Ligue 1 & 2

ESS - Madoui: «Hammar a donné à l’Entente plus que les autres présidents, mais s’il ne peut plus, il doit partir»

Laouafi «Nous jouerons à fond contre le NAHD»

Auteur : Akram. F. mercredi 08 mai 2019 11:37

L’ex-entraineur de l’Entente de Sétif Kheïreddine Madoui a accordé une longue interview à El Heddaf TV où il est revenu sur son parcours après avoir quitté l’ESS tout en évoquant les raisons qui l’ont poussé à partir. Madoui a parlé de son expérience à l’étranger, de ses contacts, mais aussi de la situation actuelle de l’Entente. Etant donné que c’est quelqu’un qui connait parfaitement la maison sétifienne, il était important d’avoir son avis.
«Trois entraineurs en une seule saison, c’est trop !»
L’ex-coach sétifien dira qu’il n’a pas été surpris par l’échec de l’Entente : « C’était prévisible par rapport à ce que le club a vécu pendant l’intersaison et même en début de saison avec la crise financière et des joueurs réclamaient leur dû. Après, l’instabilité à la barre technique a eu son effet. Il y a eu Taoussi, puis Zekri, puis Neghiz, trois entraineurs en une seule saison, c’est trop !»
«Hammar n’a pas trouvé du soutien chez son staff technique»
Madoui a résumé en un mot la principale raison qui a fait que la direction fut incapable de gérer les différents problèmes. « Je pense que le plus grand problème de la direction du club cette saison, c’est qu’elle n’a pas trouvé du soutien chez les différents staffs techniques qui sont passés par l’équipe. Je ne dis pas que j’étais un soutien pour Hammar, mais je peux vous dire qu’il n’a pas trouvé un soutien chez le staff technique pour pouvoir gérer les différentes situations », a-t-il expliqué.
«L’Entente s’est comportée comme un bleu face à la JSMB»
Kheïreddine Madoui a abordé aussi l’aspect technique et a essayé d’expliquer les choses à ce niveau. Il est revenu d’abord sur la demi-finale contre la JSMB : « Après l’élimination en Ligue des champions africaine, les résultats de l’équipes n’étaient plus stables. Je suis sûr que l’Entente pouvait gagner un titre cette saison. Mais elle s’est comportée comme un bleu, comme si elle n’avait aucune expérience en la matière. Lors de la demi-finale de la Coupe d’Algérie par exemple, elle aurait dû gagner par trois ou quatre buts à zéro sur son terrain et je sais de quoi je parle. Le match retour ne devait être qu’une formalité. L’Entente aurait pu diminuer toute cette pression sur elle si elle avait gagné un titre. »


«La demi-finale retour contre Al Ahly était phénoménale»
Il ajoutera : « Quand on parle de l’Entente et de son échec de cette saison on ne dit pas pour autant que l’ESS n’a rien montré sur le terrain ou que l’équipe a été mauvaise. Je peux vous dire que parfois, le niveau de jeu de l’Entente a été très élevé et je retiens particulièrement la deuxième mi-temps de la demi-finale retour de la Ligue des champions africaine contre Al Ahly. C’était phénoménal. Malheureusement, cela ne lui a pas suffi pour passer. Mais si l’équipe avait joué par la suite de cette manière en Coupe arabe ou en championnat, elle n’aurait perdu aucun match. »
«L’ESS n’a pas les moyens d’un grand club»
Madoui fera savoir ensuite que le véritable problème de l’ESS est financier. « L’argent que nous avons gagné en prenant part au Mondialeto ou en gagnant la Ligue des champions africaine ne suffit pas pour faire beaucoup de choses. La    preuve, l’ESS n’a pu que rénover et le siège du club de Beaumarchais. Pour que l’Entente arrive au même niveau que les autres grands clubs que j’ai entrainés comme l’ES Sahel ou Al Ismaily, il faut l’aide de l’Etat. Je me suis renseigné quand j’étais en Tunisie et en Egypte, c’est l’Etat qui construit ou finance les infrastructures qu’elle donne par la suite aux clubs tout en contrôlant la gestion. Nous n’avons pas ça en Algérie et on n’a pas un club modèle à suivre. Le PAC, qui reste une exception, est un investissement privé. C’est cela le problème de l’ESS, elle a toujours manqué de soutiens financiers et même moral. J’ai travaillé à l’Entente et j’ai vu comment Hammar tendait la main pour une aide financière qu’il ne trouvera pas, et parfois, il n’a même pas trouvé de soutien moral. Vous n’avez qu’à voir comment nous avons préparé la Ligue des champions que nous avons gagnée, on dirait une équipe de quartier », a-t-il indiqué.
«Les supporters ne sont pas dupes, ils savent ce qui se passe»
En ce qui concerne la position des supporters qui demandent le départ de tout le monde, Madoui dit que les supporters sont au courant de tout. « Les supporters savent ce qui se passe et sont au courant de tout et leurs exigences sont difficiles à satisfaire en ce sens qu’ils demandent le paiement de toutes les dettes tout en exigeant le départ de tous les dirigeants. Mais on ne peut être que de leur côté, car leurs exigences sont justifiées par rapport à la saison catastrophique de l’Entente », a-t-il déclaré.
«Hammar vit très mal l’ingratitude du public»
« Hammar vit aujourd’hui des moments très difficiles et une pression terrible. Pas uniquement en tant que président mais aussi en tant qu’être humain et en tant que citoyen, car cela a dû toucher également sa famille, tout est lié en effet. Moi, je peux témoigner que Hammar a beaucoup donné à l’Entente, plus que les autres présidents. Mais il y a des moments où il faut savoir quitter la table comme on dit. C’est d’ailleurs lui qui le dit, les présidents viennent et repartent et l’Entente reste. Je sais que ça a dû lui faire très mal, car après tout ce qu’il a fait pour l’ESS, on vient l’insulter, il voit ça comme de l’ingratitude, mais c’est cela le football et il le sait », explique-t-il.
«Cela fait 20 ans que l’ESS est entre Hammar et Serrar, il est temps peut-être de voir d’autres visages»
En ce qui concerne la décision de Hassan Hammar de démissionner, Kheïreddine Madoui pense que c’est une décision personnelle que personne ne peut prendre à sa place. « J’ai une très bonne relation avec Hammar, une relation de confiance mais je ne peux pas influer sur sa décision. Mon avis est qu’il doit bien analyser la situation. S’il voit qu’il peut arranger les choses et qu’il peut apporter des solutions qu’il faut, il doit rester. Mais s’il voit qu’il est impuissant face à tous ces problèmes et qu’il ne peut plus donner comme il l’a fait auparavant, qu’il laisse la place aux autres. Cela fait pratiquement 20 ans que le club est entre Hammar et Serrar et il est temps peut-être de voir émerger d’autres noms à la tête du club et qui seront en mesure d’apporter le plus escompter », a-t-il souligné.
 

Laouafi «Nous jouerons à fond contre le NAHD»

Laouafi a été très déçu d’avoir raté de disputer sa première finale de Coupe d’Algérie, mais il ne veut pas baisser les bras.
Comment se déroule la préparation du match face au NAHD ?
Permettez-moi d’abord de profiter de l’occasion pour souhaiter un Ramadane moubarak à tous les Algériens. Après, pour répondre à votre question, sachez que nous travaillons le plus normalement du monde et dans une bonne ambiance.
Et comment se déroulent les séances avec le jeûne et durant ce mois de Ramadhan ?
On essaie de faire avec, les premiers jours sont difficiles, c’est sûr, mais après, tout rentrera dans l’ordre. On aurait aimé que la saison prenne fin avant le mois de Ramadhan, mais il s’est passé des choses et a on dû prolonger la saison.
Quel sera le but de l’Entente dans ce match contre le NAHD ?
Détrempez-vous, on ne va pas à Alger en vacances. Je sais que le podium est pratiquement difficile à atteindre, mais cela ne veut pas dire qu’on va lever le pied. Nous jouons à l’Entente et on ne doit faire honneur aux couleurs du club. Nous allons jouer ce match à fond, comme si on était encore en course pour le podium.
Vous aurez la force de continuer avec la même envie ?
Oui, nous allons le faire. Personnellement, j’ai été très déçu après l’élimination, j’aurais aimé jouer ma première finale, mais « makatbatch » comme on dit. Ce n’est pas la fin du monde, il faut se relever et se remettre au travail. Les défaites et les déceptions font partie du football, il faut savoir les accepter.
 

Ammada n’a pas encore été payé
Si les dirigeants ont le droit de boycotter l’équipe, de ne pas assister aux finales des jeunes catégories et ou de laisser tomber l’équipe première, ils n’ont pas le droit pour autant de détruire le club. Car apparemment, c’est ce qu’ils vont faire avec l’affaire Amada. Jusqu’à aujourd’hui, le joueur n’a pas encore été payé. Dans quelques jours, il rentrera dans pays après la fin de son contrat avec le MCA et là, il ne sera plus facile aux dirigeants de le contacter ou de négocier avec lui. Lorsqu’il décidera de porter de nouveau son affaire sur les bureaux de la FIFA, personne ne pourra l’arrêter. Et là, chacun doit assumer ses responsabilités.

Rien de nouveau pour Iviani
Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, Iviani Iviani n’a pas encore eu son visa. On nous a fait savoir pourtant que tous les documents lui ont été envoyés, y compris le permis de travail. Mais le joueur dit qu’il manque encore des documents et là, on ne comprend plus rien. Selon une source proche de la direction du club, apparemment, on ne veut pas que le joueur revienne.

 

 

Publié dans : ess Zekri Neghiz Hemmar Taoussi

Fil d'actualité



Sondage

Archive

Votre pronostic pour le match de l'Algérie face à la Tanzanie?

Retrouvez le meilleur de notre communauté

Dossiers

Liste
14:50 | 2018-04-20 Arsène Wenger à Arsenal en stats

Le Français en avait 46 quand il a pris les rênes d'Arsenal...

10:11 | 2017-08-04 PSG : Neymar, 10 dates-clés dans sa carrière

À 25 ans, l'étoile montante du foot possède déjà une carrière bien remplie. La preuve en 10 instants charnières du désormais plus cher joueur de l'histoire.

14:21 | 2017-03-25 Leicester City : Claudio Ranieri, la gloire puis la chute en 10 dates

En un an demi sur le banc de Leicester, Claudio Ranieri a tout connu.

09:56 | 2017-01-01 Les 10 matches qui nous ont scotchés en 2016

Les 10 matches qui nous ont scotchés en 2016

Edition PDF

N° 5499 27/10/2022

Archive

Année
  • 2022
  • 2021
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • 2012
  • 2011
  • 2010
  • 2009
Mois
Jour
Voir