Ligue 1 & 2

ESS : L’Entente fonce droit vers le 8e sacre

Hammar : «Je ne peux être qu’optimiste pour le reste.»

Auteur : K. L. samedi 11 mars 2017 19:42

Prendre trois points de Sefouhi n’est pas à la portée du premier venu. Et lorsque le CAB est en difficulté en bas du tableau, cela relève presque de l’impossible. L’Entente a certes l’habitude de gagner à Batna, mais pas sur le terrain de Sefouhi où elle restait, avant le rendez-vous d’avant-hier, sur une défaite en 2004, alors que le seul résultat positif de ces vingt dernières années remonte à l’année 2002 où les Sétifiens avaient réalisé l’exploit de rentrer avec le point du match nul. C’est pour dire que les trois points empochés vendredi passé feront date et que cet exploit n’est pas à la portée de n’importe qui. Il faut le dire néanmoins, comme nous l’avions souligné la veille de la rencontre, l’Entente a bénéficié d’un avantage de taille, le huis clos. Sefouhi avec son public et sans son public, ce sont deux stades différents en effet. Il fallait donc en profiter et c’est ce que Madoui et ses joueurs ont fait, sans diminuer de leur mérite à tous les niveaux. Car l’ESS n’a fait que confirmer sa bonne santé et ses performances depuis le début de la phase retour, comme le succès réalisé au stade 5-Juillet face au MCA ou le match nul ramené de Tizi contre la JSK, en passant par les victoires contre l’USMBA, l’OM et le RCA. L’Entente carbure à plein régime et profite au maximum de ces temps forts pour faire le plein et s’approvisionner suffisamment pour des jours plus difficiles. Avec 44 points dans leur escarcelle et huit points d’avance sur le poursuivant direct, sans tenir en compte les résultats de la journée d’hier, ni les matchs en retard, les Sétifiens laissent loin derrière la meute qui risque d’être dissuadée en voyant l’Aigle noir prendre de l’altitude, ou de se casser les dents en chemin à cause ses obligations à l’échelle continentale. Et c’est là où réside l’autre avantage de l’ESS, c’est qu’elle n’est tenue par aucune autre compétition continentale, ce qui diminue le risque de blessures, de surmenage et de fatigue, tout en évitant un calendrier surchargé et un rythme infernal entre la compétition africaine, la mise à jour du championnat et les différentes journées de Ligue 1 Mobilis. Aujourd’hui, les données du moment font de l’Entente le favori numéro 1 pour le sacre final et son parcours depuis l’entame de la phase aller est celui d’un champion. L’équipe de Aïn El Fouara reste sur une série de dix matchs sans défaites, dont huit en championnat, avec sept victoires et un match nul. Avant-hier vendredi, elle venait d’aligner son quatrième succès de suite et le deuxième en dehors de ses bases.
Hammar : «Je ne peux être qu’optimiste pour le reste»
«Nous avons fait un grand pas vers le sacre», a déclaré avant-hier Hassan Hammar qui, de par son expérience, sait que son équipe fonce droit vers son objectif et que cette dernière victoire contre le CAB représente pour lui le plus grand tournant de cette phase retour. «S’il y a une étape où on devait se casser les dents, c’est bien à Sefouhi. Mais puisque tout s’est bien passé, je ne peux être que très optimiste pour le reste», expliquait-il, car il avait peur que ses joueurs baissent la garde dans cette rencontre ou qu’ils prennent les choses à la légère. Mais il reste encore huit matchs, c’est-à-dire 24 points, et c’est beaucoup quand même, surtout lorsque l’on sait que les poursuivants comptent des matchs en moins où ils peuvent réduire l’écart s’ils parviennent à en profiter. Aussi, les matchs qui restent à jouer pour l’Entente seront très difficiles et semés d’embûches.
Les 12 points du 8-Mai-45 ne sont pas négociables
Des 24 points qui restent à jouer, 12 seront mis en jeu à domicile et autant à l’extérieur. Il y a quelques jours, Hammar parlait de la nécessité de ramener au moins huit points de l’extérieur. Avec les trois points empochés à Batna, il n’en reste que 5. Quant aux points du 8-Mai-45, il est clair qu’ils ne sont pas négociables. Il est donc très tôt de crier victoire, mais l’on peut dire d’ores et déjà que l’ESS a son destin entre ses mains. Si elle arrive à maintenir cette dynamique et si elle continue à bien gérer ses matchs, le sacre sera au rendez-vous.

Publié dans : ess madoui hammar Sefouhi

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