Auteur :
Islam Tazibt
dimanche 10 décembre 2017 21:31
Il y a peu, Ivica Todorov était l’entraîneur à la mode en Ligue 1 Mobilis, à la communication facile, soudé avec son vestiaire, notamment suite aux débuts tonitruants de son équipe avec trois victoires lors des trois premières journées de championnat. Mais depuis un peu plus de deux mois, les résultats du Chabab de Belouizdad ne suivent plus. A se demander si sa méthode n’a pas atteint ses limites. L’effet Ivica Todorov à Belouizdad s’est-il évaporé ? Une chose est sûre, les Belouizdadis patinent. En d’autres lieux, après avoir concédé neuf matchs nuls et deux défaites lors des onze dernières journées, ne récolter que neuf points sur trente-trois possibles, ne compter que cinq petits points que le premier non-relégable alors que l’objectif est de décrocher une participation continentale, il n’est pas sûr qu’il aurait fait long feu. Sauf qu’à Belouizdad, le technicien franco-serbe bénéficie d’une sorte d’immunité : sa direction lui a renouvelé sa confiance jusqu’à la trêve, à condition de rebondir au classement d’ici là et de s’assurer une place en huitième de finale de la Coupe d’Algérie. C’est son défi.
Conditions difficiles
Entre la claque reçue face à l’USMA (4-0) où ses joueurs s’étaient présentés à Bologhine invaincus en Ligue 1 Mobilis, les nuls concédés depuis le début de la saison, notamment celui face au promu blidéen et dernièrement la claque reçue à domicile face au NAHD, Ivica Todorov a toujours trouvé une explication rationnelle aux maux des siens. Notamment les conditions difficiles de sa prise de pouvoir ; reprise en retard, départ de plusieurs cadres, recrutement raté… et surtout une direction presqu’absente. Avec tous ces problèmes, le technicien franco-serbe a fait du mieux qu’il pouvait pour gérer un groupe de joueurs dont le principal sujet de discussion depuis le début de la saison est « la régularisation des salaires ».
Un effectif jeune guère épargné par les blessures
Le premier responsable de la barre technique du CRB concède aisément que son effectif manque de patron, d’aboyeur. «On dispose d’un effectif jeune, en manque de maturité, notamment dans certains postes clés.» Constat formulé juste après le match nul concédé à domicile face à l’Entente de Sétif. Après quelques mois en poste, Todorov touchait déjà ce manque de maturité chez certains joueurs. A-t-il tout fait pour y remédier ? Le technicien franco-serbe a beaucoup tenté, en tout cas : beaucoup d’entretiens avec ses joueurs pour les motiver, remaniements tactiques (il est passé au 4-2-3-1 pendant certaines rencontres), changements au niveau de son équipe-type…cependant, rien n’a été concluant, pour le moment. Et ce, principalement en raison des absences répétitifs dont souffre son effectif le jour des matchs. C’est simple, exceptée lors de la première journée, marquée par la blessure de Lamhene, Todorov n’a jamais bénéficié de l’ensemble de son groupe.
Todorov : «Ce n’est pas de mon avenir qu’il faut s’inquiéter mais de celui du club»
A l’issue de la défaite concédée face au NAHD, Ivica Todorov s’est présenté un peu abattu devant les journalistes. Et naturellement, il était question des raisons de cette énième contre-performance et notamment de son avenir à la tête de la barre technique du Chabab de Belouizdad. «En début de saison vous (les journalistes) parliez de moi comme éventuel successeur de Lucas Alcaraz suite à notre bon début de saison. Qu’est-ce qui a changé depuis ? Moi en tout cas je n’ai pas changé. Je suis toujours le même technicien. Ce qui a changé c’est la part de réussite. Un but qu’on marque ou qu’on ne prend pas», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : «Mon avenir ? Sincèrement, ce n’est pas de mon avenir qu’il faut s’inquiéter mais de celui du Chabab de Belouizdad.»
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