Auteur :
Saïd Djoudi
lundi 26 août 2019 10:45
Ceux qui avaient misé sur la qualification de la JSK pour le deuxième tour de la Ligue des Champions sont très peu, du moment que la majorité était pessimiste. Connaissant la qualité de l’adversaire notamment chez lui et devant ses 50 000 supporters, nombreux étaient ceux qui avaient prédit une lourde défaite pour les coéquipiers de Mohamed Benchaïra qui, selon eux, n’avaient pratiquement aucune chance. Et vu la physionomie du match, on n’avait qu’à dire que ceux qui n’avaient pas cru en cette équipe avaient totalement raison notamment en seconde période où les Kabyles avaient complètement fléchi. Après un premier but encaissé à la 45’ sur penalty, les Soudanais, très efficaces, parviennent à doubler et à tripler la mise, se mettant ainsi dans une situation confortable. Pour preuve, plusieurs supporters kabyles qui suivaient le match sur la chaine YouTube du club Al Merreikh avaient éteints leurs portables, convaincus que l’équipe s’est fait éliminer et par un score très lourd. Mais dans les deux dernières minutes, tout a basculé. Le charme du football est unique, parfois, il ne faut jamais crier victoire avant le coup de sifflet final de l’arbitre. La JSK, à la 90 minute, était déjà éliminée, mais il a suffi de deux occasions dangereuses occasions pour que tout bascule. Qui l’eut cru ? Menés par trois buts à zéro, les Algériens inscriront un premier but puis un deuxième en l’espace de quelques secondes. Autrement dit, ils ont arraché la qualification sous les yeux des joueurs d’Al Merreikh qui sont tous écroulés à terre, ne croyant pas ce qu’il leur arrivait.
Velud verrouille tout, Al Merreikh panique
Après la courte victoire à l’aller, un but à zéro, tout le monde savait que la mission des Kabyles allait être difficile. Et pour ne prendre aucun risque, le coach Hubert Velud, très expérimenté, a décidé de tout verrouiller. Il a commencé d’abord par renforcer son milieu de terrain avec quatre joueurs, placer de mettre Walid Bencherifa en sentinelle. Autrement dit, il a joué avec un 4-1-4-1 qui passe au 4-5-1. Une méthode souvent efficace puisque le groupe a bien tenu le coup durant 44 minutes, avant que l’arbitre n’accorde un penalty à l’adversaire, lui permettant de remettre les pendules à l’heure sur l’ensemble des deux matchs.
Une défense infranchissable en début de match mais…
De l’avis de tous, le rendement des défenseurs en première période était irréprochable. Pour preuve, les Soudanais avaient éprouvé beaucoup de difficultés à se créer des occasions. Mis à part le penalty inscrit, aucune dangereuse tentative ne mérite d’être signalée. Par contre, ce sont les Algériens qui avaient inquiété le gardien adverse par notamment Belgherbi et Addadi qui pouvaient faire la différence. Mais en seconde période, l’axe s’est déstabilisé puisqu’il était impossible de museler Bakri Madeena qui a pesé très lourd. Avec son doublé, il était l’un des meilleurs joueurs sur le terrain.
Le stress monte, les Canaris subissent le match
Apès avoir encaissé le premier but, les Canaris ne voulaient pas se montrer déstabilisés puisqu’ils n’étaient pas encore éliminés. Ils pensaient à égaliser et compliquer la tâche de l’adversaire. Ce sont les locaux qui commençaient à dominer le match et à rendre la tâche des Algériens encore plus difficile. A ce moment-là, on commençait à sentir le danger venir.
2e puis 3e buts, le navire coule, les supporters sous le choc
Quelques minutes après le début de la deuxième période, Tag double la mise avant que Madeena ne clôture le festival buts par une réalisation incroyable. Trois buts à zéro, les joueurs, le président Mellal et même les supporters qui suivaient la partie étaient sous le choc. A Alger, les fans ont tous éteint leurs portables, commençant même à parler de l’élimination parce que personne n’avait imaginé que les joueurs étaient capables de revenir de très loin.
Tafni et Banouh rentrent, l’espoir renaît
Même menés assez lourdement, Velud n’avait perdu aucun espoir de revenir dans la partie. Pour preuve, il apportera des changements, en incorporant Bounoua, Tafni et Banouh. Alors que le premier a donné de la stabilité dans le jeu, le second a tout fait à lui seul. Passeur décisif sur le premier but, il provoque un penalty dans les arrêts de jeu. De son côté, Banouh inscrit son premier but avec les Canaris. Une réalisation qu’il n’oubliera pas de sitôt.
Addadi, quel courage !
A la 92’, l’arbitre accorde un penalty pour la JSK. Mais tout le monde se demandait qui avait le courage de le tirer. Capitaine comme il l’est, Toufik Addadi prend ses responsabilités et se dirige vers le point de penalty pour le frapper. Encouragé par ses coéquipiers, l’ancien joueur de l’OM place le cuir dans le petit filet, offrant ainsi une qualification historique pour sa nouvelle équipe.
Karim le magasinier ignorait tout
Après le troisième but, le magasinier de la JSK, Karim, a préféré rentrer au vestiaire. En remontant sur la pelouse à la 93’, il ne savait pas que l’équipe avait inscrit, entre temps, deux buts. Il était fou de joie, à l’image de tous les autres membres.
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