Auteur :
Akram F.
samedi 13 avril 2019 10:58
Le cas du défenseur sétifien Saâd, qui a été renvoyé de l’hôtel où il résidait et qui est rentré chez lui à Bel-Abbès, a connu du nouveau hier avec la décision de Hassan Hammar de l’exclure définitivement du club. C’est une suite logique à ce qui s’est passé ces dernières 24 heures, d’autant que le joueur, au lieu de rester à Sétif pour au moins discuter du problème avec sa direction, a décidé de boycotter les entraînements et de rentrer chez lui. En plus, c’est la énième fois où Saâd a recours à ce genre de comportement, c’est-à-dire de prendre ses bagages et de rentrer chez lui. Le président de l’ESS, qui en a eu marre de ses sautes d’humeur, a donc décidé de mettre définitivement un terme à ce feuilleton qui dure depuis la saison passée. Le premier responsable du club a même informé l’entraîneur Nabil Neghiz et le manager Farès Fellahi de sa décision en leur demandant de ne plus compter sur lui et de lui interdire de s’entraîner avec le groupe. Si l’on se fie à cette décision, Anès Saâd ne fait plus partie de l’effectif sétifien. Mais il faut savoir que le joueur est lié au club avec un contrat en bonne et due forme et normalement, son exclusion doit lui être notifiée avant de procéder à la résiliation de son contrat. Mais nous sommes sûrs que cela ne va pas se passer ainsi. On va certainement se contenter de l’écarter du groupe comme mesure disciplinaire avant de remettre le dossier sur la table à la fin de la saison pour discuter de la manière avec laquelle Saâd quittera l’Entente.
C’est la direction qui lui a réservé à l’hôtel, elle est en partie responsable
Comme nous l’expliquions hier, c’est cette facture d’hôtel de l’ordre de 139 millions qui a été cette fois-ci à l’origine du conflit, et d’après ce que nous avons pu savoir, c’est la direction du club qui l’a orienté vers l’hôtel où il devait résider après avoir demandé à la direction de l’établissement de lui réserver une chambre simple. Mais le joueur a opté pour une chambre avec plus de confort, plus spacieuse, une suite apparemment, et donc plus chère. La direction de l’ESS a donc une part de responsabilité dans ce qui s’est passé et doit régler une partie de la facture. Elle doit payer les frais de séjour dans une chambre simple, c’est la réservation qu’elle avait demandée pour son joueur, et Saâd doit payer toute la différence. Et la question que l’on se pose, c’est pourquoi les dirigeants de l’Entente n’ont jamais cherché à savoir quel type de chambre Saâd occupe à l’hôtel, ni où en est sa facture, cela aurait au moins limité les dépenses tout en attirant l’attention du joueur sur les risques qu’il prend. Il est vrai que c’est un joueur immature qui ne mesure pas les conséquences de ses comportements, mais la vérité doit être dite aussi, les dirigeants et les entraîneurs n’ont pas fait de grands efforts pour l’orienter et le prendre en charge.
Hammar veut faire porter le chapeau à Zekri
Dans son intervention hier à la radio, Hassan Hammar a rendu l’ex-entraîneur de l’Entente, Noureddine Zekri, responsable de la situation d’aujourd’hui en décidant de faire revenir Saâd alors que ce dernier avait été écarté par la direction. C’est vrai, Zekri avait pris la responsabilité de le faire revenir et s’était engagé à s’occuper de lui, c’était au mercato hivernal, mais en constatant le manque de sérieux du joueur qui avait tardé à réintégrer le groupe malgré la chance qui lui a été donnée, il ne voulait plus de lui, il a même menacé de partir si Saâd réintègre le groupe. Et c’est pour cette raison d’ailleurs que Saâd a été mis à la disposition de l’équipe réserve à l’époque. Le défenseur sétifien n’a réintégré l’équipe première qu’après le départ de Zekri sur décision de la direction. Donc, ce n’est pas Zekri qui l’a fait revenir, mais c’est bien Hammar qui se contredit dans ses déclarations d’hier. Bref, dans toute cette histoire, c’est surtout le joueur qui est perdant, il a un grand potentiel, mais il est en train de briser sa carrière.