ESS : Le CRB pointé du doigt

La presse soudanaise parue hier a fait part de certains commentaires sur le dernier match disputé par l’Entente de Sétif face au CRB au stade du 20-Août. Normal diriez-vous, en ce sens que l’ESS est l’un des adversaires d’El Merrikh en phase de poules de la Ligue des champions africaine, mais ce qui ne l’est pas en revanche, c’est que le journal Assada a révélé qu’un membre du staff technique du club soudanais était présent dans la tribune officielle et a pu superviser l’ESS. L’information a été reprise par plusieurs sites sur la Toile, dont le site Azaïm qui suit de près l’actualité des deux clubs phares du Soudan, Al Hilal et Al Merrikh. L’information a même précisé que c’est l’adjoint de Diego Garzitto, Mohssen Assaïd, qui a suivi le match à partir de la tribune officielle.

Mohssen Assaïd a mis
à profit le stage de sa sélection à Alger pour assister à la rencontre
Qui est Mohssen Assaïd ? En plus d’être l’adjoint de Garzitto qui coache Al Merrikh, il est le sélectionneur de l’équipe olympique du Soudan qui était en stage de préparation à Alger durant la semaine qui a précédé le match ESS-CRB. Sa présence à Alger n’était donc pas pour superviser l’Entente, mais il en a profité pour espionner l’ESS avec la complicité des responsables du CRB et celle d’autres personnes. Le journal soudanais, qui a donné l’information, n’a évidemment pas parlé d’espionnage, mais il a traité le sujet le plus normalement du monde, sans relever la particularité de ce match qui s’est déroulé à huis clos. Apparemment, le journal Assada n’y était pas au courant et c’est ce expliquerait le fait d’avoir donné l’information comme s’il s’agissait d’un fait ordinaire, car rien n’empêche, en fait, un club de superviser son adversaire.

Qui a autorisé l’adjoint de Garzitto à entrer au stade, alors que le match s’est joué à huis clos ?
La question que tout le monde se pose ici à Sétif est la suivante : Etant donné que le match s’était joué à huis clos, qui a autorisé à Mohssen Assaïd, qui est en même temps le sélectionneur de l’équipe olympique du Soudant et l’adjoint de Garzitto à Al Merrikh, d’entrer au stade, alors qu’il n’en avait pas le droit ? Et puisque l’organisation de la rencontre était confiée au CRB qui devait respecter le huis clos, c’est évidemment la direction du Chabab qui est pointée du doigt. Car il n’est pas normal qu’une personne étrangère assiste à un match à huis clos sans que les dirigeants du club qui reçoit ne soient au courant.

Le match amical entre le CRB et la sélection olympique du Soudan conforte les doutes
Ce qui nous pousse à penser qu’il y a suspicion, c’est le match amical que le CRB a disputé contre la sélection soudanaise olympique, trois jours avant le match ESS-CRB. Le sélectionneur soudanais aurait pu approcher, en effet, les responsables du Chabab pour leur demander de lui permettre d’assister à la rencontre. Si cette information venait à se confirmer, ce serait très grave de la part des Belouizdadis qui se seraient rendus coupables de trahison envers un club algérien qui disputera une compétition internationale.

La direction de l’Entente doute de l’information de la presse soudanaise
Du côté de la direction de l’Entente de Sétif, et face à cette information, on ne se presse pas d’accuser quiconque ou de prendre une quelconque position par rapport à ce fait. Le président Hassan Hammar a plutôt préféré douter de l’information balancée par la presse soudanaise que de douter de l’intégrité des dirigeants du CRB, mais tout en attendant que la direction de Malek Rédha démente officiellement ladite information. Hammar nous a même confié qu’il a déjà discuté de ce sujet avec ses homologues du CRB le jour du match au sujet d’une éventuelle présence de responsables soudanais au stade.

Hammar : «Je ne pense pas que nos amis du CRB aient pu nous jouer un tour»
«Je ne pense pas que l’information parue dans la presse soudanaise soit fondée et je ne pense pas que l’adjoint de Garzitto ait pu suivre le match à partir de la tribune, d’autant que le commissaire au match avait procédé à la vérification de l’identité de tous les présents en faisant sortir tous ceux qui n’avaient pas le droit d’être présents, y compris certains journalistes», nous a déclaré le président Hassan Hammar qui a ajouté : «Nous avons pris ce point en considération et nous avons discuté de ce sujet avec les dirigeants du CRB, avant le match pour qu’on puisse être sûr qu’aucun Soudanais ne puisse entrer. Je ne pense pas que nos amis du CRB aient pu nous jouer un tour, mais il est préférable en même temps qu’ils fassent un démenti.»

La direction du Chabab se doit de démentir l’information
Cela dit, ce n’est certainement pas le fait de superviser l’ESS qui est considéré comme étant un acte d’espionnage de la part de certaines personnes, car l’Entente a déjà été supervisée à plusieurs reprises au stade 8-Mai-45, comme ce fut le cas avec une représentant d’Al Ahly, avant la finale de la Supercoupe d’Afrique lorsqu’il a assisté au match contre la JS Saoura à partir de la tribune officielle sans qu’il soit inquiété, mais c’est la particularité du match face au CRB qui ne donne pas droit à l’adjoint de Garzitto d’entrer au stade. C’est donc avec la complicité de certaines personnes qu’il a pu accéder au stade, compte tenu des détails dont il a fait part de la confrontation entre le CRB et l’ESS. C’est pour cette raison que la direction du Chabab se doit de démentir l’information pour se laver de tout soupçon.

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