Auteur :
vendredi 04 avril 2014 19:44
Dépense énergétique, sport à jeun et amincissement
C'est bien connu, le type et la durée d'une activité physique a une influence importante sur la mobilisation des réserves énergétiques de l'organisme. L'état nutritionnel d'un sportif (amateur ou non) modifie aussi la dépense énergétique. Pratiquer l'activité physique à jeun augmente l'utilisation des graisses pour réaliser le travail musculaire.
Des différences significatives entre exercice à jeun et exercice le ventre plein
En effet, pour un même exercice de faible intensité, chez une personne normale, l'effort réalisé à jeun brûle environ 45 % de lipides (en faisant " fondre " la graisse, par une réaction appelée lipolyse), alors qu'après l'ingestion de glucose, ce même effort brûle la moitié de lipides en moins
.
Cette observation se vérifie aussi si l'effort est plus intense : l'utilisation des glucides est deux fois moins importante si la prise alimentaire se situe 8 à 12 heures avant la prestation.
Est-ce suffisant pour faire maigrir ?
On peut le supposer, comme le soulignent des travaux réalisés par une équipe de chercheurs francais de l'Université Paul Sabatier de Toulouse.
Chez la personne obèse, des conditions d'exercice d'intensité moyenne mobilisent 47 % de graisses dans la dépense énergétique, contre seulement 31 % après avoir mangé, ce qui, si l'effort est répété régulièrement et est associé à un régime hypocalorique, conduit inévitablement à la perte de poids.
Course de fond
Cet effet " brûle-graisse " a cependant ses limites.
Il est maximal pour un effort d'intensité modérée (un jogging) après une nuit de jeûne, mais baisse rapidement avec l'augmentation de la violence de l'effort (une course rapide).
En revanche, plus l'effort se prolonge dans le temps, plus le corps va puiser de l'énergie dans les graisses du tissu adipeux et plus encore si l'activité est pratiquée à jeun.
L'entraînement brûle encore plus
Habituer le corps à l'effort physique à jeun améliore aussi le rendement de l'oxydation des graisses, grâce à une adaptation métabolique de l'organisme, plus favorable à l'utilisation des lipides.
La femme présente ici des avantages indéniables par rapport à l'homme. En effet, lors d'un exercice physique d'intensité moyenne chez des personnes obèses, la lipolyse et l'oxydation des graisses sont sensiblement meilleures du côté féminin.
En conclusion, avantage aux femmes et à l'exercice physique d'intensité moyenne
En d'autres termes, les femmes mobilisent mieux les graisses à jeun que les hommes, mais seulement pendant des exercices de faible et moyenne intensité.
Publié dans :
santé
sport
Mainceur