Auteur :
N. R.
dimanche 19 juillet 2015 17:57
Alors que l’entraîneur Boualem Charef attend toujours son argent ainsi que certains joueurs de l’effectif de la saison passée, les caisses du club se sont vidées après le recrutement et le paiement de la première tranche aux nouvelles recrues. Les 7,7 milliards de centimes qui sont venus renflouer les caisses ont été dépensés pour le règlement de certaines dettes de la saison passée estimées de 5 milliards. Abdelkader Mana, le président de l'USMH, qui avait promis de faire face aux dépenses du club, se trouve dans une situation des plus embarrassantes. Pour éviter que cela ne se répercute sur la préparation de l'équipe, le premier responsable de l'USMH a demandé aux autorités d’El Harrach de l'aider en attendant l’arrivée de l’argent des sponsors. Le coach harrachi, qui se trouve lui aussi dans la même situation, quand on sait qu'il attend de percevoir sa deuxième tranche de sa prime.
Même le stage risque d’être annulé
Le stage de préparation risque d’être annulé faute de liquidités. Le plus embarrassant est qu'il ne sait toujours pas comment se procurer l'argent nécessaire pour faire face aux dépenses du club. En outre, le premier responsable de l'USMH ne sait toujours pas quand l'argent renflouera les comptes du club. C'est ainsi qu'il se trouve à bout d'arguments à même de pouvoir rassurer le coach qui attend toujours le règlement du problème du stage.
Mana : «On doit augmenter le capital, sinon on laissera ceux qui veulent investir au club»
Cette situation a contraint le premier responsable du club à sortir de son mutisme pour crier à qui veut l’entendre que la situation financière est alarmante. Pour Abdelkader Mana, porte-parole officiel de l'USMH, l'augmentation du capital social est une nécessité pour ne pas dire une obligation : «A mon avis, on doit augmenter le capital du club. Evidemment, la priorité sera donnée aux actuels actionnaires s'il y en a un qui peut investir par l'achat d'une partie du capital social, dont le montant sera impérativement multiplié par vingt. Je veux dire par là qu'on doit augmenter le capital de trois à quatre fois. C'est la meilleure solution pour nous d'éviter les problèmes financiers.» Et de poursuivre sur sa lancée : «La vente des actions sera bénéfique pour le club, afin qu'on puisse bénéficier d'un grand apport financier. L'USMH est un club populaire. On draine un nombre important de supporters sur tout le territoire national, pas uniquement à El Harrach.» Avant de conclure : «Quand on n'a pas un gros budget pour le fonctionnement, on ne doit pas bloquer ceux qui désirent acheter des actions et investir dans la SPA/USMH. Au contraire, on doit leur faciliter la tâche et les orienter vers des notaires qui travaillent avec le club. On ne doit plus attendre l'argent des subventions pour payer les joueurs. Un club professionnel, certes, fonctionne avec l'argent des sponsors, mais il doit aussi avoir des ressources financières pour vivre.»
Ce qu'il faut savoir sur le capital social
Le capital social de la société peut être augmenté ou diminué en fonction des besoins de la société ou de ses résultats. Il peut être aussi réduit à la sortie d'un associé. Dans cette hypothèse, la société va se porter acquéreuse des parts sociales de l'associé et les annuler, ce qui aura pour effet de réduire le montant de son capital social. En revanche, lorsque la société a des besoins de financement, ou lorsqu'il faut augmenter le montant des capitaux propres, il est procédé à une augmentation du capital. Cette augmentation est réservée aux associés déjà présents dans la société et peut être réalisée par de nouveaux apports à la société, ou par l'incorporation des réserves au capital social. L'augmentation du capital est réalisée selon deux modes : soit les associés décident d'augmenter la valeur nominale des parts sociales, soit ils créent de nouvelles parts sociales.
L’avertissement lancé par Raouraoua est resté lettre morte
«L'ouverture du capital ou la relégation». C'est l'avertissement lancé, le 21 février 2013 dernier, par le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, en direction des clubs professionnels, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale. C'est, en fait, ce que prévoient les nouveaux textes du professionnalisme qui, pour l’instant, n’ont pas encore été mis en application. «Des textes réglementaires entreront bientôt en vigueur, en vertu desquels tout club qui refuserait d'ouvrir son capital social aux investisseurs risque la rétrogradation», avait déclaré le premier responsable de la FAF, avant de poursuivre : «Si d'éventuels investisseurs apportent les preuves d'un quelconque obstacle dressé par les dirigeants des clubs concernés, ces derniers écoperont de sanctions allant jusqu'à leur rétrogradation en division inférieure.» Il est utile de rappeler que depuis le passage du football algérien au professionnalisme, l'été 2010, la quasi-totalité des clubs, reconvertis en sociétés sportives par actions, ont refusé d'ouvrir les capitaux sociaux de leurs sociétés respectives et ce, dans l'unique but de préserver leurs postes. «Je connais beaucoup de formations dont le capital social ne dépasse pas un million de dinars, mais malgré cela, ils refusent toujours d'ouvrir les portes de leurs clubs aux éventuels investisseurs. Avec cette manière d'agir, ils sont en train de porter préjudice à leurs équipes», avait déclaré Raouraoua. Toutefois, le patron de la FAF s'est dit «optimiste» quant à une issue heureuse du professionnalisme en Algérie. «Je suis persuadé que les choses vont évoluer dans le bon sens dans un avenir proche», avait-t-il assuré
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