MCO / Natèche : «On n’ira pas en victimes à Béchar»

Le portier des Hamraoua, Abderraouf Natèche, reconnaît que son équipe a régressé durant la seconde moitié de la phase retour mais affirme que d’autres paramètres ont fait qu’elle ne reste pas sur le podium. Il explique tout lors de cet entretien.

Dans quel état d’esprit le groupe prépare-t-il ses deux derniers matches du championnat ?
Bon, ce seront deux matches qu’on doit jouer à fond pour que l’équipe réalise les meilleurs résultats possibles. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas réussi à atteindre le podium qu’on va terminer le championnat en roue libre. Il reste deux rencontres, l’une à Béchar et l’autre chez nous, on va les jouer à fond afin de terminer sur une bonne note l’exercice.
On a l’impression que l’équipe est déjà en vacances, non ?
Certes, la déception est encore là mais pas au point de dire qu’on est en vacances. La preuve, tout le monde se présente aux entraînements et on joue à fond les matches. Ce n’est pas notre faute qu’à chaque fois on se trouve sans compétition pendant deux à trois semaines.
L’équipe a sensiblement baissé de régime depuis la défaite surprise contre le CRB. Pensez-vous que ce match a été un tournant négatif pour le Mouloudia ?
Je dirais que l’équipe a baissé de régime d’une manière progressive. C’est à partir du match contre le MCA que le doute a commencé à gagner le groupe. Celle de Sétif a confirmé le malaise avant que la défaite contre le CRB n’explose le groupe. On a définitivement perdu confiance après cette défaite à Zabana qui a été suivie comme vous le savez par des sévères sanctions. À chaque fois qu’on voulait sortir la tête de l’eau, on ne pouvait pas.
Que s’est-il réellement passé pour que le MCO chute de cette manière au classement ?
Que voulez-vous que je vous dise ? Je ne suis pas le type de joueur qui cherche des excuses. Mais il y a un tas de raisons qui n’ont pas permis au Mouloudia de préserver sa place au podium. C’est vrai que l’équipe a connu un passage à vide vraiment fatal mais je dois dire aussi que certains paramètres nous ont enfoncés comme l’arbitrage lors de certains matches et cette programmation avec des trêves à répétition. Le MCO est devenu une cible depuis qu’elle a accédé sur le podium.
D’aucuns estiment que votre équipe n’a pratiquement aucune chance face à Saoura vu les conditions psychologiques dans lesquelles se trouve le groupe. Qu’en dites-vous ?
C’est vrai que l’adversaire du jour table sur la seconde place alors que notre équipe n’a plus rien à espérer, mais on tient aussi à réaliser de bons résultats lors de ces deux derniers matches. On va jouer sans pression. Donc, dire qu’on n’a aucune chance, je pense que l’expression est assez forte. Le MCO n’est pas n’importe quelle équipe.
Sur le plan personnel, on a noté un paradoxe. Si la saison passée vous avez arrêté sept pénaltys, cette saison vous n’avez réalisé aucun arrêt. La chance vous a-t-elle tourné le dos ?
Les penaltys, c’est une question de chance mais aussi de confiance. La saison passée lorsque je me suis mis à arrêter les penaltys, je gagnais systématiquement la bataille psychologique par rapport aux tireurs. Cette saison, ils étaient prévenus. J’ai eu affaire à des tireurs presque parfaits car ils étaient avertis. Même la chance m’a tourné le dos car j’ai touché de la main plusieurs balles mais sans succès.
Vous arrivez au terme de votre contrat avec le Mouloudia. Qu’allez-vous faire?
Comme l’autre fois où j’étais en fin de contrat, c'est-à-dire donner la priorité au Mouloudia d’Oran. Cela fait quatre ans que je suis au MCO. C’est tout a fait normal que je privilégie mon club employeur. En tous les cas, tout sera clair d’ici la fin de la saison. Pour le moment, je veux rester concentré sur le reste du parcours.
 

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