MCO : Baba rompt le silence : «Si c’est moi le problème, je pars»

Le premier responsable du Mouloudia d’Oran, Ahmed Belhadj, qui est tombé malade après le match contre le MC Alger, se dit dépité par le comportement d’une frange de supprters qui se sont mis à l’insulter après le but égalisateur du Doyen. «J’étais malade car j’ai soufflé le chaud et le froid au cours de ce match. Dieu merci, on a réussi à gagner car un faux pas aurait pu nous faire mal», explique Baba avant d’ajouter : «Je n’ai pas compris le comportement d’une partie de supporters en s’en prenant à moi après le but égalisateur comme si c’était moi qui jouais sur le terrain. Je sais qu’ils sont manupilés mais si ces supporters pensent que le problème est chez le président qui a mis les gros moyens en recrutant des éléments d’expérience et en ramenant un entraîneur qui était demandé dans le marché avant d’assurer un stage en Turquie, ça ne m’embête pas de partir. Je peux le faire juste après le match contre le CRB», menace-t-il.
«Je n’ai contacté aucun coach»
Baba nie avoir pris langue avec un quelconque entraîneur pour remplacer Badou qui n’a pas encore résilié son contrat. «On est en train d’étudier minutieusement le CV et les profils des entraîneurs qui peuvent succéder à Badou car on n’a pas le droit à l’erreur cette fois-ci. Mais on n’a jamais pris attache d’une manière officielle avec un quelconque entraîneur. Les contacts commenceront après le match contre le CRB», annonce-t-il.
 

Sebbah «Même lorsque le MCA avait égalisé, j’étais confiant qu’on allait gagner»

Une victoire dans la douleur que vous avez réalisée contre le MC Alger samedi passé…
Le plus important dans ce genre de match est de s’offrir les trois points de la victoire car si on visait le succès, le MCA qui a été sévèrement battu contre la JSK voulait reprendre confiance. Donc, ce n’est toujours pas facile de donner la réplique à une bête blessée qui de surcroît renferme dans ses rangs d’excellents éléments. Le fait de battre le MCA est déjà un exploit en lui-même.
Mais l’équipe menait trois buts à zéro avant d’être rejointe au score. Que s’est-il passé au juste ?
C’est le score qui nous a leurré et nous a peut-être fait savoir que le match était plié car si vous l’avez remarqué, on avait la possibilité de marquer d’autres buts et faire douter davantage le MCA. Cette équipe était complètement perdue en première période mais faute de concentration et de persévérence on a encaissé un but avant de rejoindre le vestiaire. Chose qui a donné une lueur d’espoir à l’adversaire.
Après l’égalisation du MCA, n’avez-vous pas douté ?
C’était difficile de se voir rejoints au score alors qu’on pensait avoir tué le match. Le MCA a joué à quitte ou double car à trois à zéro, il n’avait plus rien à perdre. Ses joueurs ont jeté toute leur force en attaque. Pourtant, on s’est parlé entre nous au cours de la mi-temps pour ne pas commettre l’erreur du PAC lorsque cette équipe a renversé la vapeur à son avantage. Mais ce qui devait arriver arriva. Personnellement, je n’ai pas douté car j’étais persuadé qu’on avait les moyens de reprendre l’avantage. J’étais convaincu qu’on allait gagner ce match.
Comment expliquez-vous ce retournement de situation qui arrive souvent à votre équipe ?
C’est vrai que physiquement, on n’est pas bien pour des raisons que tout le monde connaît et je ne veux pas revenir là-dessus. Mais je pense que notre problème est aussi d’ordre psychologique car à trois à zéro ou même contre le PAC on aurait pu tenir le score et gérer le match à notre guise. Ce relâchement devient inexplicable et prouve qu’un grand travail nous attend dans l’avenir.
D’aucuns estiment que le MCO a plus que jamais besoin d’un entraîneur…
On doit rendre hommage au staff technique actuel qui est en train de gérer au mieux cette période après le départ de Badou Zaki. Maintenant, cette question, c'est à la direction qu’on doit la poser. Nous en tant que joueurs, on est là en train de faire notre boulot et essayer d’être généreux dans l’effort sur le terrain en engrageant le plus de points possibles. Avec Kinane ou un autre coach, on est dévoués à donner le meilleur de nous-mêmes.
Comment s’annonce la suite du parcours ?
Pour nous, la suite c’est le match du CRB qui va se jouer au stade 20-Août-55. Si on est parvenus à gagner déjà deux matches chez nous contre deux nuls, je pense qu’on est maintenant appelés à améliorer nos statistiques en dehors de nos bases. Il est temps qu’on ramène nos premiers points de l’extérieur. Il faut qu’on tienne bon face au Chabab afin de provoquer le vrai déclic.
 

Belabbès saisit les pouvoirs publics

Dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Jeunesse et des Sports, au ministre de l'Énergie et au Président directeur général de Sonatrach, l’actionnaire incontournable de la société du MCO, Abdelhafid Belabbès, qui a décidé de rompre le silence et choisir d’activer dans un autre créneau que celui de la direction du club, sollicite les pouvoirs publics pour réclamer la venue d’une des filières de Sonatrach. «Devant le silence inexplicable et absurde des décideurs de notre football, devant le manque d'intérêt de nos élus à l'exception du député Hadj Mir que je remercie au passage, qui sont  censés défendre Oran,  sa population  représentée par les supporters du MCO et son patrimoine qui est le club lui-même, je me suis permis en tant qu'ancien joueur et dirigeant, en signe de reconnaissance à un club qui m'a tant donné et grâce auquel j'ose interpeler votre honorable autorité dans le soucis de trouver la solution d'une énigme  nommée "deux poids et deux mesures". Nul n'est censé ignorer que la Sonatrach et la première ressource de richesses de notre pays. Pour nous les Oranais, le Mouloudia club oranais est la raison d'être de toute une jeunesse, sa fierté, son oxygène et son opium. Un club mythique fondé par des martyrs de la révolution. Ce club qui a enfanté et alimenté notre équipe nationale par des grands talents de notre football a l'instar de feu Hadefi, feu Freha, Belloumi, Bensaoula Tasfaout, Belkedrouci, Benmimoun, Cherif El Ouazzani et j'en passe. Ce club fier et digne représentant de l'Ouest. Ce club qui a honoré l'Algérie en Coupe arabe. Ce club qui a donné de la joie à sa jeunesse. Ce club dont la vitrine est garnie par quatre titres de champion d'Algérie et quatre trophées de Coupe d'Algérie. Ce club vainqueur de deux Coupes arabes et de la Supercoupe arabe. Ce club patrimoine de la deuxième capitale d'Algérie se retrouve marginalisé, délaissé, ignoré et banni. Sinon comment peut-on expliquer que chaque jour on entend parler de la reprise par des sociétés nationales de clubs de Ligue 1 et même de Ligue 2 sans qu’il ne soit dans le quota des équipes prises en charge par l’État», se demande Hafid Belabbès avant d’ajouter : «Mon appel n'est nullement une remise en cause des clubs bénéficiants de cette mesure mais bien au contraire je les félicite et je leur souhaite plus de développement et de réussite en espérant qu'égalité et équité permettent au Mouloudia de bénéficier des mêmes droits et de cet avantage qui l’aidera à retrouver son lustre d’antan et redonnera le bonheur à l'une des plus populaires masses de supporters en Algérie. Convaincu de votre de sens de la neutralité, je suis sûr que mon appel trouvera un écho favorable», conclut-il.
 

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