José Riga : «La JSK est un club mythique, je voudrais être à la hauteur de sa grandeur»
«Je me suis engagé pour une saison, avec option d’une année supplémentaire»
«Les fans de la JSK peuvent avoir la garantie que je ferai tout pour leur apporter des succès»
«On est sur plusieurs objectifs, on reste réaliste mais on ne manque pas d’ambitions»
«Dès ma première discussion avec Yarichène, j’ai compris qu’on avait la même vision du football»
Il arrive avec une carte de visite assez étoffée en matière de vécu. Le nouvel entraineur de la JS Kabylie, José Riga, est le profil idéal pour redynamiser une équipe en quête de réconciliation avec son histoire. Animée d’une farouche volonté de redresser la barre, la direction du club kabyle dirigée par Yazid Yarichène mise sur les compétences et le parcours de ce technicien belge qui a roulé sa bosse dans de grands clubs européens à l’image du Standard de Liège, Cercle Bruges et aussi Charlton et Blackpool en Championship en Angleterre. Redorer le blason de ce club mythique du «Djurdjura» est la grande ambition pour la nouvelle saison de cet entraineur qui nous a étonnés, dans cet entretien exclusif, par sa connaissance de sa nouvelle équipe et du championnat algérien
Tout d’abord, pourriez-vous nous dire comment vous êtes arrivé à la JS Kabylie ?
Après des contacts noués avec les dirigeants du club, on a discuté sur l’éventualité de prendre en main à la JSK. J’avais déjà entendu parler de ce grand club plusieurs fois. Après, j’ai commencé à réunir un maximum d’informations sur cette équipe. D’ailleurs dès le premier contact, j’ai aussi bien pris le soin de regarder quelques matchs de la JSK. Je connais maintenant très bien la situation du club.
L’accord a été vite trouvé ?
Oui, j’ai discuté d’abord avec les personnes qui m’ont contacté. Par la suite, j’ai rencontré le président sur Paris et dès ma première discussion avec lui, je me suis aperçu qu’on avait plusieurs similitudes dans la manière de penser football. C’est ainsi qu’on est arrivé à un accord pour que je prenne en main la JSK.
Pouvez-vous revenir un peu sur votre parcours en tant qu’entraineur ?
Je suis détendeur de la licence UEFA Pro, j’ai entrainé en division Une belge à trois reprises. D’abord dans un club mythique qui est le Standard de Liège, après j’ai participé aussi à une accession en Jupiler League belge avec Mons où on avait par la suite réussi une très bonne saison. J’ai eu aussi pas mal d’aventures à l’étranger où j’ai été le premier technicien belge à aller exercer en Angleterre. J’ai été engagé à trois reprises pour des opérations de sauvetage et j’ai par l’occasion rencontré de grands clubs anglais, comme Fulham, Portsmouth et d’autres. J’ai aussi découvert un univers extraordinaire dans ce pays qui respire le football. J’ai aussi travaillé comme consultant pendant un an pour une cellule de formation du Milan AC qui était en charge de revoir les entrainements pour toutes les équipes jeunes du Milan. J’ai côtoyé de grands noms du football à l’image de Massimiliano Allegri, et Filippo Inzaghi. J’ai aussi travaillé à Aspire comme co-directeur de formation secteur Football et j’ai aussi eu un stage de travail avec José Mourinho au Real Madrid qui m’a permis de m’enrichir dans le métier.
Impressionnant comme carte de visite, on imagine que c’est votre première vraie expérience en Afrique ?
On va dire que c’est la deuxième parce que j’ai une brève expérience en Tunisie avec le Club Africain où les choses ne sont pas bien passées du tout pour de multiples raisons. On va dire que je suis arrivé dans un contexte particulier et très difficile.
C’est l’année des problèmes au Club Africain qui avait souffert du changement là-bas ?
Exactement ! Il y avait d’énormes problèmes. J’avais même du mal à rester en contacts et communiquer avec mes dirigeants. Ce n’est pas un bon souvenir sur le plan personnel mais j’estime avoir tiré les leçons de cette première expérience. Comme c’était ma première en Afrique, je dirai qu’il y a des toujours des choses à apprendre que ce soit dans l’échec ou dans les victoires.
C’est donc une petite revanche pour vous de revenir travailler en Afrique du Nord ?
Non, ce qui m’anime en m’engageant avec la JSK n’est pas une revanche. Moi, je veux être à la hauteur de la grandeur de la JSK. Je le serai c’est certain au niveau de l’engagement, du travail et de l’abnégation.je tacherai à ce que ce club réussisse où chaque jour sera un défi à relever. Moi, j’ai énormément de respect pour les gens qui m’engagent et je sais que sur le plan compétence, j’estime que je suis bien à même de répondre aux attentes de mes dirigeants et du club en matière de résultats.
La JSK est aussi un club qui draine une grande foule, une équipe assez relevée sur le plan national et continental, cela vous fait quoi ?
Je me suis renseigné aussi à ce sujet. On m’a dit que la JSK représente un peu ce que représente le FC Barcelone en Espagne. La JSK est plus qu’un club mais moi je suis ici pour faire mon travail en tant qu’entraineur et faire avancer cette équipe, c’est le plus important.
Avec l’arrivée d’un nouveau staff administratif, la JSK a retrouvé le sommet, quels sont les objectifs qu’on vous a assignés et pour combien de temps avez-vous signé ?
Je me suis engagé pour une année plus une autre supplémentaire. Quant aux objectifs, ils sont nombreux. On doit rester réalistes mais on ne doit pas manquer d’ambitions.
La Ligue des champions est aussi un chalenge pour vous et aussi pour le club, non ?
Ah oui forcément ! Je dirai que c’est incontournable, ça reste un des objectifs. C’est la même chose qu’en Europe. C’est une compétition relevée et il y aura une seule équipe qui la remportera au final. Donc, voilà, les objectifs sont d’autant plus beaux que difficiles à atteindre.
Vous allez travailler pour cela ?
Ecoutez, j’ai envie de tout gagner, et si on part de ce principe, c’est facile de deviner ma réponse.
La JSK attend un titre depuis plusieurs années, c’est aussi un défi difficile ?
Je sais, depuis 2008. La JSK a remporté une Coupe d’Algérie mais elle attend toujours un titre de champion. Après, je pense que lorsqu’on commence une compétition, on vise toujours le meilleur. Voilà…
Les rivaux de la JSK dans la course pour le titre vous les connaissez pour la nouvelle saison, on peut vous citer le CRB, l’USMA, le MC Alger…
Oui bien sûr, je me suis aussi bien renseigné. J’ai aussi regardé quelques matchs de ces équipes. Je peux vous dire, qu’il y a pas mal de candidats pour le titre de champion en Algérie et on espère en faire partie.
Quel est votre idée sur le championnat algérien, sachant qu’il y a des joueurs issus du championnat local comme Zorgane (Charleroi), Kadri et Messaoudi (Courtrai), ou Halaimia (Berschoot) …
Je pense que la qualité technique individuelle est certainement ce qu’il y a de plus présent dans le profil du joueur local. Cela est indéniable. Maintenant, la barre à franchir est au niveau du tempo, je veux dire au niveau du rythme de jeu.
Avez-vous fait le point sur le recrutement avec le président Yarichène ?
On est en train de travailler à ce sujet avec le président. C’est tout ce que je peux vous dire pour le moment à ce propos.
Un dernier moment aux fans kabyles ?
Je suis forcément fier et content d’arriver à la tête des destinées techniques de cette équipe de la JSK. Ils peuvent avoir la garantie que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour leur apporter le succès.
Entretien réalisé par Moumen Ait Kaci Ali
Publié dans :
JS Kabylie
José Riga