ESS: L’impasse !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la réunion d’avant-hier avec les joueurs fut un échec total. Pour certains, c’était une déception, pour d’autres, c’était prévisible. Le problème est tellement complexe qu’il est difficile de trouver des solutions et cela, les dirigeants actuels devaient le savoir. On ne peut pas aller à la rencontre des joueurs si on n’a pas des solutions concrètes et si on n’est pas en mesure de les rassurer. Comment peut-on demander à un joueur de reprendre du service et de l’accuser de vouloir mettre le couteau sous la gorge à la direction alors qu’il n’est pas payé depuis six mois ? C’est insensé. Tout travail mérite salaire et les joueurs sont dans leur droit de réclamer leur argent. Il faut savoir aussi qu’ils auraient tous pu mettre le club en demeure et saisir la CRL qui peut les libérer pour juste cause afin qu’ils puissent aller signer ailleurs tout en obligeant le club de les payer. Mais ils ont été de bonne foi en acceptant de faire des concessions et de patienter encore un ou deux mois comme l’ont demandé les dirigeants. Au lieu de les accuser de quoi que ce soit, les responsables actuels devaient leur présenter des garanties, c’est tout. Mais ils n’ont pas été en mesure de le faire et c’est ce qui va compliquer encore l’intersaison de l’Entente et prolonger la crise.
Le directoire a sous-estimé la complexité de la crise
Le directoire, qui n’a pas encore été installé officiellement mais qui a déjà débuté son travail, a sans doute sous-estimé la complexité de la situation. Il ne faut pas trop s’en plaindre non plus, car tous les dirigeants actuels ont fait partie de l’équipe dirigeante de Hammar et ils ont cautionné sa politique qui a conduit le club jusqu’à cette impasse. Ils en sont en partie responsables. Aujourd’hui, ils se doivent de sauver ce qui peut l’être encore et de réparer les dégâts d’une longue gestion pour le moins catastrophique. Que faut-il faire, comment s’y prendre et quelle sera la feuille de route ? ce sont les questions qu’il faut se poser et auxquelles il faudra bien réfléchir.
Eviter de faire des promesses qu’on ne peut pas tenir
Il faut surtout être réaliste et voir les choses en face. La politique de la fuite en avant, celle qu’avait adoptée Hassan Hammar tout au long de son règne ne conduira nulle part. La meilleure preuve et la situation d’aujourd’hui. Continuer dans ce sens serait l’erreur qu’il ne faut surtout pas faire. Il faut commencer d’abord par éviter de faire des promesses qu’on ne peut pas tenir. Avant-hier, Sadi a promis aux joueurs de les payer à la mi-août. Les joueurs ont accepté, mais lorsqu’ils ont demandé des garanties, il n’était pas capable de leur en donner. C’est exactement ce que faisait Hammar auparavant, repousser les problèmes, faire des promesses qu’il ne pouvait pas tenir, et pendant ce temps-là, la crise couvait. A un moment, l’implosion était inévitable. Si les supporters ont décidé de virer Hammar, ce n’est certainement pas pour que ses remplaçants adoptent la même politique.
Pas d’argent avant la tenue de l’AG élective
Et lorsqu’on regarde les choses en face, on voit bien qu’il est impossible de payer toutes les dettes qui englobent les arriérés des joueurs, celles qui cumulent au niveau de la CRL et celles d’autres créanciers comme le Park Mall de Sétif. En plus, le club amateur n’ouvre pas droit à des subventions des autorités locales en ce moment. On ne peut pas donner de l’argent à un directoire qui gère une transition. Pour que l’Entente puisse bénéficier de l’aide des autorités, il faut que le club amateur tienne son assemblée élective pour élire le nouveau président et le nouveau bureau. Avant la tenue de l’AGE, aucun sou ne sera versé dans les caisses du club, c’est contraire à la loi. Même les sponsors ne s’y aventureront pas. C’est cela la réalité et cela qu’il faut tenir en compte quand on veut faire des promesses.
Une année sabbatique ne serait pas une mauvaise idée
Que faire alors ? La première chose est de tenir un discours franc aux joueurs, de leur dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. La deuxième chose, c’est de remuer terre et ciel pour trouver de l’argent, c’est le devoir d’un responsable qui ne doit pas se cantonner derrière un bureau. La troisième, et c’est la plus importante, c’est de changer de politique. Quand on n’a pas les moyens de joueur les premiers rôles on doit y renoncer. Comme on a installé un directoire de transition, on doit faire de la saison prochaine une saison de transition. L’objectif ne sera pas de gagner le titre, de décrocher une place sur le podium ou de gagner la Coupe d’Algérie. L’objectif sera de rebâtir l’Entente, de reconstruire l’équipe et de repartir sur de bases solides. Il faut avoir le courage de passer par une année sabbatique pour un meilleur avenir. L’Entente a déjà perdu deux ans pour rien, la saison écoulée et celle d’avant, où elle n’a rien gagné. Si on avait pensé à cela il y a deux ans, l’Entente aurait aujourd’hui une équipe prête pour les grands défis, mais on a foncé tête baissé et le résultat est là.
 

Vers un échange Ghacha-Bourdim

Il y a quelques jours, Hossam Ghacha nous déclarait qu’il n’a pas l’intention de quitter l’ESS et qu’il n’avait rien fait avec le Mouloudia, mais entre les déclarations et les actes, il y a une sacrée différence. Car apparemment, le joueur veut changer d’air et tient à jouer au MCA avec lequel il aurait bel et bien signé un contrat selon les informations qui sont parvenues à la direction actuelle. Et c’est pour cette raison que Walid Sadi a pris attache avec Ghacha pour discuter avec lui du sujet. Et cette fois-ci, Ghacha aurait indiqué à Sadi qu’il était intéressé par l’idée de jouer au Mouloudia.
Sadi a appelé Ghacha et a négocié avec Ghrib
C’est ainsi que Sadi a pris son téléphone pour appeler Omar Ghrib et d’en savoir plus. Le manager du MCA ne lui a pas caché son intérêt pour Ghacha et les deux hommes ont tenté de trouver une solution qui arrange toutes les parties. Etant donné que Ghacha est encore sous contrat d’une année avec l’ESS, Sadi a fait une proposition d’échange avec Bourdim.
Ghrib veut un échange avec Benaldjia et Sadi refuse
Toujours selon nos informations, Omar Ghrib serait contre l’idée de céder Bourdim à l’Entente. Il a en revanche proposé de céder Benaldjia contre Ghacha et de prêter Bourdim, ce que Walid Sadi a refusé. Ce dernier a insisté sur un échange Ghacha-Bordim, il ne veut d’aucun autre joueur. On ne sait pas si les deux hommes ont fini par trouver un accord, mais s’ils ne sont pas parvenus à trouver un terrain d’entente, Hossam Ghacha est concerné par la reprise des entrainements ce jeudi avec l’Entente.
 

Khedaïria attendu aujourd’hui
L’ex-gardien de l’Entente Sofiane Khedaïria devrait rallier Sétif aujourd’hui pour finaliser son transfert à l’ESS. Le portier de l’USMBA n’attend que le verdict de la Chambre des litiges qui ne saurait tarder pour officialiser son retour à l’ESS. Selon son entourage, tout devrait se faire dans les heures qui viennent. Et puisqu’il a tout négocié et tout mis au point avec les dirigeants de l’Entente, tout devrait aller vite, car il ne reste la concrétisation de l’accord avec la signature du contrat. Si tout va comme prévu, Sofiane Khedaïria sera présent à la séance de la reprise qui aura lieu demain jeudi.

Debari a rencontré les dirigeants hier soir
Sur le plan du recrutement, le directoire poursuit en parallèle les pourparlers avec des éventuelles recrues, à l’image de la réunion qui devait avoir lieu hier en début de soirée avec le défenseur du MOB Debari. Ce dernier aurait obtenu gain de cause au niveau de la Chambre des litiges et serait libre de choisir sa prochaine destination. C’est pour cette raison qu’il a été convoqué hier par les dirigeants actuels pour négocier un éventuel contrat avec l’Entente. Il est à rappeler que Debari évolue au poste d’arrière droit et peut jouer aussi dans l’axe central de la défense, ce qui est un atout.

Les contrats de Tebbi, Souibaa et Khiat vont être renégociés
Selon nos informations, les contrats des trois nouveaux joueurs qui ont signé à l’ESS sous l’ère Hammar, à savoir ceux de Tebbi, Souibaa et Khiat, vont être renégociés sur demande du directoire, car on a jugé que les trois joueurs ont été surévalués. Les dirigeants actuels tiennent à les garder, mais ils doivent revoir leurs exigences financières à la baisse. Il est à rappeler que les contrats sont en leur possession, ainsi que les chèques qui leur ont été donnés par Hammar. Reste à savoir si les trois joueurs acceptent de renégocier et de faire des concessions par rapport à l’accord trouvé auparavant avec l’ancien président.

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