Le plan B de Gourcuff a fonctionné !

La victoire d’avant-hier aura été longue à se dessiner, malgré l’ampleur du score réalisé face à une équipe sud-africaine talentueuse. En dépit de la difficulté à s’adapter aux conditions de jeu, les Verts ont quand même assuré une victoire salvatrice qui leur permettra de préparer les deux prochains matchs, contre le Ghana et le Sénégal, dans de meilleures conditions psychologiques. Cette victoire a été l’œuvre du courage des joueurs mais aussi de l’intelligence tactique du coach Gourcuff qui a su attendre le bon moment pour redonner un second souffle à son équipe en intronisant Ishak Belfodil, à la place de Riyad Mahrez, et Saphir Taïder, à la place de Medhi Lacen.
Brahimi s’est libéré sur l’aile, Belfodil a pesé sur la défense adverse
Jusque-là, les remplacements effectués en seconde mi-temps par Christian Gourcuff paraissent des plus logiques, mais d’un point de vue purement technique, le repositionnement de Brahimi sur l’aile gauche et la constitution du duo Belfodil-Slimani aura été payante à plus d’un titre. En effet, Brahimi, soumis à un marquage strict au milieu du terrain, s’est libéré sur l’aile gauche. Le joueur de Porto, par ses dribles déroutants, a déstabilisé la défense adverse. Le duo Slimani-Belfodil a aussi donné du tonus à cette ligne d’attaque algérienne alors très statique et mal inspirée.
Taïder en relayeur, la solution
L’entrée en jeu de Taïder comme relayeur offrait une meilleure synchronisation entre les trois compartiments. En d’autres termes, les changements opérés ont eu leur effet puisque cela a permis aux Fennecs de reprendre le dessus et de forcer les Sud-Africains, jusque-là très entreprenants, à reculer d’un cran. Il faut dire que le joueur de Sassuolo s’est montré très disponible et offrait des solutions au porteur du ballon, en plus de ses relances propres et rapides.
Les appréhensions du coach se sont avérées fondées
Avant ce match joué contre l’Afrique du Sud, l’entraîneur national, Christian Gourcuff, n’a cessé de rappeler que ses capés allaient affronter une belle équipe sud-africaine homogène. Des appréhensions ou plutôt des mises en garde qui se sont avérées fondées. Il faut dire que le style de jeu basé sur les contres et la transmission rapide de la défense à l’attaque ont mis en difficulté les défenseurs algériens. La paire Lacen-Bentaleb, peu complémentaire lors de ce match, n’assurait pas une bonne couverture, notamment sur les flancs de la défense où Ghoulam et Mandi ont été débordés à plusieurs reprises. Autrement dit, c’est tout le réseau défensif de l’EN qui n’a pas fonctionné, avant-hier.

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