Auteur :
T. Che
vendredi 16 novembre 2018 12:07
Après avoir quitté le Mouloudia, Bernard Casoni n’a pas tardé à trouver preneur. Le champion d’Europe avec l’OM en 1993 a déposé ses valises au Qatar abordant une nouvelle expérience et aventure à la tête de la barre technique d’Al-Khor. Sollicitant Casoni, ce dernier s’est exprimé sur le site actufoot en revenant sur les raisons de son départ du vieux club algérois. À la question de savoir comment il a vécu cette expérience au Mouloudia, Casoni dira avec sa franchise : «Quand on part entraîner en Algérie, souvent tu es là pour deux, trois mois à peine. Quand on voit le championnat actuel, sur 16 équipes, 10 entraîneurs ont déjà été licenciés. Nous, on a tenu un an, c’était un exploit. Il y avait vraiment un public extraordinaire, qui était conscient du travail que l’on faisait avec Hakim Malek. Mais on n’a pas pu aller au bout pour d’autres raisons. Certaines personnes nous ont mis en difficulté. Ils ont tout fait pour me pousser vers la porte de sortie. C’est comme ça qu’on veut prendre votre place. C’est vraiment dommage, les choses n’ont pas été faites dans le bon ordre. Mais c’est l’Algérie, tout se fait au dernier moment là-bas. Ça reste un pays de vrais passionnés.»
«C’était un exploit de tenir une année dans un club comme le Mouloudia»
Voulant connaître les raisons qui l’ont incité à opter pour cette destination exotique, Casoni énumère ses motivations tout en mettant l’accent sur le fait d’avoir tenu une année à la tête de la barre technique d’un club comme le Doyen. «Vous savez, un an en Algérie dans le même club, ce n’était pas facile. Surtout au Mouloudia, c’était un exploit. J’ai eu cette possibilité au Qatar surtout que cette proposition est arrivée au bon moment. Vous savez, je suis quelqu’un qui veut s’adapter dans chaque pays où je suis allé», a-t-il lancé.
«En Algérie on jouait devant 50 000 fans, ici au Qatar on le fait devant 30 personnes»
Voulant faire le parallèle entre le championnat algérien et celui du Qatar, Casoni a très vite mis en évidence l’enthousiasme et la passion qui habitent les supporters algériens. «En Algérie, on jouait devant 50000 personnes, ici devant tout juste 30 personnes. Il y a une très grosse différence au niveau du public, mais il y a toujours cette pression en tant qu’entraîneur. Il faut gagner. On entraîne de la même façon pour arriver à cet objectif. Il faut juste voir et faire avec les joueurs qu’on a sous la main. Même en Algérie, le travail qu’on a pu faire au Mouloudia, c’est assez fantastique. J’ai toujours connu ça en France. Quand on arrive à faire travailler les joueurs, et les amener là où on veut, c’est ça la satisfaction d’un entraîneur. C’est ce que j’ai vécu avec mon adjoint Hakim Malek en Algérie, le vrai métier d’entraîneur c’est ça.»
«Les joueurs algériens possèdent un gros potentiel mais ça manque de structure»
Questionné sur les joueurs du championnat algérien qui peuvent prétendre à se produire en Europe, Casoni livre son analyse avec son regard d’expert. «Bien évidemment. Ce qu’il manque à ce pays, c’est simplement de la formation. Mais pour cela, il faut former des éducateurs compétents. Il y a beaucoup de qualités, mais on ne les fait pas travailler, ou alors dans de mauvaises conditions. Il y a de gros progrès à faire là-dessus, tout comme sur la gestion d’un club. Il faut structurer tout ça», a déclaré Casoni qui reste nostalgique de ce passage en Algérie.
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