CRB: Amrani, parti pour rester

Le Chabab de Belouizdad a réalisé une deuxième partie de saison exemplaire. Et Abdelkader Amrani y est pour beaucoup. Le technicien originaire de Tlemcen a, en un laps de temps très court, métamorphosé les Belouizdadis. D’une équipe incapable de gagner, il en a fait une machine à enchainer les victoires. Naturellement, direction et supporters s’accordent tous à souhaiter la continuité de Amrani à la tête de la barre technique. Le technicien lui-même souhaite rester, mais pas sans que certaines choses soient réglées.

Un nouveau contrat
Comme révélé par Amrani lui-même, le contrat qui le lie au Chabab de Belouizdad a pris fin il y a un peu plus d’une semaine. Autrement dit, il va falloir négocier un nouveau bail, avec bien évidemment d’autres exigences. Le succès retentissant en Coupe d’Algérie mettra Amrani en position de force. Mais dire que l’argent est le principal souci du coach serait mal le connaitre. Une source proche du staff technique nous a confié que Amrani est plus préoccupé par certains conflits au sein de la direction que par l’argent. Pour viser plus haut la saison prochaine, notamment en championnat, il souhaite avoir des garanties quant à la stabilité de son entourage direct, surtout le maintien de Saïd Allik.

Il a remis son bilan
D’ailleurs, le technicien belouizdadi s’est réuni avec Saïd Allik, hier en début d’après-midi pour lui remettre son compte rendu sportif et moral de ses six premiers mois à la tête du Chabab de Belouizdad. Les deux hommes qui entretiennent une relation solide ont aussi évoqué plusieurs points qui concernent la saison prochaine, à savoir le recrutement, la liste des libérés ou encore la date de reprise et les stages de préparation. Des indices qui nous montrent bien que Abdelkader Amrani est bien parti pour rester. Sinon, pourquoi avait-il demandé à ses joueurs, lors du dernier diner tenu au 5-Juillet, de faire attention à leur régime alimentaire pendant les vacances tout en leur donnant rendez-vous pour la reprise ?
 

Bechou «J’ai réalisé un rêve d’enfant»

Quel est votre sentiment après cette victoire en finale de la Coupe d’Algérie ?
Tout ce que je dirais ne pourrait traduire réellement ce que je ressens. Franchement, je ne saurais décrire toutes les émotions qui sont en moi. Ma joie est indescriptible. Mon bonheur est incommensurable. Ce n’est pas seulement pour avoir remporté la Coupe d’Algérie, mais c’est aussi et surtout de voir la joie sur les visages de nos valeureux supporters. On est vraiment contents et surtout super fiers d’avoir réalisé cet exploit qui n’a pas été facile. Je le dédie à tous ceux qui nous ont aidés de près ou de loin.
Lors du dernier sacre en 2017, vous étiez sur les gradins en tant que supporter du Chabab, et aujourd’hui, vous avez soulevé le trophée en tant que joueur. C’est une histoire dingue que vous vivez…
Oui, c’est ce que je me disais au moment de soulever le trophée. Je garde encore les images et les souvenirs de cet après-midi du mois de juillet, sur les gradins du 5-Juillet. A l’époque, je n’avais pas encore signé au CRB mais je n’ai jamais caché mon amour pour ce club. Aujourd’hui, je défends ses couleurs. Et j’ai même remporté mon premier titre avec le CRB. C’est un immense honneur pour moi. Je suis tellement fier de porter ces couleurs et de gagner des titres, comme l’ont fait nos prédécesseurs. C’est un rêve d’enfant qui se réalise.
Justement, c’est un peu une revanche sur le sort et sur tous ceux qui vous donnaient déjà en Ligue 2…
Avant de penser à prendre une revanche sur ceux qui nous prédisaient la relégation, on devrait d’abord être à la hauteur des couleurs qu’on porte. Comme je viens de le dire, le Chabab de Belouizdad est un club fait pour jouer les premiers rôles et soulever les trophées, non pas pour lutter dans les dernières places du classement. Ce qu’on a vécu cette année est juste un accident et Dieu merci, tout s’est bien terminé. Les grands clubs tombent malades, mais ne meurent jamais.
Vous attendiez-vous à finir la saison avec un titre, notamment après ce que vous avez vécu en début de saison ?
Quand on joue au Chabab de Belouizdad toutes les saisons sont bonnes pour remporter les titres, même celles qui commencent très mal. En 2017 déjà, le club a su revenir très fort pour soulever la Coupe d’Algérie face à l’Entente de Sétif, une des meilleures équipes de l’époque. Aujourd’hui encore, on refait presque le même scénario : la première partie de saison est très difficile. Le CRB est donné pour relégué en Ligue 2 Mobilis, mais on a prouvé que ce club a une certaine force de caractère.
Contrairement à ce que certains prédisaient, ça n’a pas été facile pour vous sur le terrain face à la JSMB. N’est-ce pas ?
On s’attendait à un match difficile et ç’a été le cas. On ne s’est pas laissé berner par ce qui se disait çà et là à propos de cette rencontre. Certains estimaient que le CRB avait déjà gagné la coupe avant même de disputer la finale. Ce n’est pas avec cet état d’esprit qu’on allait remporter cette finale. Les membres du staff et la direction nous ont bien mis en garde. Même nous les joueurs, nous savions que ce serait une erreur que d’aborder le match dans cet état d’esprit.
A un certain moment, on sentait même que la finale vous échappait…
Il y a eu pas mal de rebondissements dans cette finale. Il est vrai qu’au retour des vestiaires, la balance penchait légèrement en faveur de la JSMB. Ils ont connu un moment fort mais on a su reprendre les choses en mains. Les changements apportés par notre coach ont eu un effet immédiat sur le cours de la partie. Coup sur coup, on a inscrit le premier et le second but qui nous ont permis de remporter cette huitième Coupe d’Algérie.
Vous avez été un des acteurs majeurs de ce retour en force. Comment voyez-vous l’avenir du Chabab la saison prochaine ?
Ces derniers mois, le Chabab de Belouizdad a connu plusieurs changements majeurs, notamment au niveau de la direction. L’équipe qui est en place a su insuffler un nouvel état d’esprit et déclencher le renouveau. Le club est sur le bon chemin et les résultats décrochés depuis la venue de Madar, Allik et Amrani, entre autres, sont là pour le prouver. J’espère de tout cœur que les choses continueront dans ce sens car le Chabab de Belouizdad ne mérite pas de vivre des moments comme ceux du début de saison.
Un dernier mot pour les supporters ?
Je tiens à les remercier pour tout ce qu’ils nous ont apporté depuis le début de la saison jusqu’à cette finale à Blida. Ils ont toujours été là pour nous. C’est pourquoi j’estime que cette victoire en Coupe d’Algérie, c’est aussi en partie grâce à eux. Ils sont la première force du club.
 

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