La Commission de discipline de la LFP a décidé de suspendre à titre conservatoire le milieu de terrain de l’USM El Harrach, Billel Naïli, prétextant avoir été contrôlé positif à un produit prohibé. Il devra comparaître devant la commission de médicale de la FAF, avant que sa suspension ne soit confirmée, selon le rapport établi par le président de la commission médicale. Seulement, le joueur vient de jeter un pavé dans la mare, évoquant qu’il n’a jamais été soumis au contrôle antidopage, dévoilant aussi des détails importants à prendre en considération par la commission médicale et la FAF. Ainsi, après Hichem Cherif El Ouazzani, contrôlé positif à la cocaïne, un autre joueur tombe dans le piège du contrôle antidopage. Mais reste à savoir maintenant que fera la fédération, notamment la commission médicale, étant donné que le joueur jure n’avoir pas été soumis au contrôle antidopage. Alors qui croire ? Une fédération qui communique peu et de manière hasardeuse ou le joueur qui jure et dit avoir des témoins. En tout cas, cette affaire risque de connaître un autre rebondissement, si on venait à confirmer que Billel Naïli a été remplacé, car au départ, il avait été sélectionné pour le contrôle, avant qu’un dirigeant de l’USM El Harrach ne désigne un autre joueur à sa place. La FAF ira-t-elle loin dans cette affaire ? Réponse dans quelques jours.
«La variante d’urine attestant le dopage ne m’appartient pas»
Racontez-nous cette affaire de dopage ?
Tout d’abord, je tiens à vous souhaiter la bienvenue chez moi. J’étais agréablement surpris d’apprendre que je suis passé au contrôle antidopage et qui s’est avéré positif. Or, je n’ai jamais été soumis au contrôle antidopage. Tout le monde le sait.
Avez-vous été sélectionné pour subir ce test antidopage ?
Je vais vous raconter. J’étais blessé. Je n’ai pas joué pendant trois semaines. Le jour du match, il y avait la présence des médecins fédéraux. Je les ai informés que j’ai pris un médicament, du déprostane. Les médecins en ont donc pris compte, puis on m’a sélectionné réellement pour subir le test antidopage. Mais par la suite, on n’a pas été soumis. On est venu nous voir pour nous informer qu’il y a eu un changement. Donc, je n’ai pas été soumis au contrôle antidopage. Je jure devant Dieu que je n’ai pas été soumis à ce test.
Qui est venu vous annoncer le changement ?
C’est un membre de la direction du club. Il nous a dit que quelqu’un d’autre a été désigné à ma place. C’est bon, on est partis chez nous. Par la suite, on m’appelle pour me dire que j’ai été contrôlé positif. Mais c’est du n’importe quoi. Je suis vraiment étonné et choqué. Ce n’est pas normal qu’on commette une telle erreur.
Et alors ?
C’est simple. On est en 2019 et je suppose qu’il y a la technologie pour qu’on puisse confirmer que ce n’est pas moi. Le contrôle antidopage se fait au niveau de l’urine. Qu’ils prennent alors l’urine qui a contenu un produit dopant et le mien pour les comparer. Ils vont confirmer par la suite que ce n’est pas moi. C’est ce que je demande. Ce n’est pas normal. Je le dis et je le redis, je n’ai jamais effectué le test antidopage. Je pense qu’ils se sont trompés.
Qui est passé au contrôle antidopage ce jour-là ?
Sincèrement, je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est qu’on est venus nous voir pour nous dire qu’il y a eu un changement. Je vous assure, je jure devant Dieu que je n’ai pas été soumis au test antidopage. Moi, dès qu’on m’a annoncé cela, j’ai directement pris mes affaires pour aller chez moi. Mais je pense qu’ils peuvent faire une enquête pour connaître qui est passé au contrôle anti dopage à ma place. A ma connaissance, lorsqu’on change le nom du joueur, on procède aussi à la modification de son nom sur les documents.
Vous avez des témoins ?
Oui, bien sûr. Il y a des témoins. Au club, tout le monde le sait. Tous savent que je n’ai pas été soumis au test antidopage. J’assume pleinement mes propos. Qu’ils ouvrent une enquête pour le confirmer, c’est tout. Je n’ai jamais passé ce test, c’est simple.
Vous paraissez touché…
Oui, parce que beaucoup de choses ont été dites. Des gens ont dit que c’était un produit dopant, d’autres la cocaïne et d’autres des cachets (saroukh). Ce n’est pas normal, alors que tous ceux qui connaissent le joueur Billel Naïli savent que je suis quelqu’un loin de ce milieu. Je suis un fils de bonne famille, j’ai une excellente réputation. En plus, je suis quelqu’un de responsable et j’assume pleinement mes responsabilités. Si j’avais quelque chose, j’aurais demandé pardon à ma famille et je l’assume. Mais là, cette variante d’urine ne m’appartient pas, c’est clair. Autrement, je ne suis pas inquiet et je ne prête aucune attention aux racontars. Je suis avec mes parents et je ne me se soucie pas de ce qui se dit à droite et à gauche.
Ne pensez-vous pas qu’un autre joueur est passé au contrôle sous votre nom ?
Je ne sais pas et je n’accuse personne, mais en principe lorsqu’on change un joueur sélectionné pour le contrôle antidopage, on modifie le nom. Les changements se font automatiquement, ce n’est pas propre à mon cas ou à l’USMH. En plus, il y a le délégué aussi. Il y a un autre point important, c’est que lorsqu’on passe ce contrôle, on ne confirme jamais l’identité du joueur. On rentre à la salle et on fait le contrôle le plus normalement du monde, sans demander la pièce d’identité ou la licence. Donc, il se peut qu’il y ait une tierce personne qui a fait le contrôle sous mon nom. Mais je n’accuse personne.
Qu’allez-vous demander à la commission médicale de la FAF ?
Je vais leur raconter la vérité et je vais leur demander de confirmer si la variante d’urine, contenant ce produit, est la mienne ou non. Là, s’ils ouvrent une enquête pour confirmer, ils vont comprendre beaucoup de choses. Moi, je ne suis pas trop inquiet par rapport à cette affaire car je sais que je n’ai rien fait et que je n’ai pas fauté. Je suis revenu à El Harrach pour aider ce club qui m’a permis de me faire un nom, d’accéder en Ligue 1, c’est tout. Je ne suis pas quelqu’un qui se dope pour jouer. Ma carrière est derrière moi. Seulement, je ne veux pas arrêter ma carrière de la sorte. Moi, on ne peut pas me salir. Seulement, je demande qu’on soit juste et qu’on applique la loi. Il faut être direct et sincère. Si j’avais fait quelque chose, je l’aurais dit. Moi je ne veux pas être mêlé à cette histoire, qu’on cherche celui qui s’est dopé.
Une fin de carrière de la sorte, c’est frustrant, non ?
Pas du tout ! Je connais ma valeur et les gens qui me sont proches connaissent parfaitement ma valeur. Je suis revenu à El Harrach pour aider mon club. J’avais même l’intention d’arrêter le football rapidement, car je suis dégoûté de ce milieu. Je m’entraîne avec l’USMH pour ma santé. Je joue même gratuitement. Je n’ai pris aucun sou du club et vous pouvez le confirmer. Moi, je veux seulement que la vérité soit rétablie pour que mes parents, mes frères et sœurs, mes amis sachent que je suis innocent. Sinon, pour le football, ça ne m’intéresse nullement. Je suis en fin de carrière et je sais que je ne suis pas un tricheur.
Qu’est-ce que vous comptez faire maintenant ?
Rien, je vais demander seulement à la commission médicale d’enquêter sur cette affaire pour me réhabiliter et surtout vis-vis de mes parents, c’est tout. Je n’accuse personne, je n’accuse pas la commission, mais elle doit faire son travail comme il se doit. Si j’avais réellement fauté, aujourd’hui je n’aurais pas accepté de parler. J’assume pleinement mes responsabilités. Les gens doivent faire une enquête, même vous la presse. Il faut suivre ce dossier de très près.
Et du côté de la direction et le staff technique…
Dès que j’ai appris cette nouvelle, j’ai quitté l’hôtel. J’ai reçu des appels téléphoniques mais je ne voulais pas répondre. Je ne suis pas inquiet et je ne me casse pas la tête.
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