U20 : Equipe nationale
«Normalement, je serai présent pour le stage de ce mois de mars inch’Allah»
«Je parle arabe et italien, je n’aurai aucun problème d’adaptation»
Réda Aissaoui, le jeune et talentueux défenseur polyvalent du Parme AC, jouera pour l’Algérie. Après avoir déclaré sa flamme pour son pays d’origine, il y a quelques mois sur nos colonnes, l’Italo-Algérien vient de nous annoncer en exclusivité qu’il a répondu favorablement à l’appel du cœur en donnant son accord de porter le maillot de la sélection algérienne des U20. Donné comme un espoir de son club, Aissaoui sera présent lors du prochain rassemblement des Verts, à partir du 20 mars à Alger et qui sera ponctué par un match amical contre la Mauritanie à Nouakchott. Entretien !
Tout d’abord Réda, comment sont vos nouvelles depuis notre dernier entretien ?
Je suis très content de retrouver la compétition. Après cette dure période pendant laquelle les championnats de jeunes en Europe étaient à l’arrêt à cause du Coronavirus, on reprend les matchs et la compétition. Vous comprendrez qu’on est très heureux de retrouver les terrains.
Un retour qui doit vous faire du bien puisqu’on a appris que vous avez reçu une convocation du sélectionneur national des U20, une confirmation ?
Effectivement, j’ai reçu un appel il y a de cela plusieurs jours. On m’a demandé si je voulais jouer pour l’Algérie. Comme vous le savez, j’ai toujours rêvé de jouer pour mon pays et celui de ma famille. Maintenant, je vous laisse le soin d’imaginer ma réponse (rires).
Vous avez donc donné votre accord de porter le maillot de l’Algérie ?
Sans la moindre hésitation ! L’Algérie est mon unique choix, j’ai toujours eu des opportunités mais ici en Italie, tout le monde connaît mon choix pour mon pays d’origine, d’ailleurs, depuis que j’étais capitaine d’équipe avec Parme, je n’ai jamais caché mon souhait de jouer pour l’Algérie.
Maintenant que vous avez reçu votre convocation, quel est votre sentiment ?
C’est vraiment une grande fierté pour moi et ma famille. Vous savez, jouer pour l’Algérie n’est pas simplement un choix sportif, mais c’est une question de fierté. Voir mon papa fier de moi est une chose qu’on ne peut pas ressentir, je suis heureux de rendre mon papa et ma famille fiers de moi. Vous ne pouvez pas imaginer ce que je ressens car moi-même il m’est difficile de vous le décrire.
Vous avez eu l’entraineur national au téléphone ?
Oui, il m’a appelé et j’ai vite répondu favorablement à sa convocation. Il m’a expliqué qu’on va jouer un match amical et qu’on devait inch’Allah se rassembler entre le 20 et le 29 mars.
Quelle est votre situation avec votre club à Parme AC ?
Hamdoulillah, les choses se passent bien. J’ai repris l’entrainement, après une blessure contractée il y a quelques semaines. A présent, je rejoue avec mon équipe et je viens d’aligner trois rencontres de suite. J’ai même été retenu en équipe première.
Vous évoluez toujours comme défenseur central ?
Oui, depuis que je suis passé en U20, je joue aussi comme arrière gauche. Je n’ai aucun problème à m’adapter car durant ma formation, j’ai toujours répondu à l’appel de l’entraineur.
Vous avez suivi la Coupe d’Afrique des nations, comment avez-vous vécu cette déception de la sortie de l’Equipe nationale dès le premier tour ?
C’était, comme vous le dites, une déception mais c’est le football. On était très attendus et tout le monde connaît les difficultés des matchs en Afrique, ce ne sont pas les mêmes conditions de jeu. Pour des joueurs qui jouent et s’entraînent en Europe, c’est difficile de s’adapter. Mais bon, maintenait, cette CAN fait partie du passée, Inch’Allah on va se qualifier au Mondial. C’est le plus important.
Vous suivez les joueurs algériens qui évoluent en Italie comme Bennacer….
Oui, bien sûr Ounas et Ghoulam aussi. Après, Bennacer réalise de très bonnes prestations. Il nous rend fiers en tant qu’Algériens ici en Italie. Le match fait contre l’Inter Milan est exceptionnel. Bien sûr, il y a aussi Ounas qui fait de très bonnes entrées en jeu et Ghoulam qui reste un grand joueur.
Vous parlez bien l’arabe, du coup vous n’aurez pas de problème d’adaptation, on dirait que vous vous êtes bien préparé pour jouer avec l’Algérie ?
Oui, hamdoulillah, j'ai toujours voulu ce choix. Après, mon papa, qui est un exemple pour moi, m’a appris l’arabe et j’en suis très fier. C’est très important pour moi, de parler plusieurs langues mais surtout la langue arabe, mon père et fier de moi aussi pour cela et je suis content.
Un dernier mot au peuple algérien ?
Je leur donne rendez-vous pour les prochains stages avec la sélection et j’espère pouvoir leur montrer de quoi je suis capable avec ma catégorie et pourquoi pas un jour les rendre fiers en équipe première, inch’Allah.
Entretien réalisé par Moumen Ait Kaci Ali
Publié dans :
Belmadi Djamel
Reda Aissaoui