Belmadi : «On veut vraiment écrire notre propre histoire»

Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, et le milieu de terrain des Verts, Mehdi Abeid, se sont présentés hier matin à la traditionnelle conférence de presse d'avant-match avant le choc face au Nigeria au stade international du Caire (20h) dans le cadre de la demi-finale de la CAN 2019.

«La préparation a été surtout basée sur la récupération»
Interrogé sur la préparation de son team pour le rendez-vous d’aujourd’hui, Djamel Belmadi a déclaré avoir axé son travail sur le plan de la récupération après la grosse débauche d’énergie lors du match face à la Côte d’Ivoire : « La préparation de ce match face au Nigeria a été surtout basée sur l’aspect de la récupération, puisque, comme vous le savez, nous avons joué un match, il y a de cela deux jours à peine. Donc l’essentiel de notre préparation est tourné vers ça ».  

«Quand on joue une demi-finale de CAN, la récupération, surtout sur le plan mental et psychologique, va un peu plus vite qu’en temps normal»
Face au Nigeria, les Verts auront une journée de récupération en moins que leur adversaire du jour. Un détail qui compte dans ce genre de compétition, comme l’a souligné le sélectionneur national, Djamel Belmadi : « Quand on joue une demi-finale de CAN, la récupération, surtout sur le plan mental et psychologique, va un peu plus vite qu’en temps normal. Tout le monde a envie de jouer une demi-finale de CAN, cela faisait longtemps que cela ne nous était pas arrivé. L’ensemble de l’effectif, à l’exception de Atal, sera disponible pour ce match-là ».

«Il y a juste Atal qui ne sera pas là»
A la question de savoir si l’absence de Atal va chambouler les plans du sélectionneur lors de cette demi-finale de la CAN face au Nigeria, le sélectionneur national dira : « Il faut savoir que rien n’est jamais dévoilé en conférence de presse d’avant-match sur les différentes orientations tactiques. Il y a juste Youcef Atal qui ne sera pas là. Après je ne sais pas ce que le mot chamboulement veut dire chez vous. Pour moi, je pense qu’il touche l’aspect tactique ».  

«Je suis fatigué de répondre à chaque fois à cette question»
Le sélectionneur national s’est montré agacé d’évoquer, à chaque fois, le sujet de l’équipe favorite de la CAN : « J’ai répondu à cette question à toutes les conférences de presse. Je suis un petit peu fatigué de répondre à chaque fois à cette question. Il y a une demi-finale à jouer. Il n’y a pas d’outsider, il n’y a pas de favoris, le plus fort l’emportera ».

«Il ne faut pas oublier que Bounedjah a été l’un des meilleurs buteurs au monde avec Messi et Ronaldo»
Evoquant le cas de son attaquant, Baghdad Bounedjah, le sélectionneur national dira : « C’est justement parce qu’il travaille beaucoup que c’est un joueur-clé de notre équipe. Il est à l’origine quasiment de tous nos buts. Il marque des buts. Il en a marqué dans les éliminatoires de la CAN. Il a été l’un des meilleurs buteurs du monde avec Messi et Ronaldo. Chacun dans sa zone. Lui (Bounedjah) il évolue en Asie. Nous parlons-là d’un buteur hors pair, un joueur énorme. Il est aussi un travailleur qui se met au service du collectif. C’est tout ce que je retiens, moi, de lui. Après, qu’il marque un penalty ou qu’il le rate, cela n’aura pas de souci pour moi ».

«Pas d'outsider, pas de favori, le plus fort l’emportera»
 Presque 30 ans après la victoire de l’EN en CAN, unique sacre de l'Algérie en Coupe d'Afrique des Nations, les Verts veulent écrire en 2019 leur « propre histoire » comme l’a clamé le sélectionneur national, Djamel Belmadi hier en conférence de presse. « La dernière que nous avons gagnée, c'était en 1990, à la maison, il y a longtemps. Nous n'avons jamais gagné ailleurs. La génération qui a gagné la CAN en 1990 n’est pas celle qui s’était qualifiée deux fois pour le mondial en 1982 et 1986, mais celle de Madjer. C'est plus difficile, bien sûr. Les grands joueurs qui l'ont gagnée sont entrés dans l'histoire de notre football. On poursuit cet objectif », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « On veut vraiment écrire notre propre histoire. Mais ce n'est pas fini, il reste deux marches, les plus difficiles, pour atteindre cette immense consécration. On va faire de notre mieux ».

«Ma carrière de joueur est une chose, ma carrière d’entraîneur en est une autre»
Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a évoqué sa carrière d’ancien joueur et de la façon avec laquelle il peut en tirer profit dans sa nouvelle mission d’entraîneur. « Ma carrière de joueur est une chose, ma carrière d’entraîneur en est une autre. Evidemment que je me sers de ma carrière de joueur pour réussir dans ma mission d’entraîneur. Mais c’est un travail qui est assez différent. On va, certes, jouer dans un lieu que je connais bien, mais contre une équipe différente, et dans une posture différente qui est celle de coach », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « On va essayer de produire un match de qualité pour pouvoir aller en finale de la CAN. La mission ne sera pas facile, mais voilà ce que va être notre mission demain (Ndlr : aujourd’hui) ».

«Nous avons la chance d’avoir ce 12e homme»
Pour tenter de se qualifier pour leur première finale depuis 1990, les Verts pourront encore compter sur l'appui des milliers de supporters qui feront le déplacement en Egypte. « Partout dans le monde, il y a des supporters algériens. On sait qu'ils ont cet amour du pays. Le football est important pour nous. C'est le sport n°1, il est vecteur d'énormément de choses, cela nous réunit tous », s'est félicité Belmadi, avant d’ajouter : « Nos supporters se sont déplacés, on sait qu’ils seront devant leur écran, que ce soit en Algérie, en France, ou partout ailleurs. Ils ont eu de grosses émotions jeudi avec beaucoup de suspense. On tâchera de faire verser les mêmes larmes demain. Nous sentons cette énergie et nous avons la chance d’avoir ce 12e homme. Nous jouons pour lui. On sait qu'on est poussés par cette énergie, que l'on ressent même si on vit dans notre petite bulle. Comme je le dis aux joueurs, on joue pour eux avant tout ».

«Jouer une demi-finale de la CAN vous fait oublier la fatigue»
Belmadi a reconnu aussi que le fait d’avoir fait tourner son effectif lors du troisième match de la phase de poules face à la Tanzanie aura son impact sur l’état physique des joueurs face au Nigeria : « On a dit que c’était une chance. Pouvoir faire tourner l’effectif de cette façon lors du troisième match contre la Tanzanie, nous sommes pratiquement la seule équipe à avoir changé d’un match à l’autre quasiment toute l’équipe. C’est sûr que cela aura son impact sur le rendement de l’équipe. Comme je vous l’ai déjà dit, l’aspect mental joue un grand rôle sur la récupération. Jouer une demi-finale de la CAN vous fait oublier la fatigue ».

Il recadre une journaliste nigériane
Tout comme sur le terrain où il dirige parfaitement jusqu’à présent la sélection nationale, Djamel Belmadi parvient également à réussir ses sorties devant la presse. Hier, le sélectionneur national a recadré une journaliste nigériane. Interrogé sur l’action du défenseur, Bensebaïni, lors du dernier match avec l’attaquant ivoirien Zaha, Belmadi n’a pas mâché ses mots en répondant en anglais : « Je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur endroit pour en parler. Si vous voulez nous mettre la pression vous n’y arriverez pas et ce n’est ni l’endroit ni votre rôle ».
 

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