MCA : Gherbi : «Si on veut la coupe, les Chnaoua doivent soutenir les attaquants, pas les insulter !»

Le polyvalent joueur du Mouloudia, Sabri Gherbi, nous parle dans cet entretien de ce rendez-vous face à la JSK qu’il ne peut dissocier de la rencontre de championnat contre le CABBA. L’ex-joueur de Chlef affiche, par ailleurs, son ambition de prendre part à la finale prévue le 1er Mai prochain.

On imagine que vous avez apprécié ces trois jours de repos…
Surtout sur le plan psychologique. Tout le monde a pu rentrer chez lui pour se ressourcer, surtout avant un rendez-vous aussi important. Nous allons reprendre le travail avec la détermination d’aller au bout de nos convictions. Maintenant, la concentration doit être de mise jusqu’à la finale de la Coupe d’Algérie.
Est-ce que vous vous focalisez sur le match contre le Bordj qui intervient cinq jours avant la date fatidique ?
Bien sûr qu’on y pense ! Moi, je considère le match contre le CABBA très important, car il constitue la clé de la finale. Si nous battons le CABBA, on abordera dans les meilleures conditions le Clasico. Dans le cas contraire, ce sera très difficile, même si une rencontre de championnat ne peut être comparée à une finale de coupe.
Est-ce que vous ressentez cette pression qui devient palpable ?
Je peux vous dire qu’à mesure que le jour de la finale approche, la pression devient terrible. Tout le monde commence à ressentir le poids de ce rendez-vous.
En abordant le match contre le CABBA, vous serez face à un dilemme, se préserver pour la finale ou se donner à fond, au risque de se blesser contre une équipe qui lutte pour le maintien…
On sait que l’équipe du Bordj viendra avec la ferme détermination de réaliser un bon résultat, afin de garder ses chances de maintien. En ce qui me concerne, je me donnerai à fond, car c’est lorsqu’on se ménage qu’on se blesse. Il faut attaquer les duels à 100% sinon, c’est toujours le joueur qui y va en dilettante qui encaisse les coups. Ça, c’est une règle d’or, c’est pour cela qu’il faudra aller à fond, sinon ce n’est pas du tout la peine de fouler la pelouse de Bologhine car notre public ne nous pardonnera aucun écart.  
De retour en forme, vous avez toutes vos chances pour la finale. Qu’en pensez-vous ?
Effectivement, je me sens bien physiquement et moralement, car lorsqu’on joue plus souvent, on reprend confiance en soi. Il est évident que je nourris l’espoir de jouer la finale, mais la décision revient à Bouali qui est le seul maître à bord. Nous les joueurs devons nous faire à l’idée qu’il y aura onze joueurs sur le pelouse. Chacun de nous doit accepter les décisions du coach et ce, dans l’intérêt du club. Certes, tout le monde voudra jouer, mais il n’y aura pas de place pour tout le groupe.
Avec une attaque qui ne marque pas, on attendra beaucoup de vous, surtout que vous possédez une frappe de Mammouth ?  
J’essaye de prêter main forte à mes attaquants. Mais il faut aussi comprendre que nos attaquants subissent une pression énorme à cause des insultes et le comportement de certains fans qui viennent uniquement pour critiquer et insulter les joueurs. Un comportement qui n’est pas fait pour servir et aider l’équipe. Je profite de l’occasion pour lancer un appel à nos supporters qui doivent soutenir leur équipe quoi qu’il arrive et encourager nos attaquants qui ont besoin d’être rassurés et soutenus. Je suis sûr qu’avec le soutien de tout le monde, tout finira par rentrer dans l’ordre. Main dans la main, on pourra terminer la saison en apothéose.
Ce sera votre première finale de votre carrière…
Absolument. J’espère que je parviendrai à brandir le trophée tant convoité, pour ma première tentative. Et puis, on ne sait jamais, peut-être que je n’aurais jamais l’occasion de jouer une autre finale de Coupe d’Algérie !

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