Ligue 1 & 2

MCO: Les Hamraoua accusent Bekouassa

CEO tire la sonnette d’alarme : «Les autorités locales doivent intervenir»

Auteur : A. L. lundi 02 décembre 2019 10:26

Les dirigeants du Mouloudia d’Oran ont piqué une vive colère hier au coup de sifflet de l’arbitre de la rencontre, Lyès Bekouassa. Ils estiment en effet à l’unanimité que le directeur de jeu les a privés d’un succès net et sans bavure à cause de ses interventions qualifiées de hasardeuses. Outre le penalty demandé que l’arbitre n’a pas sifflé, on accuse Bekouassa d’avoir cassé le rythme de la rencontre et de n’avoir pas compté tout le temps perdu.

Le penalty n’était pas évident
Finalement, l’action qui a provoqué la colère des responsables du Mouloudia au temps additionnel n’était pas vraiment évidente. Sur un tir d’un attaquant du Mouloudia, certes le ballon a ricoché sur la main d’un défenseur de l’US Biskra mais ce dernier avait les deux mains collées au corps. On dira certainement que ce même Bekouassa avait sifflé un penalty imaginaire pour l’ESS lors de la deuxième journée sur une main inexistante de Masmoudi mais le constat est là. Il aurait été très sévère de siffler un penalty sur cette action lors du temps additionnel.

Il a des antécédents avec le Mouloudia
Il faut dire que les Oranais appréhendaient déjà l’arbitre Bekouassa au moment de la désignation. La raison ? L’homme en noir en question a déjà privé le MCO d’un réel succès il y a de cela quelques mois lorsqu’il avait accordé un penalty imaginaire à l’ESS dans les ultimes minutes du match. Cette prestation d’hier a été la goutte qui a fait déborder le vase pour les Hamraoua.

Excès de zèle envers Cherif El Ouazzani
On jouait le milieu de la seconde période lorsque le quatrième arbitre a demandé sur instructions de Bekouassa à Cherif El Ouazzani Si Tahar de quitter la tribune du stade Ahmed-Zabana. Pourtant, Cherif El Ouazzani ne faisait que diriger son équipe. Si cela constituait une infraction du huis clos alors pourquoi avoir attendu tout ce temps pour inviter le directeur général du club à quitter la tribune et rejoindre le tunnel menant vers le vestiaire?

Il a rédigé un rapport noir contre l’équipe
Ils n’étaient pas encore remis de leur colère que les dirigeants du MCO ont dû constater que Bekouassa avait rédigé un rapport noir mentionnant les raisons de l’expulsion de Masmoudi qui risque une suspension de trois matches avant de signaler une tentative d’agression de la part des dirigeants du Mouloudia. Pourtant, l’arbitre de la rencontre a été escorté par un nombre incalculable de policiers présents dans l’enceinte.   

Les dirigeants chez la commission d’arbitrage
Sentant que cet arbitre en avait fait un peu trop et avant d’être sévèrement sanctionnés, les dirigeants du MCO ont décidé de prendre le taureau par les cornes en se rendant eux-mêmes à Alger pour se plaindre de l’attitude de Bekouassa. «Cet arbitre semble avoir une dent contre le MCO. Des personnes qui le connaissent bien nous l’ont confirmé. On a été naïfs en croyant que ses erreurs à Sétif étaient un simple hasard. On va de ce fait demander à la commission d’arbitrage de ne plus désigner cet arbitre pour diriger les matches du MCO que ce soit à Oran ou ailleurs», affirme un dirigeant du club.
 

Trop d’absences pour le Mouloudia
Il faut dire que les responsables du Mouloudia ont trouvé toutes les excuses du monde pour justifier un faux pas mais sans réellement donner des arguments qui paraissaient plus au moins valables. Outre l’absence des supporters qui a constitué un obstacle de taille puisque les dirigeants ont exercé une terrible pression sur les joueurs en donnant des instructions à tort et à travers, il faut dire quand même que l’équipe s’est produite sans l’apport de quatre pièces maîtresses pour la première fois cette saison. Jouer sans Mekkaoui, Legraâ, Mansouri et Nadji à la fois n’est pas aussi simple. C’est toute une colonne vertébrale qui n’était pas là samedi passé. En leur présence, ce match aurait été une autre paire de manches pour le Mouloudia.

CEO tire la sonnette d’alarme :
«Les autorités locales doivent intervenir»

Dépité par la tournure des évènements avant-hier suite à ce nul concédé à domicile, le directeur général des Hamraoua, Cherif El Ouazzani Si Tahar, a tout remis en cause pour expliquer cette contreperformance qui met un terme à une série de quatre résultats positifs de suite. «Franchement, j’appréhendais beaucoup ce match à cause des évènements qui se sont succédé cette semaine et qui ont fini par avoir raison du groupe. En plus, le huis clos nous a été fatal car en présence de notre public on aurait pu gagner. Aujourd’hui, je profite de l’occasion pour attirer l’attention des autorités locales de la ville d’Oran pour qu’elles interviennent et remettent certaines personnes à leur place pour assurer le bon fonctionnement du club», dira d’emblée Cherif El Oauzzani.

«Si c’est moi le problème,je suis prêt à partir»
Cherif El Ouazzani pense que certaines personnes s’acharnent contre le MCO en raison de sa présence au sein du club. «Je suis en train de constater que ma présence à la tête du MCO avec les bons résultats de cette partie de la phase aller dérange beaucoup de personnes qui ont pris l’habitude de nager dans les eaux troubles. Le MCO sous ma coupe est en train de leur faire mal. Raison pour laquelle ils sont en train d’activer dans les coulisses pour nous mettre des bâtons dans les roues. Si c’est moi le problème, je peux partir et leur céder le passage mais qu’ils arrêtent de faire du mal au club», ajoute encore le DG du Mouloudia.

«Les dernières secousses ont perturbé l’équipe»
Cherif El Ouazzani Si Tahar affirme que les derniers évènements qui ont fait la Une de l’actualité ont fini par déstabiliser le groupe. «On a manqué douloureusement de sérénité au cours de la semaine qui a précédé le match. Avec cette AG houleuse, l’intervention de l’ancien président et certaines choses qui se sont produites à la veille du match main dont je n’ai aucune preuve pour pouvoir les divulguer, je pense qu’on est un peu sortis du match avant de le commencer», explique l’ex-capitaine des Verts.

«On n’a plus le droit de parler de l’arbitrage»
Le premier responsable du club, qui a suivi une bonne partie du match de la tribune de presse avant d’aller sur demande du délégué continuer à regarder la rencontre du tunnel, pense que l’arbitre Bekouassa a non seulement privé le MCO d’un penalty mais s’est aussi distingué par quelques interventions qui ont mis les joueurs en colère. «À chaque fois, on souffre de l’arbitrage. Malheureusement, Bekouassa nous a privés de deux points à Sétif et voilà qui nous prive de deux autres unités chez nous. Il n’y a pas seulement l’action du penalty qui nous a irrités mais aussi ses interventions contestables avec une perte de temps vraiment inexplicable. Je préfère en rester là car je risque d’être encore convoqué par la CD», se contente-t-il de dire.

«Un actionnaire refusé partout continue à nous déstabiliser»
Cherif El Ouazzani dit qu’un actionnaire est en train de tout faire pour déstabiliser l’équipe. «Je suis vraiment dégoûté par les agissements d’un actionnaire qui est refusé partout où il est passé que ce soit à Bel-Abbès, Relizane ou l’ASMO. Il est encore en train d’imposer sa loi sans que personne ne daigne le remettre à sa place. Franchement, c’est grave ce qui se passe actuellement à la tête du club», s’étonne encore Si Tahar.

«Même certains proches sont contre nous»
Cherif El Ouazzani ne pointe pas seulement un doigt accusateur sur cet actionnaire mais sur beaucoup d’autres personnes. «Des personnes même qui étaient proches de nous ont pris un chemin inverse. Je dirais qu’une réelle opposition se dresse actuellement contre nous après une hibernation qui a duré cinq ans», annonce-t-il.

«Je n’ai pas encaissé le moindre sou»
Accusé par un actionnaire d’avoir touché en catimini ses salaires, Cherif El Ouazzani a démenti en bloc cette information. «Ce n’est pas étrange qu’on véhicule encore ce genre de rumeur car l’objectif est de déstabiliser l’équipe ni plus ni moins. Mais les gens qui sont en train de créer ce genre de rumeurs faisant croire que j’ai touché mes salaires alors que je n’ai pas encore encaissé le moindre sou trouvent normal que les anciens entraîneurs étrangers aient encaissé des salaires faramineux en monnaie étrangère», précise Cherif El Ouazzani.

«On a besoin d’une société, pas d’un président»
Le directeur général du Mouloudia qui a proposé l’installation de Habib Benmimoun comme PCA (président du CA) pense qu’une guerre de présidence est déclenchée au sein de la société. «Si on a proposé le nom de Benmimoun, c’est pour trouver une solution immédiate au problème des documents pas plus. Mais les gens en profitent pour lancer cette campagne de déstabilisation. Je dirais que le MCO a besoin d’une société et pas d’un président pour le moment», conclut-il.
 

 

Publié dans : mco Cherif El Ouazzani Bekouassa

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