Auteur :
A. F.
lundi 28 novembre 2016 22:25
Comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu. Abdelkader Amrani a fini par se rendre à l’évidence. Il s’est rendu compte en effet que dans les conditions actuelles, avec cette hostilité des supporters à son égard, il lui est impossible de travailler et de continuer à coacher son équipe. Il a bien réfléchi et il a fini par prendre une décision, celle de remettre le tablier. Hier, le coach sétifien s’est présenté à Sétif et il est allé voir directement le président Hassan Hammar qui l’attendait pour une réunion en tête à tête. Abdelkader Amrani a fait savoir à son premier responsable qu’il ne peut plus continuer en lui remettant sa démission. Surpris, Hammar n’a pas accepté sa démission qu’il a rejetée. S’en est suivie une longue discussion entre les deux hommes où le premier responsable de l’Entente a tenu à rassurer son entraîneur sans que ce dernier ne soit réconforté. Amrani a campé sur sa position, mais les deux hommes ont fini par trouver une solution.
Il restera jusqu’à la fin de la phase aller
Le président de l’ESS ne pouvait pas rester sans entraîneur en ce moment et il a été convenu que Amrani reste jusqu’à la fin de la phase aller. Il dirigera les trois matchs de championnat qui restent et les deux matchs de coupe avant de partir. Entre temps, il accordera assez de temps à la direction pour chercher un nouvel entraîneur.
Son seul problème, c’est avec les supporters
Rappelons que le manager de Amrani avait pris attache avant-hier avec le président de l’ESS pour savoir si ce dernier avait pris une quelconque décision, car le coach sétifien avait besoins de connaître la position de son employeur par rapport à ce qui se dit ça et là, car dans sa tête, l’éventualité de quitter l’Entente était désormais envisageable après ce qui s’est passé les deux dernières semaines, plus particulièrement au cours du match de coupe face à Mediouni où un message très clair lui était destiné de la part des supporters. Comme nous l’indiquions hier, la réponse du boss sétifien était claire et nette, il ne comptait pas se séparer de ses services et il lui a même renouvelé sa confiance. C’est pour dire que l’entraîneur de l’Entente n’a eu aucun problème avec les dirigeants du club, ni avec les joueurs. Son seul problème, c’est avec les supporters. Ce sont eux qui l’ont obligé à jeter l’éponge et il sait parfaitement que tant que leur position reste la même, tant qu’ils viendront l’insulter à l’entraînement, il ne lui est pas possible de travailler.
ESS-MOB, le match couperet pour le coach ?
La venue du MOB au 8-Mai-45 pourrait changer les choses. Il s’agit d’un match très spécial où il peut se passer beaucoup de choses. Si les supporters n’étaient pas très nombreux lors du match du vendredi passé, ils risquent de l’être vendredi prochain avec la venue des Béjaouis où il sera question d’une des affiches de la journée, d’autant qu’il s’agira d’un derby de la région. Cette fois-ci, Amrani craint l’accueil du public sétifien. Il est vrai qu’il a un fort caractère, mais au fond, il est très touché et risque de ne pas supporter longtemps cette hostilité des supporters à son égard. S’il a convenu avec Hammar de rester jusqu’à la fin de la phase aller, le match de vendredi prochain peut précipiter son départ. Une seule chose pourrait lui faire passer un après-midi tranquille, c’est une victoire de son équipe, avec la manière en plus. Il n’y a que ça qui peut détourner le regard des supporters et leur faire oublier Amrani. Car c’est ce qu’ils demandent et c’est ce qu’ils reprochent au coach. Pour eux, en plus des mauvais résultats, leur équipe ne produit pas de jeu et ne fait rien pour gagner et ça, c’est le boulot de l’entraîneur. Donc, pour les faire taire, l’équipe doit proposer quelque chose de convaincant sur le terrain. Mais si l’Entente trébuche une nouvelle fois ou si elle se fait bousculer par une formation qui n’a connu jusque-là que des déboires en championnat et qui se débat dans des problèmes sans fin, on peut d’ors et déjà deviner les conséquences. Pour être plus clair, c’est un match couperet pour Abdelkader Amrani qui sera dans l’obligation de gagner et de faire nettement la différence entre une lanterne rouge et un prétendant au titre.