Auteur :
Saïd Djoudi
dimanche 09 novembre 2014 20:29
C’est l’une des pires périodes que la JSK ait traversées depuis l’entame de la saison. Le club phare du Djurdjura a déjà perdu 13 points à domicile. Si les résultats ne suivent pas, c’est parce que l’équipe a été privée de son stade et de ses supporters après la lourde sanction qu’on lui a infligée. D’ailleurs, c’est aussi l’avis du milieu de terrain Rachid Ferahi. Auteur d’un début de saison exceptionnel, le natif d’Oran estime que les joueurs ont perdu leur motivation et n’arrivent pas à s’habituer au huis clos.
Comment vous sentez-vous après le match nul concédé à domicile devant l’ESS ?
C’est la déception totale. On s’est entraînés sérieusement tout au long de la semaine pour espérer enchaîner avec un second succès après celui face au Mouloudia. Malheureusement ce n’était pas le cas. On a été accrochés et on regrette vraiment ce résultat négatif. On aurait aimé éviter ce scénario pour ne pas passer par la même période que celle déjà vécue précédemment.
Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné au juste ?
Croyez-moi, c’est difficile de trouver une excuse. En début de match, nous étions nettement supérieurs à l’Entente de Sétif. Pour preuve, nous avons créé plusieurs occasions nettes pour mettre des buts, mais la chance nous a tourné le dos. En seconde période, l’Entente était meilleure et ses joueurs ont essayé de revenir dans le score. Ils ont eu ce qu’ils voulaient. Il faut l’accepter.
En première période, vous auriez pu mettre au moins trois buts, n’est-ce pas ?
Je suis entièrement d’accord avec vous. En début de match, on a eu des occasions nettes et on aurait pu mettre plus de trois buts. Comme je viens de dire, on était malchanceux. Il faut accepter pour pouvoir aller de l’avant. Je sais que c’est difficile, mais je pense qu’on n’a pas trop le choix.
La situation est critique à la JSK. Qu’avez-vous à dire là-dessus ?
Oui, je l’avoue. On n’arrive plus à gagner à «domicile» et ce n’est pas normal. On joue mieux à l’extérieur que chez nous. J’aimerais qu’on affronte toutes les équipes chez elles. Peut-être enregistrerait-on de meilleurs résultats.
Quel a été votre sentiment en affrontant l’Entente de Sétif ?
Ça n’a pas été facile d’affronter cette équipe avec laquelle j’ai vécu de très bons moments. Mais je suis un joueur professionnel et je défends dignement les couleurs de la JSK. J’ai laissé mes sentiments au vestiaire et je me suis vraiment donné à fond, car je savais qu’une victoire était plus qu’importante.
Ne regrettez-vous pas de jouer à la JSK alors que votre ancienne équipe a décroché une Ligue des champions?
Non, je ne regrette rien. N’oubliez pas que je défends les couleurs d’une prestigieuse équipe. Toutefois, vous devez savoir que j’ai participé à la Ligue des champions que l’Entente a décrochée récemment. Je me souviens qu’on s’était rendus au Cameroun dans une période très difficile. Les joueurs n’étaient pas régularisés mais nous avons quand même réussi à revenir avec une victoire. Sincèrement, par la suite je ne m’attendais pas à ce que l’ESS arrive jusqu’au bout. Cela dit, je suis très content pour eux.
Hammar vous a parlé au 20-Août. Qu’est-ce qu’il vous a dit au juste ?
Vous vous êtes bien renseigné. Effectivement, Hammar m’a parlé au 20-Août. Il m’a demandé si je suis heureux à la JSK et si je ne regrette pas mon choix.
Quelle a été votre réaction ?
Je lui ai fait savoir que c’est le destin et que je suis dans une grande équipe. C’est ça la vie d’un joueur. Quand je suis venu à la JSK, je me suis dit que nous allions participer à la LDC et essayer d’aller le plus loin possible. Malheureusement, le club a été suspendu et tout a basculé.
D’après vous, quelle est la vraie raison des mauvais résultats enregistrés depuis quelque temps ?
Il ne faut pas chercher loin pour connaître la vraie raison. La suspension infligée nous a détruits. On n’arrive plus à enchaîner avec des victoires. Les joueurs ne sont pas motivés et c’est compréhensible. Il est très difficile pour nous de jouer à huis clos et loin de Tizi Ouzou. Même vous les journalistes, je suis certain que vous n’avez plus le goût de couvrir un match sans supporters. J’espère que cette sanction sera bientôt levée.
Malgré 13 points perdus jusque-là, le leader n’en possède que 18, soit quatre marges au dessus de la JSK. Ne pensez-vous pas que vous êtes toujours capables de rattraper le coup ?
Rien n’est encore joué, le leader possède en effet 18 points alors que la JSK en a déjà empoché 14. Nous occupons la 6e place et nous sommes plus que capables de rattraper ce retard et finir la phase aller parmi les trois premiers.
L’entraîneur allait quitter le club samedi soir à cause de tout ce qui s’est passé après le match face à l’ESS avant de revenir sur sa décision. Êtes-vous au courant de tout cela ?
Non, je ne suis pas au courant. Je suis un joueur et je ne me mêle pas des prérogatives de la direction. J’ai profité des deux jours de repos que la direction nous a accordés pour me rendre à Oran, car cela fait deux semaines que je n’y suis pas allé. N’oubliez pas que nous avons traversé une période très difficile après le départ de Broos et ce n’est pas le moment de replonger dans la même crise.
Comment voyez-vous la suite du parcours ?
La suite du parcours s’annonce très difficile pour nous, car la suspension est toujours maintenue et ce n’est pas évident d’évoluer loin de notre stade et sans nos supporters. À chaque match on joue à l’extérieur et cela est très difficile. Nous allons essayer de nous ressaisir le plus vite possible et apprendre à enchaîner avec des victoires, car on sait que les supporters attendent beaucoup de cette équipe.
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Rachid Ferahi