Auteur :
Saïd D., A. C.
mercredi 11 octobre 2017 22:34
Quelques minutes seulement après la nomination de Jean-Yves Chay à la tête du staff technique de la JSK, nous avons pris attache avec plusieurs anciens joueurs dont l’ex-meilleur buteur de l’équipe, Hamid Berguiga. Ce dernier qui suit toujours l’actualité de l’équipe, a répondu aimablement à toutes nos questions, y compris celles relatives à sa carrière footballistique. Entretien !
Bonsoir Hamid, on espère qu’on ne vous a pas dérangé…
Non, pas du tout. Si je n’ai pas répondu dès la première fois, c’est parce que je jouais un match avec des amis. Maintenant, je suis entièrement à votre disposition.
On imagine que vous n’avez rien perdu de votre talent…
(Rires) Absolument, je garde toujours la forme. J’ai inscrit des buts, comme j’ai toujours su le faire. C’est vraiment important pour moi de jouer de temps à autre des matchs avec des proches.
En principe, vous devez imaginer pourquoi on vous a sollicité…
Non, je ne sais pas, pourquoi ?
La JSK vient officiellement de nommer Jean-Yves Chay nouvel entraîneur. Un coach que vous connaissez parfaitement bien puisque vous avez joué sous sa coupe. Qu’avez-vous à nous dire là-dessus ?
Ah oui ! Chay, c’est une bonne nouvelle. C’est un technicien qui connaît bien son métier. Je pense qu’il a laissé sa place propre avant de partir. Il a gagné des titres avec la JSK. Il faut dire aussi que nous les joueurs, lui avons facilité la tâche. Il pouvait compter sur nous à chaque rencontre.
La majorité estime que la JSK a fait le mauvais choix en recrutant un technicien de 70 ans. Qu’en pensez-vous ?
C’est du n’importe quoi ! Il ne s’agit pas d’un joueur qui ne pourra courir sur le terrain. C’est un technicien qui va mettre son expérience au service de la JSK. Au contraire, il connaît beaucoup de choses qui peuvent vraiment aider le club, notamment en cette période.
Quels sont les points forts de Chay, selon vous ?
Chay est un entraîneur diplômé qui a travaillé dans plusieurs équipes et qui a relevé tous les défis. Son palmarès en témoigne. Et son point fort c’est sans le moindre doute, la discipline. Il est strict dans son travail et aime la rigueur. Au début, on a eu du mal à s’adapter mais par la suite, il s’est lâché et rigolait souvent avec nous. Le courant passait et les résultats suivaient.
Et si on vous demande de nous raconter une anecdote, que diriez-vous ?
Je me souviens qu’une fois, j’étais venu en retard à l’entraînement et comme le match était proche, il a décidé de m’écarter carrément. D’ailleurs, on avait perdu un but à zéro et au lendemain, il était venu chez moi pour me dire : Tu as vu, c’est ta faute ! Avec lui, on ne badine pas avec la discipline.
Suivez-vous l’actualité de la JSK ?
Oui, je suis pratiquement l’actualité de la JSK et l’équipe traverse des moments difficiles depuis quelques journées. On espère qu’elle reviendra en force dans les prochaines années.
Que pensez-vous de la nomination de Hamid Sadmi à la tête de la JSK. Sera-t-il l’homme de la situation ?
C’est une très bonne chose de faire confiance à un ancien joueur qui a donné beaucoup au club. C’est une personne digne de confiance qui va servir le club. Mais le problème actuellement réside au niveau financier. La JSK connaît une crise financière sans précédent. J’espère que cela va se régler rapidement.
La direction devrait bientôt signer un contrat avec une société italienne. En principe, ça devrait être une bouffée d’oxygène…
On l’espère tous, même s’il n’y a rien d’officiel pour le moment. Certes, on a entendu dire que tout a été réglé mais tant que la signature du contrat n’a pas été faite, on ne peut pas se prononcer. Dans le cas contraire, la direction doit procéder à l’ouverture du capital pour permettre aux gens qui aiment le club et aux investisseurs de s’approcher et d’acheter des actions.
Y a-t-il quelques choses que vous avez regretté pendant votre brillante carrière footballistique ?
A notre époque, on jouait pour les couleurs. On ne touchait pas de l’argent. Nous avons gagné des Coupes d’Afriques mais nous n’avons pas bénéficié de grand-chose. Ce que je regrette, c’est le fait que je ne sois pas sélectionné en Equipe nationale. Pourtant, j’étais à plusieurs fois, meilleur joueur du championnat. J’inscrivais tout genre de but mais au final, certains éléments qui ne méritaient pas, étaient préférés à moi. C’est vraiment horrible ! J’ai été victime de la hogra, je le dis haut et fort.
Que faites-vous maintenant dans la vie ?
Je suis loin du monde du football. Je m’occupe de mon commerce pour gagner ma vie, Hamdoulillah.
On vous laisse le soin de conclure et on vous remercie pour votre disponibilité ?
Je tiens à souhaiter bon courage à Jean-Yves Chay. Je suis persuadé qu’il pourra redresser la situation. Je remercie aussi toute l’équipe du Buteur, bon courage. Je suis entièrement à votre disposition.
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Rabie Meftah : «Chay est l’homme de la situation»
De retour à la JSK, après deux passages en 2002-2003 puis 2005-2006, Jean-Yves Chay débutera sa nouvelle mission la semaine prochaine. L’un des joueurs qu’il a lancés, Mohamed Rabie Meftah, que nous avons eu au bout du fil hier en fin d’après-midi, a accepté de nous parler de ce come-back. «Je le connais parfaitement, c’est pour cette raison je peux vous assurer que Chay est bel et bien l’homme de la situation. Je suis certain que sa manière d’instaurer la discipline ne pourra que faire du bien au club. Cela fait plus de onze ans que je ne l’ai pas vu, je serai donc ravi de le croiser à nouveau.» Des propos qui ne devront que faire plaisir au technicien français.
«Qu’on le laisse travailler !»
Le défenseur usmiste ne s’est pas arrêté là puisqu’il a ajouté : «Je suis sûr qu’il pourra réussir à la JSK, à condition de le laisser travailler et lui donner carte blanche. Je sais qu’il est ami à Hamid Sadmi, donc ça ne pourra que le mettre dans de bonnes conditions pour atteindre les objectifs qui lui ont été tracés.»
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