NAHD : Le podium repoussé

Le NAHD a laissé filer lundi dernier sur son antre du 20-Août deux précieux points qui vaudront leur pesant d’or au décompte final. Après deux succès face au MCA et le MOB et un précieux nul ramené de Bel-Abbès, les joueurs du Nasria ont trébuché contre leur volonté mais le podium n’est guère perdu. L’équipe est à quatre points seulement du troisième et il lui manque deux matchs retard face au CRB et le CSC. Six points en jeu qui pourront faire tout basculer et expédier les Husseindéens au statut de dauphin. Mais cette réussite semble déranger même les proches du club qui ne veulent plus entendre parler du podium. Après avoir perdu les deux objectifs à savoir la Coupe d’Algérie et celle de la CAF, une nouvelle opportunité s’offre à Gasmi et consorts pour décrocher quelque chose en fin de saison. Seulement, plusieurs paramètres peuvent tout remettre en cause et obliger les Husseindéens à sortir les mains vides…
Un discours démotivant
L’entraineur Mohamed Lacet a déclaré à l’issue du match nul  face à l’ASAM que si on évoque un match arrangé, ce ne serait certainement pas du côté de ses joueurs. Il a remis en cause l’arbitre Ghorbal qui a privé son équipe d’un but et d’un penalty valables. Mais ce qui n’a pas été dit, c’est aussi le discours découragent du premier responsables du NAHD avant le coup d’envoi à l’encontre de ses troupes. Absent depuis plus de deux mois, Bachir Ould Zemerli a refait surface lundi dernier et a réuni ses joueurs alors qu’ils s’apprêtaient à quitter les vestiaires pour donner le coup d’envoi afin de leur faire un discours plutôt fatal qu’incitant. Lors de sa courte intervention, le boss husseindéen n’a pas mâché ses mots. Il a été très sévère avant de quitter les vestiaires pour aller rejoindre la tribune. Un son de cloche qui a perturbé les joueurs et les a surtout sortis du match. Du coup, les Husseindéens ont été mis sous une pression supplémentaire au lieu de les motiver à aller chercher les trois points et poursuivre leur course au podium...
L’argent, un problème de trop
Comme annoncé sur ces mêmes colonnes, la direction du NAHD aurait promis aux joueurs de percevoir deux salaires et leur a même remis les chèques. Seulement, les comptes du club étaient vides et les joueurs n’ont pu toucher leur dû. Au lendemain de ce canular, les coéquipiers de Yaya ont perçu trois primes pour un montant de 18 millions de centimes. La direction leur doit quatre salaires et deux autres primes dont une partie de la prime de qualification à la phase de poules de la Coupe de la CAF. Comment peut-on demander aux joueurs de garder leur concentration alors qu’ils ne sont pas régularisés financièrement ? Malgré cette situation, les joueurs du NAHD continuent à lutter pour arracher le podium, même si la motivation est absente.