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dimanche 16 octobre 2016 15:15
Comme annoncé dans ces mêmes colonnes dans nos précédentes éditions, le nom du coach belge, Paul Put, a été cité avec insistance ces derniers temps pour prendre en main la barre technique de l’EN. Le nom de l’ancien entraîneur du Burkina Faso avait d’ailleurs même été prononcé pour diriger les Verts après le départ de Christian Gourcuff avant que la FAF ne porte son choix sur Milovan Rajevac. Paul Put, qui avait réussi l’exploit de mener le Burkina Faso en finale de la CAN-2013, s’est dit très motivé pour entraîner l’EN tout en promettant aux supporters algériens de tout faire afin de permettre à l’équipe de surpasser sa mauvaise passe après son faux pas concédé dimanche dernier devant le Cameroun.
Bonjour M. Paul Put. Tout d’abord, pouvez-vous nous donner votre avis sur le premier faux pas concédé par l’EN face au Cameroun ? Il est clair que le résultat final du match ne fait pas les affaires de l’équipe algérienne. Personnellement, je suis triste pour votre sélection. L’Algérie possède une très bonne équipe avec des joueurs de qualité et un public merveilleux. J’estime que ce résultat est surprenant pour votre équipe devant son public. Je n’ai pas compris ce qui est arrivé devant le Cameroun.
Avec la victoire du Nigéria, l’EN a perdu son statut de favori de ce groupe pour se qualifier au prochain Mondial…
Peut-être. Mais personnellement, j’ai vécu une expérience différente lors des qualifications au Mondial-2010 au Brésil. Je me souviens que le Burkina avait perdu ses deux premiers matchs face au Congo et le Gabon. Mais nous avons réussi à nous ressaisir par la suite et nous aurions pu nous qualifier pour le la Coupe du monde-2010. Malheureusement nous avons perdu le match barrage face à l’Algérie.
Comment voyez-vous la suite du parcours de l’EN dans ces éliminatoires du Mondial 2018 ?
Les chances de l’Algérie sont encore intactes pour se qualifier au Mondial. Persuadé que votre équipe va revenir en force dans ces qualifications. Toutefois, le prochain match face au Nigéria sera décisif pour votre équipe nationale.
A l’issue de cette rencontre, Rajevac a annoncé sa démission. Son départ influera-t-il négativement sur le parcours des Verts dans la course pour le prochain Mondial ?
Je ne peux rien dire à ce sujet car je ne sais pas réellement les motifs de sa décision. Mais j’ai lu à travers la presse que ses relations sont devenues très difficiles avec les joueurs. Dans ce cas, il est difficile d’aspirer à réaliser de bons résultats si le courant ne passe pas entre lui et les joueurs. A mon avis, la FAF a entamé les recherches pour choisir un nouveau sélectionneur capable de remettre les joueurs en confiance après ce faux pas concédé à la maison face au Cameroun.
Au vu de votre expérience, ce genre de conflits qui existent dans les vestiaires incite-t-il un coach à jeter l’éponge ?
Dans le football moderne, le travail d’un entraîneur ne se limite pas au volet technique, physique et tactique. Un coach doit avoir la capacité de savoir gérer les crises et d’axer son travail sur le plan psychologique lorsque ça na va pas bien au sein du groupe. Je peux même vous donner un exemple là-dessus.
Allez-y…
Regardez Guardiola ou les grands entraîneurs. Ils ont la capacité d’avoir une grande influence sur les joueurs. Ce sont des techniciens qui sont remarquables sur le plan psychologique. Personnellement, j’avais réussi à créer une relation remarquable entre les différentes parties du groupe au Burkina Faso. Comme je vous l’ai déjà dit auparavant, il est important pour un entraîneur de savoir gérer ce genre de situation lorsque ça ne va pas bien pour son équipe.
Le fait que Rajevac ne maîtrise ni le français ni l’anglais, est-ce la raison de son échec avec l’EN ?
C’est vrai que la communication est un facteur important pour un driver afin de réussir sa mission. Mais sur le plan personnel, j’avais une expérience différente avec la Jordanie. Même si je ne maîtrise pas l’arabe, cela ne m’a pas empêché d’accomplir comme il faut mon boulot. On peut communiquer avec les joueurs dans le cas de la présence d’un traducteur compétent. Cela parait difficile, même si je préfère communiquer directement avec les joueurs.
Votre nom circule pour succéder à Rajevac. Votre commentaire ?
Sincèrement, je rêve d’entraîner l’équipe d’Algérie. J’ai eu l’occasion durant ma carrière de rencontrer plusieurs Algériens. J’ai également eu la chance de découvrir l’ambiance du stade Mustapha-Tchaker avec le Burkina Faso. Je dis et je répète que j’’aimerais bien entraîner l’EN un jour.
Avez-vous eu une approche avec certains agents ou avec des membres de la FAF pour entraîner l’Algérie ?
Je sais seulement que mon nom circule dans la presse pour entraîner l’Algérie et succéder à Rajevac. Mais aucun contact n’a pour l’instant été établi avec des membres de la Fédération algérienne de football. J’espère que la FAF va prendre attache avec moi. Je reste convaincu de part mon expérience que je peux réussir avec l’Algérie. J’ai l’expérience qu’il faut pour permettre à l’équipe algérienne de surpasser cette période difficile.
Donc on peut dire que M. Paul Put est motivé pour entraîner l’Algérie ?
Bien sûr. Je ne dis pas je suis motivé à 50% ou à 100%, mais plutôt à 1000% pour diriger la barre technique de l’EN.
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