Il ne sera finalement resté que quelques mois, avant d’être limogé par les joueurs. Milovan Rajevac, comme annoncé dans ces mêmes colonnes, dans notre édition d’hier, n’est plus le sélectionneur de l’EN. La contre-performance concédée samedi dernier au stade Mustapha-Tchaker, face aux Lions indomptables du Cameroun, a été fatale pour le technicien serbe. Maintenant que la page Rajevac est tournée, la question qui mérite d’être posée est de savoir qui sera le nouvel entraîneur des Verts. La FAF est déjà à la recherche d’un technicien capable de redresser la situation et de réaliser le rêve des supporters algériens, à savoir aligner une troisième qualification pour le Mondial et aller, pourquoi pas, chercher le trophée lors de la prochaine CAN-2017 au Gabon.
1- Rolland Courbis
Son nom revient avec insistance pour diriger les Verts, à chaque fois que l’EN est sans entraîneur. Rolland Courbis, 63 ans, est actuellement sans club depuis son départ de la barre technique du Stade Rennais. Cet entraîneur a déjà connu une expérience en Algérie, après avoir entraîné l’USMA, club avec lequel il a remporté deux trophées, la Coupe d’Algérie et la Coupe de l’UAFA. L’ancien driver de l’OM n’a jamais caché son souhait d’être un jour sélectionneur national : «N'importe quel entraîneur rêve d'être sélectionneur de l'Algérie. Il y a 25 à 30 joueurs, sans compter d'autres révélations qui se trouvent des deux côtés de la mer, c'est une génération qui fait rêver un sélectionneur», avait-il déclaré dans un passé récent au Parisien.
Avantage :
Rolland Courbis a tout pour faire un bon sélectionneur national. Ayant déjà fait ses preuves dans la plupart des clubs qu’il a coachés, il connaît également bien l’Algérie pour avoir déjà entraîné l’USMA. A cela s’ajoute l’avantage de la langue qui a constitué un grand problème pour Rajevac dans la communication avec les Verts.
Inconvénient :
Toutefois, Courbis n’a pas une grande expérience en tant que sélectionneur national. Le technicien français a été conseiller technique de l'équipe du Niger lors de la Coupe d'Afrique des nations 2012 qui s’est déroulée au Gabon et en Guinée équatoriale. Cela pourrait constituer un inconvénient pour lui lorsqu’on sait que plusieurs grands entraîneurs n’ont pas fait de bons sélectionneurs.
2- Marc Wilmots
L’autre nom qui revient avec insistance pour diriger l’EN et prendre la succession de Milovan Rajevac est l’entraîneur belge, Marc Wilmots. Limogé par l’Union belge de football, après l’élimination des Diables rouges en quarts de finale de l’Euro 2016 face aux Pays de Galles (1-3), Wilmots avait déjà été cité pour entraîner les Verts, après le départ de Gourcuff. Mais à cette époque, Wilmots était encore sous contrat avec la Belgique, avant que la FAF ne jette par la suite son dévolu sur Rajevac.
Avantage :
Même s’il n’a pas atteint ses objectifs avec la Belgique annoncée pourtant comme le grand favori du Mondial-2014 et de l’Euro-2016, Wilmots possède l’expérience et les compétences pour remettre sur rails la sélection nationale. La maîtrise du vestiaire ne devrait pas poser de problème pour lui qui a déjà eu sous sa coupe de grandes stars, telles que Hazard, De Bruyne et Fellaini.
Inconvénient :
Wilmots n’a jamais coaché en Afrique. D’ailleurs, voulant savoir s’il a le profil pour diriger l’EN, Leekens, ancien sélectionneur des Verts, avait pourtant émis quelques réserves, au moment d’annoncer son nom pour prendre la succession de Gourcuff, l’été dernier : «Je ne le vois pas prendre en main la sélection algérienne car je connais votre pays, votre culture. Wilmots est un coach fait pour une sélection comme l’Allemagne. Des fois, il y a de très grands entraîneurs mais qui ne sont pas faits pour certains pays, et je sais de quoi je parle», avait t’il déclaré au Buteur.
3- Djamel Belmadi
Tout comme Rolland Courbis, le nom de Djamel Belmadi est souvent revenu dans la presse, pour éventuellement prendre en main la barre technique de l’EN. Il faut dire que l’ancien joueur de l’Equipe nationale, actuellement entraîneur de la formation de Lekhwiya, a déjà fait ses preuves en tant qu’entraîneur du Qatar.
Avantage :
Outre ses compétences d’entraîneur, Belmadi a également l’avantage d’être un ancien joueur de l’EN, ce qui veut dire qu’il connaît parfaitement la maison. Son expérience de footballeur de haut niveau pourrait également lui servir pour réussir, lui qui a évolué pendant de longues années en Ligue 1, notamment avec l’Olympique de Marseille.
Inconvénient :
Cela dit, l’arrivée de Djamel Belmadi à la tête de la barre technique des Verts risque d’être très compliquée, pour la simple et unique raison qu’il est encore sous contrat avec la formation de Lekhwiya. Selon certaines indiscrétions, les responsables de Lekhwiya n’ont pas l’intention de se séparer de ses services.
4- Rudi Garcia
Sans club depuis son départ de la Roma, Rudi Garcia (52 ans), l’ancien coach de Dijon, du Mans et de Lille, ne laisserait pas insensibles les responsables de la FAF. Le nom de ce technicien français figure sur la short list pour la succession de Milovan Rajevac. L’ancien entraîneur du LOSC, qui ne se décidera pas sur son avenir, avant la fin de la saison en cours, a reçu une belle offre de la part de Galatasaray, mais Rudi Garcia a déjà déclaré que l’aspect financier ne serait pas son principal critère, au moment de choisir son nouveau challenge.
Avantage :
Rudi Garcia a une excellente vision du football, avec un jeu toujours porté vers l’avant. Le technicien français a, d’ailleurs, fait ses preuves, notamment à Lille. Outre ses qualités sur le plan tactique, Garcia a déjà eu sous sa conduite de grands noms du football italiens lors de son passage à l’AS Rome, tels que Totti et De Rossi.
Inconvénient :
Rudi Garcia est un entraîneur très demandé car plusieurs clubs veulent s’attacher ses services. Un contrat de 5 millions d’euros annuels l’attendrait même en Turquie du côté de Galatasaray selon la presse française. Ainsi, le salaire pourrait constituer un grand inconvénient pour la FAF dans le recrutement du technicien français.
5- Luis Fernandez
Luis Fernandez est un entraîneur qui a exercé un peu partout, que ce soit en Europe, notamment au PSG et à l’Athlétic Bilbao, ainsi qu’en Afrique, en Guinée. Luis Fernandez pourrait constituer une solution pour la FAF qui est pris par le temps, afin de désigner le successeur de Rajevac à la tête de la barre technique des Verts.
Avantage :
Luis Fernandez a l’expérience de l’ancien footballeur, mais aussi et surtout l’avantage d’avoir déjà exercé dans le continent africain. L’ancienne star du PSG est sans club depuis son départ de Guinée.
Inconvenant :
Il a échoué dans sa mission de sélectionneur de Guinée qui restait, avant son arrivée, sur un quart de finale lors de la CAN-2015. Le technciien français n’a pas réussi à hisser la Guinée à la CAN-2017. Suffisant pour qu’il jette l’éponge, un peu plus d'un an après sa prise de fonctions.
6- Georges Leekens
Ancien sélectionneur national, Georges Leekens est aussi l’un des probables successeurs de Rajevac à la tête de la barre technique de l’EN. Le nom du technicien belge a même été cité par le passé pour revenir en sélection, après le départ de Gourcuff. Leekens a connu plusieurs expériences comme sélectionneur durant sa carrière, notamment avec la Belgique, l’Algérie et la Tunisie.
Avantage :
L’ancien sélectionneur de la Tunisie a gardé de très bonnes relations avec le président de la FAF, Raouraoua. Leekens a également l’expérience africaine, lui qui a déjà entraîné par le passé l’EN ainsi que la Tunisie avec laquelle il a failli se qualifier aux demi-finales de la CAN-2015 face au pays hôte, la Guinée équatoriale.
Inconvenant :
Le public algérien ne garde pas un bon souvenir de Georges Leekens qui est déjà passé à la tête de la barre technique de l’EN, en 2003. Le technicien belge avait dirigé les Fennecs durant quelques mois, avant de partir.
7- Philippe Troussier
Le "Sorcier blanc" pourrait être un bon choix de la FAF, pour succéder à Milovan Rajevac. L’ancien sélectionneur de Côte d’Ivoire, de l’Afrique du Sud, du Maroc, du Nigeria, du Burkina Faso et du Bénin s’est dit prêt à relever un nouveau défi en Afrique où sa cote est restée intacte.
Avantage :
Philippe Troussier a la particularité de bien connaître le football africain, lui qui déjà eu sous sa coupe plusieurs sélections africaines, telles que le Burkina Faso, le Maroc, le Bénin et l’Afrique du Sud. Véritable globe-trotter du ballon rond, Troussier est parti ensuite compléter son CV en Asie où il a dirigé le Japon jusqu'à la Coupe du monde 2002.
Inconvénient :
S’il connaît bien le continent africain, Philippe Troussier n’a pas entraîné de sélection depuis 2007, date de son dernier passage au Bénin. Depuis, Troussier galère en travaillant dans des clubs tels que le FC Ryūkyū, le club Sfaxien et le Hangzhou Greentown.
8- Raymond Domenech
Qu’on le veuille ou pas, Raymond Domenech reste un entraîneur connu en France. Ce n’est pas par hasard qu’il a dirigé l’équipe de France de 2004 à 2010, avec à la clé une finale lors du Mondial-2006, en Allemagne, perdue face à l’Italie.
Avantage :
Après ce qu’il avait vécu avec l’équipe de France lors du Mondial-2010, prendre en main une sélection comme celle de l’Algérie pourrait constituer un grand challenge pour le technicien français.
Inconvénient :
L’épisode Knysna du Mondial-2010, en Afrique du Sud, est qualifié de fiasco pour l’équipe de France et Raymond Domenech. La grève des joueurs et son conflit avec Anelka avaient fait couler beaucoup d’encre à l’époque. D’ailleurs, Domenech n’avait pas exercé depuis ce Mondial jusqu’en 2016 où il a pris en main l’équipe de Bretagne.
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