Publié dans : ess Badou Zaki Fellahi Nabil Kouki

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