Auteur :
Islam Tazibt
mercredi 03 octobre 2018 08:18
Un malheur ne vient pas seul. Le Chabab de Belouizdad, qui a enregistré sa quatrième défaite de rang en championnat samedi dernier face au MCO, devra gérer plusieurs problèmes avant d’affronter le CS Constantine, le champion en titre, dans le cadre de la neuvième journée de la Ligue 1Mobilis. D’abord, l’absence de l’entraineur en Chef, Chérif El Ouazzani, qui a annoncé son départ du club. Mais c’est surtout les absences, justifiées et non justifiées, de certains joueurs qui posent problème. Pour la première catégorie, il s’agira de se passer des services de deux joueurs très importants, en l’occurrence le capitaine Billel Tariket et le portier Si Mohamed Cédric. En ce qui concerne la deuxième catégorie, il s’agira de gérer le comportement pas très professionnel de certains joueurs qui ont pris la fâcheuse habitude de manquer les entrainements. Et si Boulekhoua et Sidibé ont retrouvé les entrainements de l’équipe hier, d’autres, à l’image de Balegh et Keniche, n’ont toujours pas repris.
Une seule séance suffisante pour jouer ?
Ils font partie des recrues phares du Chabab de Belouizdad lors du dernier mercato estival mais depuis le début de la saison, ni Riadh Keniche ni Sofiane Balegh ne parviennent à montrer un niveau, ni même un comportement à la hauteur de leur salaire. Leur absence des entrainements en est un exemple parmi tant d’autres. Et même si on annonce leur retour lors de la séance d’entrainement, cela sera-t-il suffisant pour qu’ils puissent bien tenir leur place ? Et puis, est-ce une bonne chose de titulariser des joueurs qui manquent une bonne partie de la préparation sans raison valable ? Dans une autre époque du Chabab de Belouizdad, sous une autre direction, ces joueurs ne seraient même pas retenus pour jouer. Malheureusement, les temps ont changé à Belouizdad, et les principes aussi.
Le club au bord du précipice
Que fait-on pour sauver le club ? On parle. On ne fait que parler. D’ailleurs, c’est une des choses dans lesquelles on excelle le plus. Le travail ? Non, il n’est pas vraiment important. Du moins pas aux yeux d’une partie des joueurs qui continuent à prendre les choses à la légère. Et tout ça, sous l’observation attentive d’une direction toute fraiche. Une direction qui est venue pour « remplir le vide laissé par Bouhafs ». Dixit Karim Chettouf. N’y a-t-il pas un plus grand vide quand des joueurs manquent les séances d’entrainement en toute impunité et sans raison valable ? Est-ce avec cette mentalité et cet état d’esprit qu’on sauvera le Chabab de Belouizdad ? Certainement pas. Le travail est l’essence du joueur. Et sans ça, rien ne pourra être accompli.
Alors que son contrat n’a toujours pas été résilié…
Chérif El Ouazzani attendu ce jeudi
Alors qu’il avait annoncé sa démission au terme de la dernière défaite à domicile face au MCO, Chérif El Ouazzani pourrait retrouver son poste dans les tout prochains jours. C’est ce qu’on a appris d’une source bien informée. Le technicien belouizdadi, qui n’a pas dirigé les deux premières séances d’entrainement de la semaine devrait encore manquer celle d’aujourd’hui. Son retour devrait se faire jeudi. Il rejoindrait directement l’équipe à la veille de cette rencontre très importante face au CSC, dans le cadre de la neuvième journée de la Ligue 1Mobilis.
La direction tient à lui
Même si elle a entrepris quelques tractations pour lui trouver un successeur, la direction belouizdadie a toujours fait du maintien de Chérif El Ouazzani sa priorité. D’autant plus qu’il a réussi, en peu de temps, à construire une équipe qui joue très bien au ballon mais qui manque cruellement d’efficacité. Et s’il a tout donné pour régler ce problème, le manque de solution, et de qualité surtout, a fait que les résultats ne suivent pas. Dans un récent entretien, Chettouf nous avait confié que le problème « réside ailleurs, et non dans l’entraîneur » et que les responsables du Chabab « souhaitent voir CEO poursuivre sa mission ». L’ont-ils finalement convaincu de rester ? Réponse demain.
Amrouche : «CEO m’a dit qu’il reprendra ce jeudi»
Joint par nos soins, le technicien belouizdadi nous a confié que Tahar Chérif El Ouazzani pourrait retrouver son poste dans les tout prochains jours. «Chérif El Ouazzani a vécu une grande période de pression et de stress surtout suite aux mauvais résultats de l’équipe. La défaite face au MCO l’a complètement abattu. Mais je lui ai parlé dernièrement et il m’a confié qu’il devrait reprendre son poste d’ici jeudi. Cela fera énormément plaisir aux joueurs ainsi qu’aux membres du staff technique», a-t-il annoncé.
«Les absences répétées des joueurs, notre véritable problème»
Lotfi Amrouche, qui tente tant bien que mal de préparer l’équipe pour la prochaine sortie en championnat, s’est aussi exprimé sur les difficultés qu’il éprouve au quotidien et qui le gênent énormément dans sa mission. «Notre principal problème sont les absences répétées des joueurs. Cela perturbe énormément notre préparation. Et puis, vu notre situation, c’est en doublant notre volume de travail qu’on changera les choses et non pas en ratant deux à trois séances par semaine», a-t-il regretté.
Bakhti «J’ai mis les points sur les i avec les joueurs concernant les absences»
Présent, comme à son habitude, à l’entrainement de l’équipe, Karim Bakhti s’est adressé, hier matin, aux joueurs pour leur remonter le moral suite aux mauvais résultats enregistrés dernièrement, mais aussi et surtout pour corriger certaines pratiques qui sont devenus courantes ces dernières semaines. Comme il nous l’a confié : «Les joueurs doivent se comporter comme des professionnels et surtout comme des êtres responsables. L’entrainement fait partie de leurs obligations et ils doivent se conformer au règlement intérieur du club.»
«Le CRB n’est pas encore relégué, il reste encore 66 points en jeu»
L’ancien capitaine du Chabab de Belouizdad, qui a connu une des périodes fastes du club de Laâquiba, a aussi tenu à lancer un message rempli d’optimisme à ses joueurs qui traversent une période difficile et qui occupent la dernière place du classement. «Le club connait un de ses pires débuts de saison de son histoire, mais rien n’est encore fait. C’est ce que j’ai dit aux joueurs. Il reste encore 22 journées à jouer. Soit 66 points sont encore en jeu. Le Chabab n’est donc pas condamné. On a toujours notre avenir entre nos mains. A nous d’enchainer les résultats positifs et de sortir le club de cette position.»
«Gagner sans trop se soucier de la manière»
Par ailleurs, le manager général du Chabab de Belouizdad a aussi évoqué les priorités du moment du Chabab de Belouizdad. «Depuis le début de la saison, on parvient à produire du beau jeu. Mais les résultats ne suivent pas. Face à l’ESS, le MCO et la JSK, on a été meilleurs dans le jeu sans que cela nous serve à grand-chose. Il faut donc apprendre à gagner. Peu importe la manière. On est dans une situation compliquée et seules les victoires nous permettront de sortir de cette crise.»
«Balegh a manqué un penalty et ce n’est pas la fin du monde»
Pour expliquer les résultats négatifs de l’équipe, Bakhti a parlé du manque d’efficacité en attaque et il est aussi revenu sur le penalty manqué par Balegh lors de la dernière rencontre en championnat face au Mouloudia d’Oran. «Notre secteur offensif n’a pas le rendement souhaité, notamment au niveau de l’efficacité. Mais ça va venir. On dispose de joueurs talentueux comme Balegh. Et même s’il a manqué un penalty, cela n’enlève rien à sa valeur. Et puis, ce n’est pas la fin du monde. De grands joueurs ont manqué des pénaltys.»
«On a besoin du soutien des supporters, et non de la pression»
Avant de conclure, Bakhti a tenu à lancer un message aux supporters du Chabab de Belouizdad : «Je comprends la déception des supporters mais ils doivent savoir que le club a plus que jamais besoin de leur soutien. Les joueurs vivent déjà une période difficile et la pression de la dernière place pèse énormément sur eux. Nos supporters doivent donc rester derrière nous et surtout continuer à nous soutenir au lieu de nous faire une pression supplémentaire. Ensemble, on réussira à sauver le club.»
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