ESS : Hammar compte se débarrasser de Neghiz

L’entraineur de l’ES Sétif Nabil Neghiz ne sera certainement pas à son poste la saison prochaine. Il est facile de le deviner, car s’il allait rester il l’aurait su. La saison est terminée, les joueurs sont rentrés chez eux et lui, il ne sait pas encore s’il sera l’entraineur de l’équipe la saison prochaine ou non. Certes, son contrat court jusqu’en juin 2020, mais il fallait qu’il tranche sur son avenir avec la direction du club avant de partir en vacances. Une réunion pour faire une évaluation du parcours de l’équipe et pour discuter de la préparation de l’intersaison devait se tenir au lendemain du match face au MOB entre Neghiz et Hammar, mais ce dernier n’y a pas vu l’urgence, ou plutôt l’utilité. Car Si Hammar a vraiment l’intention de le garder il le lui aurait déjà dit et Neghiz aurait su répondre à la question de savoir s’il va rester ou non.
Sa priorité, un technicien étranger
De toutes les manières, et connaissant la manière avec laquelle les présidents de club agissent, parce qu’ils se ressemblent tous, et par rapport à la situation actuelle, on peut avancer sans risque de nous tromper que Neghiz n’est pas la priorité de Hammar en ce moment. Il a bien d’autres noms en tête, et selon nos informations, sa priorité serait un  entraineur étranger. En effet, il y a des signes qui ne trompent pas, comme cette réunion technique pour préparer l’intersaison et durant laquelle on devait aborder aussi le volet recrutement. Justement, en parlant du recrutement, tout le monde sait que Hamar multiplie les contacts ces temps-ci avec des éventuelles recrues sans prendre l’avis de Neghiz qui n’a pas été consulté ne serait-ce qu’une seule fois. Si on a un entraineur en place et si on recrute sans le tenir au courant, c’est très grave. Neghiz doit comprendre qu’on ne veut pas de lui.
La déclaration de Fellahi est un signe qui ne trompe pas
Il y a aussi la récente déclaration de l’entraineur adjoint, Badreddine Fellahi, qui a donné un petit indice sur la situation au niveau du staff technique. « Nous, membres du staff technique avons été recrutés chacun de son côté. Nous ne sommes pas venus avec l’entraineur et nous n’avons même pas de contrat. C’est pour cela que chacun d’entre nous doit discuter  son cas en aparté et nous attendons tous une réunion avec la direction pour faire le bilan de la saison », avait-il déclaré, comme s’il voulait dire que son destin n’était pas lié à celui de Nabil Neghiz. Car il se dit des choses aussi à ce sujet, comme l’intention de Hammart de garder une partie du staff technique uniquement.
Taoussi et Madoui sur la liste
Pendant ce temps, Hammar ne dit mot. Le connaissant, quand les caisses du club sont vides et quand il n’est pas en position de force, il préfère rester dans l’ombre. Il ne s’exprime pas sur le sujet ni sur un autre d’ailleurs. En ce qui concerne ce cas de Neghiz, et comme nous venons de l’expliquer, il n’y a pas de doute, il ne veut pas le garder. Mais il ne le lui dit pas, sait-on jamais. Parce qu’il se peut qu’il ne trouve  pas l’entraineur qu’il cherche ou qu’il n’en aura pas les moyens et, dans ce cas, il pourra se rabattre sur ce qu’il a déjà en main et il aura bien fait de ne lui avoir rien dit. En ce qui concerne l’identité des entraineurs qu’il a ciblés, Hammar essaie d’être très discret pour le moment. Mais on a pu savoir qu’il veut un entraineur étranger et qu’il a deux noms qu’il peut relancer à n’importe quel moment, c’est Rachid Taoussi et Kheïreddine Madoui. Deux techniciens qui peuvent revenir à la maison qu’ils connaissent assez bien.
Comment Hammar compte affronter les supporters ?
Cela étant, la démarche de Hammar depuis le match contre la JS Saoura suscite la polémique. Il fait tout comme s’il allait rester alors qu’il avait juré de partir. Mais on sait aujourd’hui qu’il n’a jamais eu l’intention de partir. Il y a une question qu’on doit se poser alors, comment va-t-il faire pour affronter les supporters qui demandent toujours son départ. La cohabitation risque d’être très compliquée la saison prochaine. L’autre question, sans doute la plus importante, c’est comment il compte convaincre tous les joueurs qu’il a contactés, sans oublier le prochain entraineur alors que les caisses sont vides et que d’autres dossiers plus urgents, voire brûlants, sont sur la table et attendent d’être réglés comme celui d’Amada et celui des joueurs qui attendent la régularisation de leur situation financière…

L’affaire Amada interpelle  les autorités locales

Les déclarations faites hier par Ibrahim Amada, l’ex-milieu de terrain de l’ESS, ont interpellé les autorités locales et la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Sétif qui, jusqu’à hier, pensaient que le problème était réglé, ou du moins maîtrisé. Car c’est ce que Hassan Hammar leur faisait croire. Nous avons appris en effet, que le DJS de Sétif, dès qu’il a découvert les déclarations du Malgache, a pris attache avec Hassan Hammar pour en savoir plus, car le président de l’Entente l’avait rassuré dans un premier temps à ce sujet. Comme d’habitude, Hammar a essayé de dédramatiser la situation et a parlé d’une somme qu’il peut verser  immédiatement à Amada et que le reste le lui sera versé cash prochainement sans fixer de date. En plus du DJS, le nouveau wali de Sétif a de son côté voulu savoir ce qui se passe exactement et demandant au DJS de le briefer sur le sujet. M. Belkateb a déjà déclaré que l’ESS est un symbole de toute la région et qu’on n’a pas le droit de le mettre en danger. Lui aussi veut être informé du dossier.

Amada : « Je ne discuterai plus avec personne »
Nous avons pu joindre une nouvelle fois Amada, hier, et était à l’aéroport Houari-Boumediene et allait rentrer chez lui avant de rejoindre la sélection de son pays en prévision de la phase finale de la CAN. Il nous dira : « J’étais tout le temps en Algérie et on n’est pas venu me voir. Maintenant, je ne discuterai avec personne, celui qui a quelque chose qu’il aille voir mon avocat ». Il ajoutera : « Sincèrement, je ne pense plus à ce sujet, je vais me concentrer entièrement sur la CAN et je ne veux pas réfléchir à autre chose. Je ne suis pas disposé à parler avec quiconque, celui qui a quelque chose à me dire, qu’il contacté mon avocat ». Une déclaration qui montre, si besoin est, que le joueur est très en colère et qu’il ne veut plus discuter du sujet.

Hammar veut lui verser le chèque des droits TV, mais…
Il est à noter néanmoins que la somme dont a parlé Hammar avec le DJS n’est autre que le chèque que lui a remis la FAF et qui représente la somme des droits télé qui revient à l’Entente. Elle est de l’ordre de 750 millions alors que l’ESS doit encore à Amlada la somme de 1,3 milliard, soit presque le double. Mais la convention consiste à verser la totalité de la deuxième tranche en une seule fois, et non en deux ou en plusieurs tranches.
 

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