Affaire Ferhat : Raouraoua menace de limoger Schürmann

Selon une source autorisée, l’affaire Ferhat a mis le président de la fédération en colère. L’absence de l’ailier droit de l’USM Alger au stage de l’équipe Olympique ne devrait pas passer sous silence, puisque l’intéressé devrait être lourdement sanctionné. Mais, cette affaire n’a toujours pas livré tous ses secrets. Ce qu’on sait c’est qu’à Tikijda, le président Mohamed Raouraoua a eu une discussion en tête-à-tête avec le sélectionneur Pierre André Schürmann. Le président a haussé le ton en le coach, lui reprochant son laxisme. Schürmann a tenu à calmer le président qui était dans tous ses états, en tentant de trouver un compromis à l’amiable pour régler l’affaire sans dégâts, en vain. L’ire de Raouraoua était immense au point où il a fait savoir à Schürmann : «Tu choisis toi ou Ferhat, si tu veux qu’on récupère le joueur.» Un message bien clair à son égard, le driver qui s’est retrouvé dans l’embarras, après avoir refusé à ce que son joueur soit sanctionné, suite à l’épisode malheureux de Séoul. Autrement dit, Schürmann est dans le collimateur de Raouraoua, qui l’a clairement menacé de le limoger, à un mois et demi de la phase finale des JO. 

Le sélectionneur affirme n’avoir accordé aucune autorisation à Ferhat
Au cours de la discussion Raouraoua-Schürmann, le président de la FAF a demandé au technicien suisse s’il avait accordé une autorisation au joueur de s’absenter pour les premiers jours du stage, étant donné que le président lui-même a refusé d’accorder quelques jours de repos de plus à deux joueurs de la sélection A, le défenseur du Mouloudia d’Alger Abdelghani Demmou et le milieu de terrain du NAHD, Sofiane Bendebka, bien que les deux avaient mille et une raison pour une telle requête dans la mesure où ils n’ont pas eu droit au repos.  

Le joueur va livrer sa version, Schürmann en danger
Zinedine Ferhat était injoignable. Personne ne pouvait l’avoir au bout du fil, même les dirigeants de l’USMA. Cependant, les responsables de la FAF ont eu écho de sa version par le biais de l’un de ses proches. En effet, Ferhat lui a confié qu’il s’est absenté sur autorisation du sélectionneur, Pierre André Schürmann. Une fois sollicité, ce dernier lui a accoré son feu vert. Une version parvenue aux responsables de la FAF, notamment Raouraoua. Cela les a poussés à reporter la décision à l’encontre du joueur. Autrement dit, le joueur peut sortir indemne de cette affaire, si sa version se confirme. Mais dans le cas contraire, c’est Pierre Schürmann qui encaissera les conséquences, voire le limogeage, pour faute professionnelle, car cela pourrait créer des problèmes à l’intérieur du groupe, vu qu’il s’était entendu avec Raouraoua de ne pas donner le moindre jour de repos de plus. En revanche, si Ferhat ne présente pas d’arguments valables, il sera lourdement sanctionné et son avenir footballistique deviendra incertain. 

Le joueur le plus protégé de l’histoire du pays !
De l’avis de tous, Zinedine Ferhat a été protégé par plusieurs responsables de la FAF au point de lui pardonner son écart disciplinaire en Corée du Sud, même les insultes à l’encontre d’un sélectionneur, incapable de dénoncer ce qui s’est passé dans un rapport. De ce fait, il est devenu le joueur le plus protégé du pays. Son président de club en est pour quelque chose. Ainsi, si la FAF avait frappé fort lors du stage effectué au centre d’El Bez, à Sétif, quand le joueur s’est permis un écart disciplinaire, on ne serait jamais arrivé là. Lors d’une séance au CTN de Sidi-Moussa et sous les yeux des joueurs et de Schürmann, le joueur a quitté le terrain   tout en balançant des insultes. A l’encontre de qui ? Personne ne le sait. Mais le joueur n’est pas revenu par la suite pour poursuivre sa mission. Il a commis encore une autre faute dans un regroupement à Sidi-Moussa, en tentant de remonter les joueurs contre Raouraoua et refuser la prime d’indemnité des stages, ainsi que celle de qualification aux JO qui, selon lui, était dérisoire. Mohamed Raouraoua a aussi laissé passer sous silence, le plus gros incident qui s’était produit durant la CAN au Sénégal lorsque le joueur avait perdu son téléphone portable. Il avait fait tout un tapage devant la délégation, en criant haut et fort : «J’ai des photos compromettantes sur ce portable, ma carrière est désormais menacée…» Il avait même lancé dans le vestiaire : «Je fais tout» (faisant allusion à la consommation de certains produits interdits)», sans oublier les insultes qu’il proféraient un peu partout. Le président a fermé les yeux pour des raisons qu’on ignore jusqu’à ce jour, après ce qui s’est passé en Corée du Sud. En outre, dans cette sélection olympique où tout est permis, d’autres cas de ce genre peuvent se produire sans que cela n’étonne personne. 

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Schürmann et Mansouri veulent le placer en France
Selon une source crédible, Pierre André Schürmann et Yazid Mansouri tentaient depuis quelques jours de placer le joueur en France, dans un club de Ligues 1 ou 2. On parle même de certains contacts avec le Havre AC, pensionnaire de la Ligue 2, ancien club de Mansouri. 

Haddad joue cette carte pour le faire prolonger
Cette affaire arrange, en revanche, les affaires du président de l’USMA, Rebouh Haddad. D’après nos informations, le numéro deux du club de Soustara veut utiliser cette carte pour lui faire signer un autre contrat avec le club et le garder chez lui. Ainsi, en lui faisant du chantage, Haddad voudrait le maintenir à l’USMA, en tentant de le défendre pour ne pas être écarté des terrains pour six mois en se contentant d’une suspension en sélection, surtout qu’il est proche du président de la FAF. Si cela venait à se confirmer dans les prochains jours, Rebouh Haddad aurait agi négativement, ce qui est indigne d’un président d’un grand club qui doit défendre, en premier lieu, les valeurs de ce sport, au lieu de satisfaire certains supporters.

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