Auteur :
Youcef M.
mercredi 05 février 2020 10:32
L’actuel entraîneur du CABBA a accepté de nous livrer son avis concernant la nomination de son compatriote Yamen Zelfani à la tête de la barre technique de la JSK. Le technicien tunisien nous parle du nouveau défi de l’entraineur kabyle et de la possibilité de relever son défi en Algérie. Pour lui, la réussite de Yamen Zelfani en Kabylie dépendra de ses premières performances.
D’abord, voulez-vous nous donner votre avis sur la désignation de Yamen Zelfani comme nouvel entraineur de la JSK ?
Je lui souhaite d’abord la bienvenue et bonne chance dans sa nouvelle mission. C’est un technicien qui a fait ses preuves mais surtout qui a roulé sa bosse partout. Il a entrainé au Maroc, le Soudan et quelques clubs du Golfe. J’estime qu’il a assez d’expérience et de compétences pour diriger une grande équipe comme la JSK. Il peut aisément faire un bon travail en compétition africaine et ramener de très bonnes idées. Pour ce qui est de la compétition locale, le championnat est assez compliqué et on ne peut rien prédire.
Il peut ainsi concrétiser son projet surtout que la direction lui a fait signer un bail de trois ans ?
Même Velud a paraphé un contrat de trois ans mais il a fini par quitter le club bien avant. Vous savez, la durée du bail n’est pas garante de l’aventure d’un staff technique. La capacité de réussir dépendra des résultats immédiats. A présent, la JSK n’est pas aussi loin du peloton et s’accroche bien au podium. Certes, l’équipe a raté deux objectifs mais il lui reste encore le championnat et tout reste jouable. Nous avons le cas de l’ESS et tout peut arriver en trois à quatre matchs. Quand deux à trois succès se suivent, c’est chose aisée de redresser la barre et continuer à avancer. Quand c’est le contraire, c’est difficile de s’en remettre.
Donc, Zelfani est condamné à enchaîner deux à trois victoires pour relancer l’équipe et redresser la situation ?
Le meilleur remède est d’enchaîner les belles performances. Mais à lui seul, il ne peut rien faire, tout est dans les pieds des joueurs. L’apport des membres du staff technique est aussi déterminant. Enfin, les supporters auront un rôle très important et capital. Il faut que les fans soient patients et continuer à aider leur équipe et leur nouveau coach. Avec une telle harmonie, tout peut redémarrer.
Justement, les supporters de la JSK ont perdu espoir et semblent mécontents et commencent à déserter les gradins à l’issue de l’élimination en LDC et en Coupe d’Algérie…
C’est tout à fait logique car leurs attentes n’ont pas été comblées. Ils ont misé sur le retour de leur équipe cette saison mais ils ne doivent pas la condamner. Il faut tourner la page mais surtout ne pas douter. Les supporters doivent impérativement revenir et aider les joueurs et leur entraineur à relever le défi. Comme je l’ai annoncé, c’est une mission collective qui nécessite l’implication de chacun. Il y a un bon coup à jouer.
Revenons à Zelfani, vous ne voyez pas que son jeune âge correspond parfaitement à cette jeune équipe kabyle ?
Pour rassurer le public, on cherche les plus expérimentés et les plus âgés. Seulement, la compétence n’a pas d’âge. A mon avis, Zelfani est capable de relancer l’équipe de la JSK. J’insiste encore sur le travail du groupe et du staff technique. Ensuite, il y a le discours du coach et comment passer faire passer les messages.
Apparemment, les techniciens tunisiens réussissent bien en Algérie, non ?
Ce sont les phénomènes des modes. Auparavant, il y a eu celle des Marocains, à présent les Tunisiens. Il y a aussi la mode des techniciens algériens qui ont réussi là où ils sont passés. J’estime que ce n’est pas la nationalité qui détermine la valeur et la compétence de l’entraîneur, comme le joueur d’ailleurs. Le langage est un atout primordial qui permet au message de bien être reçu. La langue facilite la communication entre l’entraîneur et ses joueurs.
Un message pour votre compatriote Zelfani ?
Je lui souhaite beaucoup de plaisir et de la réussite dans sa nouvelle expérience en Algérie. J’espère que les supporters seront de retour et ceux de la région afin de booster l’équipe et lui faciliter l’intégration au sein de la JSK. Quelle que soit la nationalité, nous sommes entre collègues et on doit s’entraider. On doit s’entraider, c’est un devoir. Personnellement, je suis disposé à l’aider et répondre à ses doléances au cas o%. En somme, je lui souhaite de la réussite et beaucoup de chance.
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Zelfani
JSK - NAHD : BouOUkaz