MCO: Le rêve du podium sera brisé à Zabana !

Si les Hamraoua ont réussi à gagner un point à l’extérieur, le rêve du podium risque d’être brisé à cause de leurs contreperformances à domicile. Alors qu’on pensait que le Mouloudia avait mis fin au syndrome du stade Zabana en l’emportant face à l’AS Aïn M’lila il y a de cela deux semaines, voilà que l’équipe est tombée à nouveau dans ses travers face à une équipe de Saoura pourtant pas au mieux de sa forme. Ratant encore une fois leur première période mais surtout incapables de mettre la pression sur leur adversaire du jour, les Oranais ont eu besoin comme à leur habitude de balles arrêtées pour trouver la faille, chose qui leur a permis de rétablir l’équilibre et par là même éviter le pire. De toutes les façons, ceux qui ont suivi la rencontre d’hier sont désormais convaincus que l’équipe présente deux visages diamétralement opposés. Celui d’une équipe radieuse et entreprenante à l’extérieur et un autre d’une formation pâle et manquant d’inspiration offensive à Zabana.

Les joueurs veulent évoluer à Bouakeul
Refusant carrément de lier leurs échecs à domicile au plan technique, les joueurs du Mouloudia estiment que le stade Ahmed-Zabana ne leur porte pas chance. En effet, la plupart des joueurs souhaitent quitter l’enceinte en question et se produire au stade Habib-Bouakeul. On estime que la pression est devenue insoutenable à Zabana. Pourtant, la majorité des joueurs mis à part ceux de l’ASMO Boutiche et Masmoudi ainsi que Sebbah ne voient pas la différence pour n’avoir jamais joué à Bouakeul. Donc, l’on se demande quelle garantie peut-on avoir pour la voir gagner si jamais l’équipe quitte Zabana et joue à Bouakeul qui est considéré comme la première domiciliation de l’ASM Oran. Les dirigeants du MCO doivent sérieusement se pencher sur cette question et réfléchir à deux fois avant de prendre une telle décision.  

Un déménagement qui divise les Hamraoua
Il faut dire que la question de quitter le stade Zabana ne fait pas encore l’unanimité pour que la direction puisse prendre cette décision. Les déclarations du directeur général de l’équipe, Cherif El Ouazzani Si Tahar, prouvent si besoin était qu’il n’est pas très chaud à l’idée de déménager de l’enceinte qu’il qualifie du jardin du Mouloudia. Mecheri Bachir, entraîneur en chef, pense que la question est tellement en train de se poser à chaque contreperformance qu’elle risque de complexer les joueurs. Mecheri estime que la production de son équipe n’est pas aussi catastrophique que l’on pense. Déjà les deux premiers responsables de l’aspect technique ne sont pas à 100% à l’idée de quitter Zabana pour des raisons qui n’ont pas de liens avec l’aspect sportif.

Cherif El Ouazzani : «C’est à Zabana qu’on débloquera la situation»
À la question de savoir si on songe réellement à quitter le stade Zabana pour se rendre à Bouakeul, le directeur général, Cherif El Ouazzani, a été évasif dans sa réponse avant de donner carrément son avis. «La décision ne nous appartient pas dans la mesure où il faudrait un tas de démarches pour changer de domiciliation sachant que la décision finale revient à la LFP», estime Cherif El Ouazzani Si Tahar avant de donner son avis sur ce sujet. «Écoutez, les prestations de l’équipe ne sont pas si mauvaises à Zabana. Il faut qu’on arrive à trouver des solutions sur ce terrain. On n’est pas loin de le faire. Les joueurs doivent s’adapter non seulement au terrain mais aussi au stade et son public», affirme Cherif El Ouazzani.

«Mes joueurs ont les moyens de se surpasser»
Le premier responsable de l’équipe pense que le Mouloudia a les moyens de renouer avec le succès à Zabana. «Certes, on a perdu trop de points chez nous à Zabana mais cela ne nous poussera pas jusqu’à l’idée de penser qu’on n’est pas bien à cause du stade. Je pense que les joueurs ont encore besoin de temps pour retrouver leurs marques même si on est à la 21e journée. Il s’agit de leur première saison avec le Mouloudia. Je suis persuadé qu’on va trouver très bientôt les solutions pour retrouver notre supériorité au stade Zabana», affirme encore CEO.

«C’est dans ce stade qu’on a gagné des titres»
Cherif El Ouazzani trouve dans ce stade de Zabana un patrimoine du club. «Le Mouloudia a connu ses moments de gloire dans ce stade dans lequel le club a gagné des titres. Même moi en tant que joueur, j’ai remporté des titres sur le terrain de Zabana. Si le MCO veut retrouver son lustre d’antan, il doit continuer à jouer sur ce terrain», pense l’ancien capitaine des Hamraoua et de l’équipe nationale.  
 

Mekkaoui : «On doit se racheter à Bologhine»

L’arrière gauche des Hamraoua, Mekkaoui Zineddine, avoue que son équipe a trouvé du mal à percer la défense de Saoura. Il ne considère pas ce faux pas comme une catastrophe. Il explique :
Quel commentaire faites-vous sur le match face à la JS Saoura ?
On s’attendait à trouver des difficultés face à cette équipe de Saoura qui est d’ailleurs au même niveau que nous au classement. Je trouve qu’on a commis une erreur qui nous a coûté cher car on a encaissé un but au plus mauvais moment, c'est-à-dire avant de revenir au vestiaire. Au lieu d’aller chercher l’ouverture du score, on s’est retrouvés en train de courir derrière l’égalisation. Le fait d’avoir nivelé le score vers la fin de la rencontre nous a permis seulement d’avoir ce point du match nul.
Comment expliquez-vous cette contreperformance ?
Je dois reconnaître que les matches commencent à se compliquer pour toutes les équipes que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Il a fallu faire un match parfait sur toute la ligne. Une seule erreur en défense nous a coûté cher car Saoura a marqué pratiquement sur sa seule occasion du match. Après, c’était vraiment difficile de courir derrière le score.
Votre équipe qui s’exprime apparemment mieux à l’extérieur trouve du mal à s’imposer à domicile. Que se passe-t-il vraiment ?
Si on connaissait les raisons de ce phénomène, on l’aurait certainement réglé pour améliorer nos résultats à domicile. Il est clair qu’il est plus difficile de faire le jeu à domicile qu’en dehors de ses bases. C’est la seule explication à ces résultats opposés qu’on est en train de réaliser en championnat.
Deux déplacements attendent l’équipe respectivement face à l’USMA et au PAC. Comment se présente ce virage ?
Bon, on pense beaucoup plus au match de l’USMA avant celui de Paradou. On aura l’avantage de jouer à huis clos. Les joueurs sont conscients de la mission qui les attend. On ira là-bas avec la nette conviction de réaliser un résultat positif et récupérer les points perdus chez nous à Oran.
 

Un but limpide refusé
Les Hamraoua crient au scandale !
Finalement, les responsables du club à leur tête Cherif El Ouazzani Si Tahar ont raison d’appréhender à chaque sortie l’arbitrage que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Si on signale des erreurs de part et d’autre en championnat, le Mouloudia d’Oran demeure l’équipe la plus lésée par l’arbitrage cette saison. Ce ne sont pas les exemples qui manquent pour prouver ces «erreurs» qui à chaque fois cassent l’équipe. Avant-hier, les images ont carrément montré que le but de Fourloul au milieu de la seconde période était valable voire même clair et limpide. Les images des différents angles ont prouvé si besoin était que le contrôle du joueur était propre et n’a à aucun moment touché le ballon de la main. Une action qui a été conclue par un but de la part du joueur lui-même avant que l’arbitre central sur un drapeau levé de son premier assistant Slimani ne refuse le but pour une main imaginaire. Il faut dire qu’une égalisation à cet instant-là aurait changé la donne pour le Mouloudia d’Oran. Même si les responsables du club avaient revendiqué un penalty certes peu évident, il faut dire que cette action de Fourloul devait changer la physionomie de la rencontre.

Les dirigeants impuissants
Chargés des problèmes internes que vit actuellement le club, les dirigeants du Mouloudia qui sont en train d’être confrontés à plusieurs soucis notamment financiers n’ont plu la force de lutter contre ce phénomène. On n’ose même pas déplorer l’arbitrage au risque d’être exposé à des sanctions qui peuvent compliquer davantage leur mission en cette fin de saison. Ainsi, Cherif El Ouazzani ne s’est contenté que de rappeler les actions litigieuses non sifflées par l’arbitre, tout comme Mecheri Bachir qui a déclaré devoir visionner à nouveau les images de l’ENTV avant d’en parler.

Ils vont bouder la réunion avec le président de la FAF
Non contents du fait que leur équipe soit privée d’une entreprise nationale, les responsables du Mouloudia ont décidé de bouder la réunion avec le président de la FAF en signe de contestation contre l’attitude des pouvoirs publics envers leur club. Il faut dire que c’est la deuxième fois que la direction prend une telle décision après celle prise il y a quelques semaines en boycottant le tirage au sort de la Coupe d’Algérie.
 

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