NAHD: Un début de saison compromis

Le nouvel exercice se profile à l’horizon et le NAHD semble sombrer dans son hypnose profonde. Le club est sans président, ni bureau dirigeant provisoire, ni encore de directoire puisque le comité de supporters a refusé Mourad Lahlou et tient au départ de Bachir et Ould Zemerli. Le club vit une crise financière sans précédent car il n’existe personne capable de mettre la main dans la poche ou trouver des ressources de financement qui permettront au Nasria de démarrer sa nouvelle saison. Selon les dernières nouvelles, on ne peut même pas honorer les engagements financiers vis-à-vis de la Ligue. L’engagement pour la saison 2019-2020 n’est toujours pas réglé et le dossier recrutement n’a pas été rouvert. Même les joueurs sous contrat ne savent plus quoi faire et attendent un signe de la part de la direction. Au stade où vont les choses, la situation se dirige vers le pourrissement. À qui profite cette situation ?
Aucune date n’est fixée mais surtout aucun candidat potentiel
Le NAHD vit un début de saison chaotique et les choses piétinent toujours. Aucun candidat potentiel n’est pressenti pour remplacer Ould Zemerli et même ceux qui veulent apporter leur aide demeurent indésirables de la part d’une partie de supporters. Officieusement, on parle d’un repreneur mais cela reste des paroles de la rue. Par conséquent, ce sont les tractations habituelles de coulisses qui sont en train de peser de tout leur poids sur la vie du club. Sincèrement, personne n’est en mesure à Hussein Dey de prédire l’avenir du NAHD car aucune solution provisoire ne se profile à l’horizon. Au stade où vont les choses, le club n’a ni le choix de sa direction ni le temps pour réussir un recrutement judicieux et pire encore, il risque de rater sa saison et détruire tout ce qui a été reconstruit ces dernières années. Le temps presse et le NAHD est dans l’obligation de mettre fin à ses conflits internes et commencer l’opération recrutement et choisir un nouveau staff technique. La situation confuse au sein du club est en train d’influer sur tout le monde, comme celles de plusieurs techniciens et joueurs. La date de la reprise à Hussein Dey n’est pas encore connue et les véritables amoureux s’interrogent sur le sort de ce club qui se dirige droit vers l’impasse. En somme, les vrais amoureux du NAHD doivent vite réagir, au risque de compromettre encore une fois leur saison. …
 

J-5 de la date butoir de l’engagement
Le club incapable de s’acquitter de 350 millions

Les caisses du club sont vides et rien ne présage le démarrage du club dans les meilleurs délais. La prochaine semaine s’annonce décisive pour le malheureux club husseindéen qui devrait trancher sur certaines affaires importantes. À cinq jours de la date butoir, le NAHD se retrouve face à un «nouveau ancien» problème, celui de payer l’engagement et honorer ainsi ses obligations financières vis-à-vis de la Ligue. À l’image de tous les clubs, le Nasria doit obligatoirement payer la somme de 350 millions de centimes pour pouvoir participer aux différentes compétitions nationales officielles. Le dernier délai est fixé au 15 juillet et le club n’a que cinq jours pour honorer cette première somme avant de passer à autre chose, tels que le recrutement, l’assainissement de la situation financière du club, le stage d’intersaison et autres.
Un second délai au 31 août
Au cas où les Husseindéens ne parviennent pas à payer la somme de 350 millions, la Ligue accorde un second délai aux clubs retardataires. Ces derniers bénéficieront d’un sursis de 15 jours et devront ainsi s’acquitter de leur dette d’ici le 31 août prochain. Seulement, cette chance n’est pas fortuitement accordée aux mauvais payeurs puisque des pénalités de retard suivront. Le montant ne sera plus de 350 millions et devrait ainsi être revu à la hausse. Du coup, les Husseindéens auront, au total, 20 jours pour honorer l’engagement de leur club…
Le comité de supporters sollicite l’APC
Les responsables du comité de supporters accusent ouvertement Bachir Ould Zemerli d’être à l’origine de ce blocage et refuse de remettre les bilans. Pire encore, il empêche les investisseurs de reprendre le club et fait tout pour le pousser au pourrissement. Pour eux, le club est pris en otage. Et pourtant, c’est ce comité de supporters qui a exigé à Bachir Ould Zemerli et aux membres de son bureau de partir et de ne plus revenir aux affaires du NAHD. En parallèle, ils demandent à l’exécutif communal d’intervenir pour débloquer la situation. Ils souhaitent que l’APC de Hussein Dey puisse prendre en charge les frais de l’engagement afin de permettre au club de démarrer et lui éviter d’éventuelles sanctions. Seulement, cette demande est loin d’être exaucée à cause des procédures. D’abord, cette action n’est pas budgétisée et l’exécutif communal aura toutes les peines pour procéder à sa concrétisation et débloquer par la suite cette enveloppe au NAHD. Même le transfert de rubrique sera difficile et compliqué et le contrôleur financier, qui est le délégué du ministère des finances, n’est pas prêt à valider et signer une telle dépense qui ne figure pas sur le plan d’actions de l’APC pour l’exercice 2019. Devant cette situation, le comité de supporters se retrouve, lui aussi, droit vers l’impasse…
Certains sages en intermédiaires
Devant cette anarchie et ce blocage sans précédent, certains amoureux du NAHD ne comptent pas rester les bras croisés et vont se mêler de cette affaire. Les sages du club notamment les plus âgés songent à bouger pour tenter de trouver une issue à cette crise. Ils comptent se réunir avec les membres du comité de supporters et tenter une action de réconciliation qui permettra au NAHD de démarrer sa saison et entamer les entraînements pour le prochain exercice. Le conclave devrait avoir lieu hier soir pour trouver un compromis et choisir une direction capable de gérer le club dans cette période délicate. Tout porte à croire que ces sages vont tout faire pour obliger le comité de supporters à faire des concessions surtout que ces membres n’arrivent pas à trouver de solution efficace et rapide à la crise qui secoue le Nasria. À noter que les membres du comité de supporters refusent catégoriquement Mourad Lahlou, lui qui a été désigné pour présider le directoire après la démission d’Ould Zemerli. Dab est actuellement à l’étranger et Saoudi n’a plus donné signe de vie, alors qu’il a promis aux supporters de les accompagner.  
 

Il lui reste encore six mois de contrat

Laribi file à l’ESS

Le défenseur central Hocine Laribi vient de quitter le club et signer au profit de l’ESS. Le joueur a paraphé hier un contrat de deux ans à l’Entente et préfère ainsi Sétif à pas mal de clubs qui l’ont sollicité. Seulement, la chose qui intrigue ce transfert, c’est que Laribi n’est pas libre et devrait encore honorer six mois de contrat. Son contrat expire en décembre prochain puisqu’il a prolongé son bail d’une année. C’est le même cas de Gaya et Khiat qui ont prolongé avec Ould Zemerli d’une année supplémentaire.
Qui a signé sa lettre de libération ?
La question qui se pose est celle-ci : comment Laribi a pu avoir sa lettre de libération alors que le club est bloqué et personne ne peut signer le moindre document ? Le joueur n’a pas le droit de signer un nouveau contrat car il est toujours lié au Nasria. Il devrait d’abord avoir un bon de sortie de la part de sa direction avant de signer ailleurs. Dans ce cas de figure, Laribi devait ignorer les clauses de son contrat et pris tout seul la décision de signer à l’ESS. Par contre, il semble que le joueur soit confiant d’avoir gain de cause après avoir déposé son dossier auprès de la CRL. Le NAHD lui doit quatre mois de salaire et du coup il sera réhabilité par la commission de recours. Donc, c’est une question de temps pour Laribi surtout qu’aucune solution ne se profile à l’horizon et personne ne peut le retenir et lui payer, au moins, deux mois de salaire pour l’empêcher de partir.  
Il est le 6e à avoir quitté le club
Devant la situation dans laquelle se trouve le NAHD, le départ de Hocine Khiat demeure une autre perte pour le club. Le joueur a fait ses preuves depuis son arrivée de Saïda et a toujours honoré ses engagements envers le club. Il a bien tenu son rôle sur et en dehors du terrain et s’est imposé comme pièce maîtresse au sein de l’effectif nahdiste. Malgré ses loyaux services, la direction n’a pas été reconnaissante et a tenu à l’obliger à sortir par la petite porte lorsque Laribi a été relégué sur le banc des remplaçants après avoir refusé de prolonger son bail. Après son départ, le NAHD vient de perdre son sixième joueur en un laps de temps record. Il rejoint Brahimi et Allati qui ont opté pour le MCA, Oukal qui s’est engagé avec l’USMA, Khiat qui a rejoint l’ESS et Boussouf qui est allé tenter une expérience en Arabie Saoudite.  
 

Articles Connexes :

• CRB-NAHD aujourd’hui en amical : Le staff espère un sursaut d’orgueil
• MCA : Le Mouloudia s’intéresse au défenseur bonois, Bouzidi
• JSK : Benlameri reprend et rassure
• NAHD 2 - OM 1 : Le Nasria retrouve l’élite