CRB: Le Chabab l’a échappé belle !

Comme un peu partout dans nos stades où l’équipe locale joue sa survie en Ligue 1 ou 2, le Chabab de Belouizdad a failli revivre les scènes atroces de violences sur la pelouse du stade de l’Unité Maghrébine, lors de son match face au MOB où plusieurs pseudo-supporters ainsi que de faux agents, envoyés par la direction du MOB pour déstabiliser les joueurs visiteurs dans les vestiaires, avant et pendant le match en question.
Le scénario de 2001 a failli être revécu
Ce qui s’est passé à la mi-temps nous a fait rappeler les scènes de violences de la saison 2001, lorsque de pseudo-supporters mobistes ont envahi le terrain et s’en sont pris aux joueurs du CRB qui étaient sur la pelouse et qui refusaient d’aller aux vestiaires pour des raisons de sécurité, et surtout face aux jets de projectiles. Les malheureux joueurs du CRB se sont retrouvés sans aucune protection encerclés par des voyous qui voulaient les agresser. D’ailleurs, ils se sont libérés de ces voyous par on ne sait comment, et on pouvait lire la détresse sur leurs visages, au moment où le score était de zéro partout. A ce moment-là, des souvenirs très noirs ont refait surface, plus précisément ceux de la saison 2001 lors d’un certain JSMB-CRB lorsque le capitaine Badji avait failli y laisser la vie, suite à une agression à l’arme blanche.
Les joueurs ont refusé de poursuivre la partie…
Il faut savoir que les joueurs du Chabab avaient refusé de revenir sur le terrain à la mi-temps, de peur de se faire agresser par ces voyous, au moment où les dirigeants leur avaient demandé de rester dans les vestiaires. Or au vu de l’insécurité totale sur le rectangle vert du stade de l’Unité-Maghrébine, eux qui ne voulaient pas risquer la vie de leurs joueurs, mais qui ont quand même repris le match pour éviter des sanctions.

Achouri a hésité à arrêter le match
Les Belouizdadis n’ont pas trouvé qui les protéger à cause de l’anarchie qui régnait dans le stade en général, et surtout sur le terrain. Il a fallu l’intervention des policiers pour les disperser. L’arbitre Achouri a été assailli par les Belouizdadis pour ne pas revenir sur le terrain, mais l’homme en noir a hésité dans un premier temps, puis a demandé aux visiteurs de continuer le match, devant le délégué du match.
Ils ont eu peur de la défalcation des trois points
Devant l’incapacité de l’arbitre à arrêter le match, malgré tout ce qui s’est passé sur le terrain, la direction du club de Laâqiba a fini par abdiquer, en demandant aux joueurs de reprendre, malgré eux, de peur de se faire défalquer trois précieux points.
Un rapport accablant sera envoyé à la LFP
La LFP est appelée à intervenir pour mettre fin à ce genre de comportement dans le football, avant qu’il ne soit trop tard, comme ce qui s’est passé à Béjaïa face au PAC pour que justement le club mobiste gagne. Autrement dit, la LFP doit frapper d’une main de fer, comme ce fut le cas à Magra après l’envahissement du terrain et l’agression des joueurs par des supporters. Du coup, la direction est en train de préparer un dossier en béton pour le transmettre aux instances concernées et à la LFP, avec des vidéos à l’appui, malgré la non- retransmission du  match.
La direction du CRB en colère contre les Mobistes
Pour leur part, les dirigeants du CRB sont très en colère contre leurs homologues du MOB qui, selon eux, les ont trahis, en leur envoyant de pseudo-agents pour les harceler et surtout les intimider. Du coup, le secrétaire général du club, Laroussi, s’en est pris à Adrar, en lui mettant sur le dos ce qui s’est passé et surtout les lâches agressions.
Pourtant, le MOB a été bien reçu au 20-Août
Les dirigeants du CRB sont outrés, ils n’arrivent pas à comprendre comment leurs homologues du MOB pouvaient leur tourner le dos, eux qui pourtant ont très bien reçu le CABBA, le MCO, ou encore l’OM qui les avait battus à domicile, avec en prime des gâteaux et des présents et la sécurité qu’ils ont assurée à leur hôtes.
 

ALLIK «Heureusement qu’on n’a pas gagné à Béjaïa»

Le manager général du CRB, Saïd Allik, est revenu sur ce qui s’est passé à Béjaïa lors de la rencontre face au MOB, et estime que le club l’a échappé belle, avec les agressions dont ont fait l’objet les joueurs ainsi que d’autres Belouizdadis. L’ancien président de l’USMA dira d’entrée : « Ce qui s’est passé à Béjaïa est une vraie catastrophe qui a touché nos joueurs, franchement nos joueurs sont encore sous l’emprise de la peur et toujours choqués par ce qu’ils ont enduré avant, pendant et durant la mi-temps, en étant pris pour cible par des insultes et autre pression, et même lors de leur entrée aux vestiaires, sinon imaginez un instant si on avait gagné, on ne serait pas saufs aujourd’hui ».
«Les dirigeants du MOB ont ramené des voyous pour nous insulter et nous intimider»
Par la suite, Saïd Allik n’a pas hésité un instant pour pointer d’un doigt accusateur les dirigeants du MOB qui, selon lui, ont fomenté cette situation pour assurer les trois points. Allik dira : « Franchement, c’est regrettable ce qu’on fait les dirigeants du MOB, qui ont fait appel à des voyous, qui ne se sont pas arrêtés de nous insulter à notre arrivée à Béjaïa, ils ont insulté, puis harcelé, puis intimidé nos joueurs en les menaçant que s’ils gagnent, ils les étrangleraient ou quelque chose comme ça. Et dire qu’ils nous attendaient, ensuite ils ont envahi le terrain quand ils ont compris qu’on pouvait marquer, mais ce que je n’ai pas compris, c’est après le but du MOB, certains supporters sont rentrés sur le terrain, ils ont allumé des fumigènes, ont dansé sans être dérangé, vous voyez ? »
«Le délégué du match devait arrêter le match»
 Allik a par la suite mis cette histoire sur le dos de l’arbitre Achouri ainsi que le délégué de la rencontre, en expliquant : « Il fallait que Achouri prenne ses responsabilités et arrête ce match, idem pour le délégué de la rencontre, histoire de sauver les vies des joueurs de toutes choses malsaines, ils ont risqué franchement. Ce n’était pas possible de jouer, et si par malheur on avait gagné, on ne serait pas sortis indemne à la fin. C’est pour cette raison que j’en veux à l’arbitre et au délégué, car les policiers ont fait le job, mais par la suite ce n’était pas évident de les arrêter ».
«On prépare un dossier en béton pour la LFP»
Par la suite, Allik affirme que la direction va passer à l’acte, en précisant : « On est revenus à 5h du matin à Alger, on n’a pu faire quelque chose, mais nous allons envoyer à la LFP et lui dire de faire son travail, car ce qui s’est passé est très dangereux et ce n’est pas la première fois, je demande d’ailleurs s’il restait trois journées ? On aurait certainement assisté à des choses malheureuses ».
«Nous sommes responsables de ces joueurs, j’en ai marre du football»
Allik dégouté, après à peine quelques mois de son retour au football, enchaîne : « On était les responsables de ces joueurs à Béjaïa, et de leurs âmes, que je sache, je n’aurai pas dormi si l’un d’entre eux étaient touché, c’est pour ça que je dis que l’arbitre devait arrêter le match, mais le plus fou dans cette histoire, c’est que ça se répète à chaque fois, j’en ai marre de ce football malsain ».
« Mis à part Tadjenanet, on a été accueillis par des insultes et des  intimidations dans les autres stades»
Allik s’est par la suite posé la question de la sécurité dans les stades algérois, et pas ailleurs : « Ce qui est sûr, c’est qu’à Alger, les équipes visiteuses trouvent toujours la sécurité nécessaire, que ce soit au 20-Août, à Bologhine, au 5-Juillet et autres avec un bon accueil et ça arrive pour elles de gagner ou faire des nuls, mais repartent en toute sécurité sans aucune gêne. En revanche, en dehors de la capitale, et là où on s’est déplacés, on a été agressés comme à Aïn M’lila, Médéa, Oran, BBA et Béjaïa, à l’exception de Tadjenanet qui nous a très bien accueillis ».
«Chapeau aux supporters, ils ont relevé le moral des troupes»
Enfin, Allik évoque l’amour des fans du CRB pour le club : « Les supporters ont eu une très bonne idée de nous arrêter en cours de route, en remontant le moral des troupes qui était abattus, c’est très bien ce qu’ils ont fait, les joueurs en avaient besoin. Sinon, j’ai vu des équipes avec leurs supporters, mais ce qu’ont fait ceux du CRB, je ne l’ai jamais vu. Pour le dernier match, on doit assurer notre maintien face à l’USMBA, ce ne sera pas facile, mais on va faire de notre mieux ».

Le CRB jouera son ultime chance face à l’USMBA
Il ne reste qu’une seule journée et tout sera clair, que ce soit pour le champion ou les équipes qui descendront. Ce sera le cas pour le Chabab, qui va accueillir dans son fief du 20-Août l’USMBA qui partage avec lui le classement, avec 35 points pour les deux formations.

1re défaite du CRB sous l’ère Amrani au retour
Pour revenir au match d’avant-hier, il faut savoir que le CRB n’a perdu que deux rencontres depuis la venue du technicien Abdelkader Amrani, plus précisément en Coupe d’Algérie alors qu’en championnat, le coach a aligné 13 rencontres sans la moindre défaite, récoltant 26 points au total, et est devenu 2e formation de la phase retour après le PAC.

Un point suffira au CRB pour assurer son maintien
Avec plus de calculs, on peut d’ores et déjà avancer que le CRB sera sauvé du purgatoire, en assurant au moins un petit point face à l’USMBA lors du dernier match de championnat. Le CRB n’aura même pas à se soucier de ses concurrents s’il parvient à chiper le point en question, à l’image du MOB qui sera en appel à Sétif. Le petit point en question permettra au CRB d’avoir 36 points au total, mais qui aura l’avantage du goal-average.

Les joueurs ont rencontré les fans
De retour à Alger, après le cauchemar vécu face au MOB, les joueurs du CRB ont par la suite rencontré leurs supporters lors du trajet Béjaia-Alger, avec qui ils ont beaucoup discuté, ce qui leur a permis de se détendre. Les supporters ont par la suite encouragé leurs capés, ce qui leur a fait du bien, en prévision du dernier match.
 

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