Auteur :
Saïd Fellak
mardi 23 avril 2019 10:25
De retour à l’entrainement il y a trois jours de cela, Oussama Darfalou va débuter sur le banc le match de ce soir en championnat face à l’Ajax Amsterdam. Pas du tout épargné par les blessures cette saison, l’ancien joueur de l’USMA estime qu’il est maudit, malgré cela, il ne perd pas espoir de participer à la prochaine phase finale de la CAN. Entretien.
Visiblement, cette saison, vous n’êtes pas épargné par les blessures puisque à votre retour de sélection, vous avez contracté une nouvelle blessure au niveau de la cheville…
Oui, effectivement. Je me suis blessé de nouveau quelques jours seulement après mon retour de la sélection. Il faut croire que je suis maudit cette saison. J’ai eu pas mal de pépins et cela a freiné mon ascension. Ça plombe le moral, mais j’essaye toutefois de tenir le coup. Heureusement, je n’ai rien de grave.
Et qu’en est-il de cette blessure au juste ?
J’ai dû rater quelques séances d’entrainement, mais désormais, je suis totalement rétabli. J’ai repris l’entrainement avec le groupe il y a deux jours et je me sens bien. Je suis prêt à retrouver la compétition officielle.
Justement, votre club affronte demain soir (NDLR : ce soir) l’Ajax Amsterdam pour le compte de la 32e journée du championnat néerlandais. Allez-vous être retenu pour ce match ?
Oui, en principe.
Comment voyez-vous ce match face à la sensation européenne de cette saison ?
C’est clair que le match ne va pas être facile d’autant plus qu’on jouera chez eux. Néanmoins, on essayera de profiter du fait que l’Ajax prépare actuellement sa demi-finale de la Ligue des Champions pour faire un bon résultat. On est obligés de ramener quelque chose de ce déplacement pour garder nos chances intactes pour une participation aux Play-Offs qualificatifs pour l’Europa League la saison prochaine.
Beaucoup d’observateurs, notamment ici en Algérie, peuvent penser que le championnat néerlandais n’est pas d’un niveau technique exceptionnel, mais quand on voit la performance de l’Ajax en Ligue des Champions, on s’aperçoit que l’idée reçue est fausse. N’est-ce pas ?
C’est exactement ça. Les gens ont tendance à croire que le niveau est faible aux Pays-Bas du fait que le championnat ici n’est pas très médiatisé comparativement aux autres grands championnats européens, comme l’Espagne ou l’Angleterre. Je vis ma première saison ici et je peux vous dire que le niveau est très bon. On assiste à d’excellents matchs et à l’issue de chaque saison, vous avez six à huit joueurs qui partent rejoindre des championnats comme la Premier League ou la Bundesliga. Personnellement, j’ai énormément progressé et je ne regrette pas d’avoir signé dans ce championnat.
Parlons un peu de la sélection nationale. Depuis 10 jours maintenant, on connaît nos adversaires pour la prochaine phase finale de la CAN. Ça sera le Kenya, le Sénégal et la Tanzanie. Comment trouvez-vous ce groupe ?
J’estime que c’est un groupe équilibré. On va affronter des adversaires avec des styles de jeu différents les uns des autres. On doit rester prudents et se méfier de toutes les équipes et pas uniquement du Sénégal que beaucoup qualifient de favori du groupe.
L’Algérie rencontre souvent des difficultés avec des sélections de l’Afrique Noire. On se souvient encore de la contre-performance enregistrée face au Zimbabwe lors du 1er match de la CAN 2017…
C’est pour cela que je dis qu’il faut rester prudents et prendre au sérieux tous nos adversaires. Le Kenya s’est qualifié pour la CAN, c’est qu’elle le mérite et qu’elle a du potentiel. On doit bien se préparer en conséquence afin d’éviter de mauvaises surprises.
Quel sera l’objectif de l’Algérie à la CAN ?
On ira en Egypte avec l’objectif d’aller le plus loin possible. Pour cela, il faut travailler dur et prouver sur le terrain qu’on mérite de réaliser quelque chose de bien dans ce tournoi. Se reposer sur les individualités ne suffit pas dans ce type de compétitions.
En attendant la confirmation de la FAF, l’EN effectuera en principe son deuxième stage de préparation pour cette CAN aux Emirats arabes unis. Vous pensez que le choix demeure judicieux ?
Ce n’est pas à moi de dire s’il est judicieux ou pas. Le sélectionneur national sait ce qu’il est en train de faire. Il maitrise bien les choses et s’il a décidé de programmer ce stage aux Emirats arabes unis, c’est qu’il a ses raisons et que c’est la meilleure chose pour nous.
La concurrence demeure rude en attaque. Etes-vous confiant quant à votre présence parmi les 23 joueurs qui iront disputer cette CAN ?
A la base, je suis un joueur ambitieux et évidemment que j’ai confiance en mes qualités pour espérer figurer dans la liste finale qui sera retenue pour jouer cette CAN 2019. Cependant, il faut que je travaille dur sans cesse pour progresser et convaincre le coach national de me retenir.
Ishak Belfodil est actuellement en pleine bourre et est en train d’enfiler but sur but. Vous n’êtes pas inquiet pour votre place ?
Tout d’abord, permettez-moi de féliciter Ishak pour son efficacité. Ensuite, je dirai que la concurrence a toujours existé et encore plus en sélection. Chacun de nous doit faire le maximum avec son club et à la fin, c’est au sélectionneur de faire ses choix. Moi, je suis en train de réaliser ma première saison à l’étranger. J’ai encore beaucoup à apprendre et je sais que si je suis performant, je peux aspirer à jouer cette CAN.
Vous avez eu l’occasion de jouer en tant que titulaire le match face à la Gambie, mais vous n’avez pas réussi à briller. Est-ce que cela est dû à votre retour de blessure ?
C’est vrai que je revenais à peine d’une blessure et je manquais de matchs dans les jambes. C’est toujours difficile. En plus, en face, nous avions un adversaire qui était sans cesse cantonné derrière. Il n’y avait pas d’espace et je n’ai pas évolué comme je le voulais. C’est ce qui est explique que je n’ai pas fait un grand match.
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